La Première ministre danoise «frappée» par un homme à Copenhague

La Première ministre danoise Mette Frederiksen s'adresse à la presse lors du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024. (Photo Kenzo Tribouillard AFP)
La Première ministre danoise Mette Frederiksen s'adresse à la presse lors du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024. (Photo Kenzo Tribouillard AFP)
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Publié le Samedi 08 juin 2024

La Première ministre danoise «frappée» par un homme à Copenhague

  • La police de Copenhague a confirmé qu'un incident impliquant la Première ministre s'était produit, mais n'a pas donné davantage de détails
  • «Un homme est arrivé en sens inverse et a poussé fortement son épaule, ce qui l'a fait trébucher sur le côté», ont rapporté deux femmes, témoins de l’agression

COPENHAGUE, Danemark : La Première ministre danoise Mette Frederiksen a été poussée violemment par un homme vendredi sur une place de Copenhague, ont annoncé ses services, précisant que l'agresseur avait été arrêté.

«La Première ministre Mette Frederiksen a été frappée par un homme vendredi soir sur Kultorvet à Copenhague. L'homme a été arrêté», ont indiqué ses services dans un communiqué, ajoutant que Mme Frederiksen était «choquée par l'incident».

La police de Copenhague a confirmé qu'un incident impliquant la Première ministre s'était produit, mais n'a pas donné davantage de détails.

«Une personne a été arrêtée dans cette affaire, qui fait actuellement l'objet d'une enquête. Pour l'instant, nous n'avons pas d'autres commentaires ou remarques à faire», a déclaré la police dans un communiqué publié sur X.

Deux témoins, Marie Adrian et Anna Ravn, ont dit au quotidien danois BT avoir vu Mette Frederiksen arriver sur la place alors qu'elles étaient assises près d'une fontaine juste avant 18h00 locales (16h00 GMT).

«Un homme est arrivé en sens inverse et a poussé fortement son épaule, ce qui l'a fait trébucher sur le côté», ont rapporté les deux femmes au journal.

Bien qu'il s'agissait d'une «forte poussée», Mme Frederiksen n'est pas tombée au sol, ont-elles précisé.

Toujours selon les deux témoins, la Première ministre est ensuite allée s'asseoir dans un café à proximité.

Elles ont décrit l'homme comme étant grand et mince et ont ajouté qu'il avait essayé de s'enfuir rapidement, mais qu'il n'avait pas eu le temps de s'éloigner beaucoup avant d'être saisi et mis au sol par des hommes en costume.

Un autre témoin, Kasper Jorgensen, a déclaré au journal Ekstra Bladet qu'il avait vu l'homme après qu'il eut été plaqué au sol, et que ce qu'il suppose être un membre du service de sécurité avait mis un genou sur le dos de l'agresseur.

«Ils l'ont calmé et, alors qu'il était allongé, il avait l'air confus et un peu hébété», a décrit M. Jorgensen au quotidien.

- «Acte ignoble» -

Le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, ont condamné vendredi l'attaque contre Mme Frederiksen.

Mme Metsola a exhorté la cheffe du gouvernement danois à «rester forte», tout en ajoutant dans un message publié sur X que «la violence n'a pas sa place en politique».

De son côté, M. Michel s'est dit «scandalisé par l'agression».

«Je condamne fermement cette agression lâche», a-t-il réagi dans un message séparé sur X.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également condamné ce qu'elle a qualifié d'«acte ignoble qui va à l'encontre de tout ce que nous croyons et défendons en Europe», dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux.

Cette attaque intervient après une série d'agressions contre des personnalités politiques de tous bords, sur leur lieu de travail ou en campagne électorale en Allemagne, à l'approche des élections européennes de cette semaine.

Le 15 mai, le Premier ministre slovaque Robert Fico a essuyé plusieurs tirs à bout portant alors qu'il saluait ses partisans après une réunion du gouvernement dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

M. Fico, qui a survécu à la tentative d'assassinat, a été transporté à l'hôpital d'une ville voisine après la fusillade, où il a subi deux longues interventions chirurgicales.

En 2019, Mette Frederiksen est devenue la plus jeune Première ministre du pays et elle a réussi à conserver son poste en sortant victorieuse des élections générales de 2022.

Au début des années 2000, elle avait dénoncé la politique d'immigration du Danemark comme étant l'une des «plus dures d'Europe».

Mais, à l'instar de la plupart des responsables politiques du pays, cette femme de 46 ans a depuis changé de discours et son gouvernement a plaidé en faveur d'une politique «zéro réfugié».

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.