Terreur à Vienne: quatre morts dont un suspect, sympathisant de l'Etat islamique

Les forces de police se sont mobilisées en nombre pour garder les lieux, situés non loin de l'Opéra (Photo, AFP)
Les forces de police se sont mobilisées en nombre pour garder les lieux, situés non loin de l'Opéra (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 03 novembre 2020

Terreur à Vienne: quatre morts dont un suspect, sympathisant de l'Etat islamique

  • Un des agresseurs aurait été abattu par la police, intervenue rapidement sur les lieux et dont l'un des membres a été blessé
  • L'Union européenne a aussitôt « condamné avec force » cette « horrible attaque »

VIENNE : Plusieurs hommes armés ont semé la terreur lundi soir en plein centre de Vienne, près d'une synanogue, faisant trois morts dont un suspect et plusieurs blessés.  L'assaillant tué est un sympathisant de l'Etat islamique selon le ministre de l'Intérieur, Karl Nehammer.

« Les indices recueillis montrent clairement que c'est une personne radicalisée qui se sentait proche de l'EI », a déclaré Karl Nehammer lors d'une conférence de presse.

Les enquêteurs ont accédé à son logement en forçant la porte avec des explosifs, a-t-il précisé, sans souhaiter donner davantage de détails sur le profil de l'attaquant.

Le maire de la ville, Michael Ludwig, a declaré qu'un deuxième civil était mort suite à l'attaque, une femme qui a succombé à ses blessures.

« Six différents lieux » ont été visés, a précisé la police sur son compte Twitter.

« A ce stade, il n'est pas possible de dire si la synagogue était visée », a réagi Oskar Deutsch, le président de la Communauté israélite de Vienne (IKG).

Les fusillades sont survenues en début de soirée, à quelques heures de l'entrée en vigueur d'un reconfinement de l'Autriche pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Plusieurs auteurs sont impliqués, a indiqué le ministre, ajoutant que les fusillades étaient toujours en cours dans la soirée.

« Au moins un suspect se trouve en fuite » après les fusillades qui ont fait deux morts, dont un des assaillants, dans le centre de Vienne lundi soir, a déclaré Nehammer.

A ses côtés, le directeur général de la Sécurité publique, Franz Ruf, a annoncé « un renforcement des contrôles aux frontières » et la mise en place de barrages dans la ville.

Un des agresseurs aurait été abattu par la police, intervenue rapidement sur les lieux et dont l'un des membres a été blessé.

Sur place, les forces de police se sont mobilisées en nombre pour garder les lieux, situés non loin de l'Opéra, a constaté un photographe, tandis que des passants prenaient la fuite.

Le ministre a appelé les habitants à rester à la prudence et à rester chez eux.

« Acte lâche »

Un témoin, interrogé sur une chaîne de télévision, a dit avoir vu « courir une personne avec une arme automatique, qui tirait sauvagement », un autre témoin faisant état « d'au moins 50 coups de feu ».

L'Union européenne a aussitôt « condamné avec force » cette « horrible attaque », selon les mots du président du Conseil européen Charles Michel, évoquant « un acte lâche ».

« L'Europe condamne avec force cet acte lâche qui viole la vie et nos valeurs humaines. Mes pensées vont aux victimes et aux habitants de Vienne après l'horrible attaque de ce soir. Nous sommes aux côtés de l'Autriche », a écrit sur Twitter le responsable qui représente les 27.

« Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien », a commenté lundi soir le président Emmanuel Macron après l'annonce de la fusillade mortelle dans le centre de Vienne.

« Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien (...). Après la France, c'est un pays ami qui est attaqué. C'est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous ne céderons rien », a tweeté le chef de l'Etat en français puis en allemand.

L'Elysée a précisé qu'Emmanuel Macron s'était entretenu dans la soirée avec le chancelier autrichien Sebastian Kurz, à qui il a « exprimé sa totale solidarité, son soutien et proposé l'aide de la France si nécessaire ».

Le président américain Donald Trump a dénoncé sur Twitter « encore un vil acte de terrorisme » à Vienne, où des fusillades ont fait deux morts dimanche soir, et dit que les « attaques du mal » devaient cesser.

« Les Etats-Unis se tiennent au côté de l'Autriche, de la France, et de l'Europe toute entière dans le combat contre les terroristes, y compris les terroristes islamiques radicaux », a tweeté le candidat républicain à la veille du scrutin où il brigue la réélection. « Ces attaques du mal contre des innocents doivent s'arrêter », a-t-il ajouté.

L'ancien président François Hollande a de son côté apporté son « indéfectible soutien au peuple autrichien et à la communauté juive de Vienne, visée par cette attaque antisémite effroyable. Nous sommes et serons toujours unis contre la barbarie et l'obscurantisme », a-t-il réagi sur le réseau social Twitter.

Cette nouvelle attaque, dans une ville où la criminalité est habituellement très faible, intervient dans un climat très tendu en Europe. 

En France, trois personnes ont été tuées jeudi dans une attaque au couteau à la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice (sud-est) par un jeune Tunisien fraîchement arrivé en Europe.

Le plan de sécurité « vigipirate » a été porté au niveau « urgence attentat » sur l'ensemble du territoire.

Quelques jours auparavant, la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans un cours sur la liberté d'expression, avait choqué au-delà de la France et plongé le monde enseignant dans l'effroi et la sidération.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.