«Celui qui exclut les femmes et les jeunes filles du travail, de l'éducation et de la vie publique ne ruine pas seulement son pays», déclare la ministre allemande des Affaires étrangères
«Nous nous engageons à obtenir une réaction claire de la communauté internationale», poursuit-elle
«S'ils avaient ordonné la décapitation des femmes tout de suite, cela aurait été mieux», fond en larmes Marwa
«Je voulais que ma sœur atteigne ses objectifs à mes côtés, qu'elle réussisse et aille de l'avant. Les filles travaillent dur, mais que pouvons nous dire ?», déplore le frère de Marwa
La HCT est composée de hauts fonctionnaires des Nations unies et de représentants de dizaines d'ONG afghanes et internationales qui coordonnent la distribution de l'aide à travers le pays
La réunion discutera de l'opportunité de suspendre tout travail d'aide à la suite de la dernière directive des talibans, ont déclaré plusieurs responsables d'ONG
«Le ministère de l'Economie (...) ordonne à toutes les organisations de cesser le travail des femmes jusqu'à nouvel ordre», indique ce ministère
«En cas de négligence de la directive (...) la licence de l'organisation qui a été délivrée par ce ministère sera annulée», précise le courrier adressé aux ONG
Après la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, les universités ont été contraintes d'adopter de nouvelles règles, notamment pour séparer filles et garçons pendant les heures de classe
Cette nouvelle atteinte aux droits des femmes a été un choc pour de nombreuses jeunes Afghanes déjà exclues des écoles secondaires et a suscité des condamnations internationales
Une vingtaine d'Afghanes, vêtues de hijabs et certaines portant des masques, ont crié dans la rue leur droit à étudier le poing levé.
Initialement prévue devant le campus de Kaboul, le plus important et le plus prestigieux du pays, la manifestation a dû être déplacée en raison du déploiement de nombreuses forces de sécurité armées
Les étudiantes concernées se sont lamentées sur Twitter et Facebook de voir leurs rêves brisés par l'annonce mardi soir de l'interdiction pour les femmes d'accéder à l'enseignement supérieur
L'interdiction intervient moins de trois mois après que des milliers de filles et de jeunes femmes ont passé les examens d'entrée à l'université à travers le pays dans l'espoir de poursuivre leurs études