Les talibans interdisent aux femmes de travailler pour les ONG en Afghanistan

Des femmes afghanes scandent des slogans pour protester contre la fermeture des universités aux femmes par les talibans à Kaboul, Afghanistan, le 22 décembre 2022 (Photo, Reuters).
Des femmes afghanes scandent des slogans pour protester contre la fermeture des universités aux femmes par les talibans à Kaboul, Afghanistan, le 22 décembre 2022 (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Dimanche 25 décembre 2022

Les talibans interdisent aux femmes de travailler pour les ONG en Afghanistan

  • «Le ministère de l'Economie (...) ordonne à toutes les organisations de cesser le travail des femmes jusqu'à nouvel ordre», indique ce ministère
  • «En cas de négligence de la directive (...) la licence de l'organisation qui a été délivrée par ce ministère sera annulée», précise le courrier adressé aux ONG

KABOUL: Les talibans ont ordonné samedi aux ONG locales et étrangères de ne plus travailler avec des femmes en Afghanistan après "des plaintes sérieuses" concernant leur façon de s'habiller, quatre jours après une interdiction d'étudier à l'université décrétée pour les mêmes raisons.

"Le ministère de l'Economie (...) ordonne à toutes les organisations de cesser le travail des femmes jusqu'à nouvel ordre", indique ce ministère, chargé d'approuver les licences des ONG opérant en Afghanistan, dans une lettre obtenue par l'AFP. "Il y a eu des plaintes sérieuses concernant le non-respect du hijab islamique et d'autres règles et règlements relatifs au travail des femmes dans les organisations nationales et internationales".

"En cas de négligence de la directive (...) la licence de l'organisation qui a été délivrée par ce ministère sera annulée", précise le courrier adressé aux ONG nationales et internationales.

"Nous suspendons toutes nos activités à partir de dimanche", a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un haut responsable d'une organisation internationale impliquée dans l'action humanitaire. "Nous aurons bientôt une réunion des hauts responsables de toutes les ONG pour décider de la manière de gérer cette question".

Le coordonnateur humanitaire de l'ONU pour l'Afghanistan, Ramiz Alakbarov, a dénoncé dans un tweet une "violation manifeste des principes humanitaires".

"Cette décision peut être dévastatrice pour le peuple afghan", a tweeté le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, se disant "très inquiet de l'interdit des talibans pour les femmes de distribuer de l'aide humanitaire vitale pour des millions de personnes en Afghanistan".

"L'Union européenne condamne fermement la décision récente des talibans d'interdire aux femmes de travailler dans les ONG nationales et internationales", a affirmé dans un communiqué transmis à l'AFP une porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

«Personnel essentiel»

Cette décision est "une nouvelle tentative déplorable d'effacer les femmes des espaces politiques, sociaux et économiques", a fustigé Amnesty international, tandis que l'ONG International Rescue Committee (IRC), qui compte plus de 3.000 femmes dans son personnel en Afghanistan affirmait être "consternée". "Notre personnel féminin est essentiel à l'acheminement de l'aide humanitaire en Afghanistan", a-t-elle ajouté sur Twitter.

Des dizaines d'ONG nationales et internationales travaillent dans les zones reculées de l'Afghanistan, et beaucoup de leurs employés sont des femmes.

Cette annonce intervient quatre jours seulement après la décision du gouvernement taliban d'interdire aux femmes afghanes de suivre des cours dans les universités publiques et privées du pays pour une durée indéterminée.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Neda Mohammad Nadeem, a expliqué avoir pris cette décision car les "étudiantes qui se rendaient à l'université (...) ne respectaient pas les instructions sur le hijab". "Le hijab est obligatoire dans l'islam", a-t-il insisté, faisant référence à l'obligation faite aux femmes en Afghanistan de se couvrir le visage et entièrement le corps.

Rare manifestation d'hommes

Une employée d'une ONG afghane ne cachait pas sa détresse. "Comment vont faire les femmes qui n'ont pas d'homme pour soutenir leur famille et travaillent dans ces ONG?", a-t-elle demandé sous couvert d'anonymat. "C'est ce seul salaire qui nous empêchait de tomber dans la misère".

Un dirigeant d'une ONG étrangère se demandait comment continuer à aider les femmes afghanes. "Nous avons du personnel féminin surtout pour s'occuper des problématiques d'aide humanitaire aux femmes afghanes", a-t-il expliqué. "Comment allons-nous nous occuper d'elles maintenant?"

Samedi, quelque 400 étudiants de Kandahar, berceau du mouvement taliban, ont boycotté leur examen en solidarité avec leurs homologues femmes et manifesté dans la rue. La manifestation a été dispersée par les forces talibanes qui ont tiré en l'air, a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un professeur de l'université Mirwais Neeka. Les manifestations d'hommes sont extrêmement rares en Afghanistan.

En dépit de leurs promesses de se montrer plus souples, les talibans, qui ont repris le pouvoir en août 2021 après 20 ans de guerre contre les Etats-Unis et les forces de l'Otan, sont revenus à l'interprétation ultra-rigoriste de l'islam qui avait marqué leur premier passage au pouvoir (1996-2001).

Depuis 16 mois, les mesures liberticides se sont multipliées, en particulier à l'encontre des femmes qui ont été progressivement écartées de la vie publique et exclues des écoles secondaires.

Divers membres du pouvoir avaient déclaré qu'il n'y avait pas assez d'enseignants ou d'argent, mais aussi que les écoles rouvriraient une fois qu'un programme d'enseignement islamique aurait été élaboré.

En plus d'être privées d'étudier, les femmes sont également bannies de la plupart des emplois publics ou payées une misère pour rester à la maison.

Elles n'ont pas le droit non plus de voyager sans être accompagnées d'un parent masculin et doivent se couvrir d'une burqa ou d'un hijab lorsqu'elles sortent de chez elles. Les talibans leur ont aussi interdit d'entrer dans les parcs, jardins, salles de sport et bains publics.

Afghanistan: l'UE «condamne fermement» l'interdiction du travail des femmes dans les ONG

L'Union européenne (UE) a condamné samedi l'interdiction par les talibans du travail des femmes dans les ONG locales et étrangères en Afghanistan.

"L'Union européenne condamne fermement la décision récente des talibans d'interdire aux femmes de travailler dans les ONG nationales et internationales", a déclaré une porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Nous évaluons la situation et l'impact qu'elle aura sur notre aide sur le terrain", a-t-elle ajouté.


TikTok annonce sa fermeture dimanche aux États-Unis, suite à la décision de la Cour suprême

Cette photo d'illustration prise le 27 mai 2020 à Paris montre le logo de l'application de réseau social Tik Tok sur l'écran d'un téléphone. L'application (Photo par Martin BUREAU / AFP).
Cette photo d'illustration prise le 27 mai 2020 à Paris montre le logo de l'application de réseau social Tik Tok sur l'écran d'un téléphone. L'application (Photo par Martin BUREAU / AFP).
Short Url
  • TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre
  • La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de l'échéance imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale.

WASHINGTON : « TikTok sera contraint de fermer le 19 janvier, soit dimanche, a annoncé la populaire application sur X vendredi soir, à moins que le gouvernement de Joe Biden ne garantisse la non-application de la loi qui interdit la plateforme aux États-Unis à moins que son propriétaire chinois n'accepte de la vendre.

TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre, scellant le sort du réseau social dans le pays, sauf intervention de dernière minute.

« Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d'Américains, TikTok offre un important mode d'expression, d'interaction et d'appartenance à une communauté », ont estimé les neuf hauts magistrats, unanimes.

« Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes légitimes en matière de sécurité nationale », ont-ils observé.

La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de l'échéance imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale.

La loi impose théoriquement aux fournisseurs d'accès à Internet et aux boutiques d'applications de bloquer les téléchargements et les mises à jour à partir de minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Les principales d'entre elles, contactées par l'AFP, n'ont pas répondu.

Selon une déclaration de la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, « l'application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi ».

- « Besoin de temps » -

Le ministère américain de la Justice a de son côté fait savoir vendredi que l'application de la loi allait s'étaler dans le temps, ce qui pose la question de ses effets à très court terme.

« Les déclarations publiées aujourd'hui par la Maison Blanche et le département de la Justice n'ont pas apporté la clarté et l'assurance nécessaires aux fournisseurs de services qui font partie intégrante du maintien de la disponibilité de TikTok pour plus de 170 millions d'Américains », a indiqué TikTok, avant d'avertir que l'application serait certainement contrainte d'afficher un écran noir dimanche.

Donald Trump s'est, à plusieurs reprises, dit favorable à ce que l'application soit préservée aux États-Unis, et avait même plaidé en ce sens auprès de la Cour suprême, en vain.

Vendredi, il a souligné que la décision de la Cour devait être « respectée », mais dit avoir « besoin de temps » pour statuer sur le sort du réseau social, promettant une décision « dans un avenir assez proche ».

Celui qui doit prendre ses fonctions lundi à midi a évoqué le sort de TikTok lors d'une conversation téléphonique avec le président chinois, Xi Jinping, vendredi.

Signe de l'ouverture de Donald Trump vis-à-vis du réseau social préféré des jeunes, le PDG de TikTok, Shou Chew, a été invité à la cérémonie d'investiture en tant qu'invité d'honneur.

« Je tiens à remercier le président Trump pour son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux États-Unis », a déclaré Shou Chew dans une vidéo postée sur la plateforme vendredi.

« Nous allons mettre en place des mesures pour empêcher que TikTok n'éteigne la lumière » aux États-Unis, a assuré jeudi sur la chaîne Fox News Mike Waltz, élu républicain à la Chambre des représentants et nommé conseiller à la Sécurité nationale par Donald Trump.

- « Victoire » -

Adoptée en avril 2024 par les élus américains, cette loi vise à empêcher les autorités chinoises d'accéder aux données des utilisateurs du réseau social aux États-Unis ou de tenter de manipuler l'opinion américaine.

ByteDance a jusqu'ici systématiquement refusé de céder TikTok, même si plusieurs investisseurs américains, en premier lieu l'homme d'affaires Frank McCourt, se sont positionnés, prêts à mettre 20 milliards de dollars sur la table.

« Les créateurs de contenu présents sur TikTok se préparent à une possible interdiction, dans un contexte de grande incertitude », explique Courtney Spritzer, la patronne de l'agence de marketing numérique Socialfly, spécialisée dans les réseaux sociaux.

Quant aux annonceurs, « certains parient sur une extinction de la plateforme, tandis que d'autres sont plus optimistes et pensent qu'elle continuera après dimanche », a-t-elle ajouté.

La perspective d'une disparition potentielle de TikTok a suscité l'agitation sur Internet, les trois applications les plus téléchargées sur l'App Store d'Apple étant trois plateformes vidéo : la chinoise Xiaohongshu, Lemon8, une autre filiale de ByteDance, et l'application américaine Clapper. TikTok figurait lui-même dans le top 10.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Short Url
  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.