Les communications sont coupées dans une grande partie du nord de l'Ethiopie et l'accès des journalistes est restreint
L'ambassade des États-Unis a diffusé un message conseillant à ses ressortissants de ne pas se rendre en Éthiopie et à «ceux qui sont actuellement en Éthiopie de se préparer à quitter le pays»
Des coups de feu et des tirs d'artillerie ont été rapportés par des habitants qui ont reçu de soldats éthiopiens la consigne de rester terrés chez eux
Samedi, les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), qui affrontent depuis un an l'armée fédérale éthiopienne, ont affirmé avoir pris le contrôle de la localité stratégique de Dessie
Depuis douze mois, loin des combats, les Tigréens sont visées par une campagne d'arrestations arbitraires dans la capitale Addis Abeba et un peu partout dans le pays
Les arrestations ont commencé peu après le début, en novembre 2020, du conflit au Tigré, région la plus septentrionale d'Ethiopie
Le gouvernement éthiopien a déclaré que cette frappe, la dernière en date d'une campagne aérienne lancée le 18 octobre, a touché une usine utilisée par les rebelles
Le directeur des recherches de l'hôpital Ayder de Mekele, le principal de la région, a déclaré qu'une zone résidentielle avait été touchée
Ces frappes aériennes sont les premières connues sur la ville de Mekele depuis le début du conflit dans la région du Tigré il y a presque un an
Le gouvernement éthiopien avait dans un premier temps qualifié de «mensonge total» les informations de sources humanitaires, diplomatiques et médicale faisant état de bombardements
L'offensive inclut des «bombardements d'artillerie et aériens, notamment par drones»
Le Tigré est soumis à ce que l'ONU qualifie de «blocus humanitaire de facto», alimentant les craintes d'une famine de grande ampleur à l'image de ce qu'avait vécu l'Ethiopie dans les années 1980
Dans un rapport publié en ligne, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) décrit une malnutrition alarmante parmi les enfants et les femmes enceintes
Jeudi, le gouvernement éthiopien a annoncé l'expulsion sous 72 heures de sept responsables d'agences de l'ONU accusés d'"ingérence" dans ses affaires internes
Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré «persona non grata sept personnes travaillant pour diverses ONG internationales en Ethiopie, pour ingérence dans les affaires internes du pays»
Le communiqué donne sept noms de responsables d'agences de l'ONU, parmi lesquelles le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef)