Le conflit qui ravage le nord de l'Ethiopie a débuté il y a un peu plus d'un an quand le Premier ministre Abiy Ahmed a déclenché une offensive contre le pouvoir régional tigréen du Front de libération du peuple du Tigré
Dans les régions septentrionales du Tigré, de l'Amhara et de l'Afar, les fonds débloqués lundi vont aller aux agences humanitaires pour améliorer la protection des populations civiles victimes du conflit
Les sanctions visent l'armée érythréenne (EDF), accusée de nombreuses exactions dont des pillages, des viols et meurtres de civils, et d'avoir bloqué l'accès de l'aide humanitaire au Tigré,
Ce conflit a fait des milliers de morts et placé des centaines de milliers d'habitants dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU
Aucune aide n'est arrivée au Tigré par la route depuis le 18 octobre et 364 camions sont bloqués dans la capitale régionale de l'Afar «en attendant l'autorisation des autorités pour procéder», a indiqué l'ONU
Ces derniers jours, les diplomates étrangers ont intensifié leurs efforts pour tenter d'arracher un cessez-le-feu
«Nous sommes en contact avec le gouvernement éthiopien afin de comprendre les raisons de leur détention», a affirmé un porte-parole de l'ONU
Ces arrestations font suite à l'état d'urgence décrété la semaine dernière par le gouvernement d'Abiy Ahmed, alors que les combattants rebelles ont menacé de marcher sur la capitale
Marqué par les atrocités et la famine, le conflit opposant depuis novembre 2020 l'armée fédérale aux rebelles tigréens a fait plusieurs milliers de morts et déplacé plus de deux millions de personnes
Arrivé en Ethiopie jeudi, l'émissaire des Etats-Unis pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman, a rencontré lundi soir l'envoyé de l'UA, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, qui s'est rendu dimanche dans la capitale tigréenne Mekele
Plusieurs pays ont appelé leurs ressortissants à quitter l'Ethiopie alors que le conflit entre rebelles et forces gouvernementales dans le nord du pays connaît une escalade
Le pape François a dit dimanche suivre «avec inquiétude la situation dans le pays, et renouvelé son appel pour que prévalent la concorde fraternelle et la voie pacifique du dialogue»
Des milliers de Tigréens sont détenus depuis l'annonce mardi de l'état d'urgence dans l'ensemble du pays, destiné selon le gouvernement à protéger les citoyens contre les rebelles du TPLF
Cette mesure, dénoncée par les groupes de défense des droits, a fait monter la tension, notamment parmi les Tigréens, tandis que le TPLF et ses alliés menacent de marcher sur la capitale
Le département d'Etat américain avait déjà renforcé mardi son avertissements aux voyageurs américains en leur recommandant de ne pas se rendre dans le pays en guerre
L'ambassade conseille de partir par vol commercial mais se dit prête à assister ses concitoyens en cas de besoin
«La gravité des violations et des atteintes que nous avons recensées souligne la nécessité de tenir leurs auteurs responsables, quel que soit leur camp»
S'il existe des «motifs raisonnables» de croire que des «crimes de guerre et des crimes contre l’humanité» ont été commis, l'accusation de génocide nécessite de pousser les investigations plus avant