A Kadikoy, quartier de la rive asiatique d'Istanbul, des centaines de femmes et d'hommes - dont nombre d'Iraniennes et d'Iraniens - ont scandé des slogans hostiles au régime de Téhéran et en soutien aux Iraniennes
A Diyarbakir, ville située à 350 km de la frontière iranienne, près de 200 personnes, dont une majorité de femmes, se sont également réunies dimanche après-midi
L'Iran connaît un mouvement de contestation réprimé dans le sang depuis 16 jours
Samedi au Canada, des dizaines de milliers de personnes ont participé à des rassemblements de solidarité dans plusieurs villes dont Vancouver, Toronto et la capitale Ottawa
La photo montrait Donya Rad assise dans un restaurant de Téhéran, prenant apparemment son petit-déjeuner, en compagnie d'une amie, elle aussi sans foulard
L'image a été largement partagée sur les réseaux sociaux, de nombreux comptes félicitant les deux femmes pour leur désobéissance civile au code vestimentaire strict que la République islamique impose aux femmes
Les candidats de l'opposition, dont plusieurs sont issus de formations islamistes, ont remporté 28 des 50 sièges du Parlement
Parmi les 22 candidates qui étaient en lice, deux femmes, l'ancienne ministre Jinane Bouchehri et Alia Al-Khaled, ont fait leur entrée dans l'hémicycle
La répression de ce mouvement de contestation a fait des dizaines de morts depuis mi-septembre, suscitant de nombreuses condamnations à l'étranger
Le président iranien Ebrahim Raïssi a prévenu que malgré «le chagrin» suscité par la mort d'Amini, «personne n'était autorisé à enfreindre la loi et à provoquer le chaos»
«L'Iran se soulève, maintenant c'est à notre tour», «De Kaboul à l'Iran, dites non à la dictature !», ont scandé les manifestantes, derrière des banderoles que les talibans leur ont arrachées des mains
Les femmes, dont certaines avaient dissimulé leur visage derrière des lunettes de soleil et des masques chirurgicaux, ont ramassé les débris de leurs bannières pour en faire des boules de papier et les jeter sur les talibans qui leur faisaient face
Malgré les appels internationaux à cesser le recours à la force contre les manifestations qui se poursuivent depuis 12 jours, le pouvoir est resté ferme
Ces derniers jours, le président Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l'ordre à agir «fermement» contre les «émeutiers» et le chef du pouvoir judiciaire a exclu toute «indulgence» envers eux
Pour M. Pahlavi, lui-même père de trois filles, la société iranienne s'est affranchie du temps du «chauvinisme mâle» et les droits des femmes devraient être respectés
«Il est important de fournir plus qu'un soutien moral. Ce seraient des mesures qui auraient un impact», dit-il