«Je ne pense pas, je sais», a répondu Macron, qui avait déjà exprimé sa colère après la rupture de l'accord entre la France et l'Australie pour la vente de douze sous-marins pour 55 milliards d'euros
Emmanuel Macron s'était entretenu jeudi avec le Premier ministre australien pour la première fois depuis la crise provoquée par l'annonce mi-septembre d'une nouvelle alliance entre les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, baptisée Aukus
"Le cycle commercial de l'ALE a été reporté d'un mois jusqu'en novembre", a déclaré un responsable de l'UE à Canberra, jetant le doute sur l'avenir de ce pacte de grande envergure.
Le ministre australien du commerce, Dan Tehan, qui devait se rendre en Europe pour les négociations, a quant à lui minimisé cette décision
Malcolm Turnbull, dont le gouvernement a approuvé le contrat de sous-marins avec Paris en 2016, s'est montré cinglant envers Scott Morrison
«La France pense qu'elle a été trompée et humiliée et elle l'a été. Cette trahison de la confiance va marquer nos relations avec l'Europe pour des années»
«Nous sommes obligés de constater que les USA se concentrent sur eux-mêmes, et ont des intérêts stratégiques qui se réorientent vers la Chine et le Pacifique»
Le président revient à la charge en insistant sur la nécessité de construire une défense européenne qui ne sera pas une substitution, mais dans le cadre de l'Otan
Emmanuel Macron a affirmé mardi matin que l'alliance AUKUS ne changeait «en rien la stratégie indopacifique de la France»
Le Premier ministre australien a affirmé la semaine dernière avoir tenté en vain de joindre M. Macron et a reconnu qu'il devra se montrer «patient» pour renouer les liens avec Paris