Selon un communiqué du palais royal à Amman, Abdallah II a réaffirmé que «la région ne connaîtrait pas la stabilité sans une solution juste à la question palestinienne et sans la réalisation d'une paix juste et globale basée sur la solution à deux États»
Il a également répété «le rejet total par la Jordanie du déplacement forcé des Palestiniens» et «des tentatives de séparer Gaza de la Cisjordanie», deux territoires qui font partie intégrante d'un futur Etat palestinien, selon lui
«L'une des véritables préoccupations est la frontière entre Israël et le Liban et nous voulons faire tout notre possible pour nous assurer qu'il n'y ait pas d'escalade», a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken
Blinken achèvera la journée à Abou Dhabi, avant de se rendre lundi en Arabie saoudite, puis en Israël où il s'attend, de son propre aveu, à avoir des conversations qui ne seront «pas faciles»
Au cours de cet appel, le prince Faisal et Blinken ont discuté des efforts déployés pour faire face aux répercussions humanitaires de la guerre à Gaza
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, se rend à Tel-Aviv lundi et devrait faire pression sur Israël pour qu’il mette un terme à son offensive à Gaza
Les ministres arabes et islamiques des Affaires étrangères ont renouvelé leur rejet commun de l'agression israélienne contre les Palestiniens à Gaza, lors de leur rencontre avec leur homologue américain Anthony Blinken
Ils ont exprimé leur rejet des tentatives visant à déplacer les Palestiniens de Gaza, mettant l’accent sur «la création d’un véritable climat politique conduisant à une solution à deux États»
«Je pense que des progrès ont été réalisés», a déclaré M. Blinken lors d'une visite éclair à New Delhi, ajoutant avoir également été très clair sur le fait qu'il restait encore «beaucoup à faire en termes de protection des civils
«Bien trop de Palestiniens ont été tués», a encore dit M. Blinken dans un clair message à Israël
Les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d'Arabie saoudite, d'Égypte, des Émirats arabes unis et du Qatar, ainsi qu'un haut responsable palestinien, ont rencontré Blinken
Le roi Abdallah a averti que la poursuite des combats conduirait à une «explosion dans la région», selon un communiqué
«En ce qui concerne les pauses humanitaires, nous considérons qu'il s'agit d'un moyen de faciliter l'acheminement de l'aide, de s'assurer (...) que celle-ci atteigne les personnes qui en ont besoin», a déclaré le chef de la diplomatie américaine
Mais quelques minutes plus tard, Benjamin Netanyahu a exclu cette possibilité, refusant «une trêve temporaire sans la libération des otages» enlevés le 7 octobre en Israël par le Hamas
La diplomatie jordanienne a confirmé vendredi soir la tenue de cette réunion avec les ministres des Affaires étrangères d'Egypte, d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Qatar, outre la Jordanie et les Etats-Unis
Depuis le 7 octobre et encore ce vendredi, plusieurs manifestations de solidarité avec les Palestiniens ont eu lieu à Amman pour réclamer l'annulation du traité de paix, signé en 1994, entre la Jordanie et Israël et la fermeture de l'ambassade israélienne