Cette absence de Carlos Ghosn, qui l'a justifiée par son interdiction de quitter le Liban, ouvre la voie à l'émission d'un second mandat d'arrêt de la justice française
En France, M. Ghosn est visé par deux instructions, à Paris et à Nanterre, deux enquêtes dans lesquelles Renault est partie civile
Le Liban avait reçu début mai une notice rouge d'Interpol, qui demande aux autorités concernées d'arrêter provisoirement des personnes
Le Liban a également demandé à la France d'envoyer toutes les preuves contre M. Ghosn afin que la justice libanaise puisse déterminer s'il peut être jugé à Beyrouth
« Le procureur général Ghassan Oueidat a reçu une notice rouge d'Interpol basée sur le mandat d'arrêt international émis par la France» le mois dernier, a déclaré une source libanaise sous couvert d'anonymat
Les notices rouges d'Interpol, qui ne sont pas des mandats d'arrêt internationaux, sont diffusées à la demande d'un pays membre aux services de police du monde entier pour arrêter provisoirement des personnes
Greg Kelly a été condamné à six mois de prison à l'issue de son procès pour malversations financière, soit la première condamnation pénale dans l'affaire Carlos Ghosn
M. Kelly avait plaidé non coupable, mais Nissan, jugé dans ce procès en tant que personne morale, avait reconnu sa culpabilité
La justice française peut demander au procureur libanais la notification des charges à M. Ghosn ou encore prononcer un mandat d'arrêt à son encontre
C'est le second déplacement de magistrats français dans cette affaire: en juin dernier, M. Ghosn avait été entendu en audition libre à Nanterre, mais aussi à Paris
« Je n'ai pas été impliqué dans une conspiration criminelle, et je ne suis coupable d'aucun crime », a insisté M. Kelly dans sa déclaration finale devant les juges
Fin septembre, les procureurs ont requis deux ans de prison ferme contre cet ancien responsable des affaires juridiques de Nissan âgé aujourd'hui de 65 ans
Ces investisseurs accusent le constructeur d'avoir fait des déclarations trompeuses au sujet de sommes touchées par M. Ghosn à l'époque où il dirigeait le groupe
Mercredi, le juge William Campbell Jr, du tribunal fédéral de Nashville, a accepté une demande commune des plaignants et de Nissan de suspendre la procédure judiciaire en vue de l'homologation d'un accord amiable sous 40 jours