La proposition de loi, sur laquelle le gouvernement a engagé la procédure accélérée, doit maintenant être soumise à l'Assemblée nationale
Soixante-douze mille hectares ont été incendiés en juillet et août. Le manque de précipitations et les températures élevées de cet hiver font dès à présent craindre de nouveaux feux violents
Le Sénat français, dominé par la droite, devrait adopter sans encombre une seconde fois dans la matinée le très contesté projet de réforme
Puis ce sera au tour de l'Assemblée nationale de se prononcer dans l'après-midi, après un baroud d'honneur des oppositions via une motion de rejet préalable
Dans un chahut indescriptible, couvert par des «Marseillaise» chantées en boucle par la gauche, Élisabeth Borne a annoncé engager la responsabilité de son gouvernement sur cette réforme emblématique du second quinquennat Macron
Jusqu'ici, Emmanuel Macron avait fait savoir qu'il ne voulait pas y recourir et qu'il préférait faire voter les députés, alors que sa coalition n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale
«Vous serez (...) conduits à vous exprimer sur la réforme des retraites. Pas sur un soutien au gouvernement, mais sur ce projet, sur ce projet seulement», a déclaré la Première ministre devant l'Assemblée nationale
Des poubelles ont d'ailleurs été jetées devant le siège du parti présidentiel Renaissance à Paris par des militants syndicaux afin de «rappeler que des gens sont en grève, que des gens sont responsables de cette situation», a expliqué Simon Duteil
Le député LR du Lot Aurélien Pradié campe sur sa demande que la durée de cotisation soit abaissée à 43 ans pour tous ceux qui ont commencé à travailler tôt
Le Sénat à majorité de droite a adopté la réforme des retraites samedi, mais six sénateurs LR ont voté contre tandis que 18 se sont abstenus
A la mi-journée, après plus de deux heures et demie de séance, il restait quelque 680 amendements à examiner, alors que les débats doivent s'achever avant le couperet fixé à dimanche minuit
Le gouvernement a déployé vendredi les grands moyens pour accélérer et s'assurer la tenue d'un vote, en dégainant l'article 44.3 de la Constitution
Emmanuel Macron a sobrement souhaité que la réforme puisse «aller à son terme» au Parlement
Mais, au Parlement comme au gouvernement, les regards sont déjà tournés vers la semaine prochaine, vraisemblablement décisive pour l'avenir de cette réforme phare du second mandat d'Emmanuel Macron