Les délégations étaient reçues par le président angolais et médiateur désigné par l'Union africaine, Joao Lourenço
Les parties se sont accordées pour exiger «le retrait immédiat des rebelles du M23 des zones occupées», a précisé le ministre Tete Antonio, à l'issue de la réunion
Une guerre meurtrière oppose depuis novembre 2020 dans le nord de l'Ethiopie le gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed aux autorités rebelles du Tigré
Lors de l'inauguration d'un établissement scolaire à Addis Abeba jeudi, M. Abiy a assuré que la guerre dans le nord éthiopien allait «se terminer et la paix l'emporter»
L'armée fédérale éthiopienne «a pris le contrôle des villes de Shire, d'Alamata et de Korem sans combats urbains», a indiqué le gouvernement dans un communiqué
Ces derniers jours ONU, Union africaine (UA), Union européenne (UE) et Etats-Unis, entre autres, se sont inquiétés de l'intensification des offensives au Tigré, notamment à Shire, cible de plusieurs jours de bombardements
«La situation en Ethiopie devient incontrôlable. La violence et la destruction atteignent des niveaux alarmants», a déclaré à la presse Antonio Guterres.
«Les hostilités dans la région du Tigré en Ethiopie doivent cesser maintenant -- y compris le retrait immédiat et le désengagement des forces armées érythréennes d'Ethiopie», a-t-il ajouté
L'EHRC, institution publique statutairement indépendante, dit dans un communiqué avoir «appris d'habitants et de responsables qu'en deux jours d'attaques, plus de 60 personnes avaient été tuées et plus de 70 blessées»
Des conflits, notamment territoriaux, opposent Oromo et Amhara - les deux plus importants groupes ethno-linguistiques de l'Ethiopie qui en compte plus de 80 - dans plusieurs zones frontalières entre les deux régions de l'Oromia et l’Amhara
Mercredi matin, les autorités rebelles du Tigré ont accusé l'armée fédérale éthiopienne de mener une «offensive à grande échelle» contre leurs positions
«Ne tenant aucun compte des nombreuses offres de paix présentées par le gouvernement éthiopien», les forces tigréennes «ont lancé une attaque aujourd'hui» et «ont rompu la trêve», a répondu le gouvernement dans un communiqué
Vendredi soir, des rebelles de la milice Zaire sont entrés à Damas, un village du territoire de Djugu de la province d'Ituri, et y ont tué 22 personnes
Selon Pilo Maka, chef d'un groupe de villages de la zone, les combattants de la milice Zaire ont fait irruption dans Damas alors que ses habitants assistaient à une veillée, et ont tiré dans la foule