« C'est un retour en arrière. Un retour à la Constitution de 1959. Le retour vers le pouvoir absolu d'un seul homme contre lequel la révolution a eu lieu », a déclaré M. Ghannouchi dans une interview à l'AFP
« La seule option aujourd'hui est la lutte, naturellement la lutte pacifique, car nous sommes un mouvement civil. Ennahdha, les autres partis et la société civile se battront pour récupérer leur Constitution et leur démocratie »
Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, est revenu sur sa position et a fait part du soutien de son parti au président tunisien, Kaïs Saïed
«Nous avons entendu la voix du peuple et le mouvement Ennahdha est même prêt à revoir toute sa politique», poursuit-il
Né à El Hamma, petite ville de la côte sud, au sein d'une famille modeste, Rached Ghannouchi a étudié la théologie, puis la philosophie, notamment au Caire et à Damas
Numéro deux de l'Etat, l'actuel président du Parlement est en sursis à la tête de son parti et figure parmi les personnalités politiques les moins appréciées de Tunisie
La décision dimanche de suspendre le Parlement et de démettre le Premier ministre faisait suite à des manifestations ayant éclaté le jour même à travers la Tunisie contre le gouvernement
Le principal parti parlementaire, Ennahdha, a dénoncé les mesures prises dimanche par le président tunisien comme un "coup d'Etat" et appelé M. Saied à revenir sur ses décisions