Fragilisé par ce vote qui a vu lundi plus de 40% de sa majorité tenter de l'évincer, le chef du gouvernement conservateur espère tourner la page du «partygate»
Selon un communiqué de Downing Street, Johnson devrait notamment annoncer de nouvelles aides destinées à inciter les Britanniques à devenir propriétaires
En janvier, les députés conservateurs soucieux de l'indignation du public face à ses démentis et au deux poids deux mesures, semblaient prêts à un vote de censure
Les résultats de ces milliers de scrutins locaux permettront de jauger le soutien des conservateurs dans le pays, et seront un indicateur de la force ou non de l'opposition travailliste
A l'issue du débat jeudi, les députés voteront pour décider si l'affaire doit être transférée au Comité des Privilèges
S'il est saisi, le comité mènera une enquête pour savoir si le Premier ministre a bien trompé les députés et pourra le cas échéant recommander des sanctions
Même symbolique, la punition est pourtant sans précédent pour un chef de gouvernement en exercice
Seul député conservateur à rompre les rangs, Nigel Mills a jugé «impossible» pour Boris Johnson de rester en poste après avoir reconnu avoir enfreint une règle qu'il avait lui-même imposée aux Britanniques
Selon Downing Street, Boris Johnson dont la survie politique est en jeu a, conformément à la requête de Scotland Yard, renvoyé le questionnaire d'enquête à la police dans les délais
Il y a huit jours, la police de Londres avait annoncé qu'elle allait contacter plus de 50 personnes pour obtenir leurs dépositions dans cette affaire du partygate qui fait scandale au Royaume-Uni
«Que le dernier éteigne la lumière». La Une féroce du tabloïd de droite Daily Mail vendredi illustre l'impression de naufrage à Downing Street, qui a perdu en 24 heures cinq conseillers importants
Boris Johnson a vu partir jeudi son influente conseillère politique Munira Mirza, qui travaillait pour lui depuis 14 ans.
Le rapport de la haute fonctionnaire Sue Gray était attendu depuis plusieurs jours, mais une enquête lancée la semaine dernière par la police était venue en contrarier la publication
Le Premier ministre, qui a toujours affirmé qu'il n'avait rien fait d'illégal, devait prendre la parole devant les députés en milieu d'après-midi