En Tunisie, la lutte contre la corruption au centre d’une bataille au sommet de l’État

Rien ne laissait prévoir que le vainqueur inattendu de la présidentielle, Kais Saïed, allait devenir le redresseur de torts qu’il est aujourd’hui. Photo d'archive FETHI BELAID / AFP
Rien ne laissait prévoir que le vainqueur inattendu de la présidentielle, Kais Saïed, allait devenir le redresseur de torts qu’il est aujourd’hui. Photo d'archive FETHI BELAID / AFP
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Publié le Mardi 01 juin 2021

En Tunisie, la lutte contre la corruption au centre d’une bataille au sommet de l’État

  • L’Instance nationale de lutte contre la corruption est devenue l’un des enjeux de la bataille pour le pouvoir entre le camp du président Kais Saïed, et la majorité parlementaire, dominée par Ennahdha
  • En s’érigeant en concurrents de l’INLUCC, les dirigeants et les députés de la majorité veulent réduire sa capacité de nuire à leurs intérêts, et empêcher le président Saïed de l’instrumentaliser à son profit

TUNIS: Tolérée, mais jamais réellement acceptée, et encore moins soutenue, comme il se doit, par la classe politique, notamment dirigeante, l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) est devenue l’un des enjeux de la bataille pour le pouvoir que se livrent depuis plus d’un an le camp du président Kais Saïed et la majorité parlementaire, dominée par le mouvement islamiste Ennahdha.

Les dirigeants du pays sont-ils devenus des partisans irréductibles et déterminés de la lutte contre la corruption? On peut se le demander, puisque la Tunisie est en passe de devenir le seul pays au monde à avoir non pas une, mais deux stratégies de lutte contre la corruption.

L’une est concoctée par l’Instance nationale de lutte contre la corruption, créée en mars 2012 pour prendre le relais de la Commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation, qui a publié en octobre 2011 le premier rapport dans l’histoire du pays sur la corruption. L’autre stratégie est élaborée en parallèle par une «coordination nationale» constituée, dirigée et dominée par les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Soudain engouement

Comment expliquer cette situation inédite? Les députés, voués aux gémonies, et soupçonnés de corruption par une bonne partie de l’opinion publique, sont-ils en passe de devenir les champions de la lutte contre la corruption? C’est ce qu’on pourrait être tenté de croire, les députés rivalisant depuis quelques mois pour s’imposer comme les maîtres d’œuvres de l’élaboration de la deuxième stratégie quinquennale (2021-2026) de lutte contre la corruption, à la place de l’INLUCC.

En réalité, le soudain engouement des représentants du peuple pour cette action est moins désintéressé qu’il n’y paraît. Ceux-ci sont mus par des considérations inavouées et inavouables.

Tout d’abord, il ne faut pas l’oublier, le pouvoir en place – à la fois exécutif et législatif – n’a jamais réellement porté l’INLUCC dans son cœur. Certes, les dirigeants rivalisent de déclarations et de professions de foi favorables à cet organisme, et affichent leur soutien à la lutte contre la corruption. Mais la réalité est toute autre, dans la mesure où les politiques font tout pour mettre des bâtons dans les roues de cette instance, notamment sur le plan financier.

Redresseur de torts

Les choses se sont certes relativement améliorées depuis l’avènement du gouvernement Youssef Chahed, en août 2016, et la nomination de l’avocat Chawki Tabib à la tête de l’instance. Malgré cela, l’INLUCC reste assez largement financée par des pays de l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis. La contribution tunisienne à son budget demeure faible, mais surtout, fluctuante. En 2019, elle a été réduite de moitié, à 2 millions de dinars (soit un peu plus de 600 millions d’euros).

Par ailleurs, la tournure des évènements en Tunisie depuis la prise de fonction de Kais Saïed a fait que l’INLUCC est devenue l’un des enjeux de la lutte pour le pouvoir que se livrent depuis près d’un an et demi d’une part le chef de l’État, et d’autre part, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et la coalition parlementaire dominée par le mouvement Ennahdha, qui le soutient.

Au lendemain des élections de fin 2019, rien ne laissait prédire un tel scénario. Rien ne laissait prévoir que le vainqueur inattendu de la présidentielle, Kais Saïed, allait devenir le redresseur de torts qu’il est aujourd’hui.

Mani pulite

La lutte contre le fléau de la corruption n’était au début de son mandat que l’un des thèmes sur lesquels il avait annoncé vouloir travailler. Les autres étant la protection des libertés, la défense et le renforcement des droits de la femme – notamment économiques et sociaux –, la préservation de la neutralité, de l’indépendance des institutions gouvernementales, et  enfin le respect et l’application de la loi.

L’opération mani pulite («mains propres») est devenue centrale dans le discours et la stratégie de Kais Saïed. Il est convaincu que la corruption est le talon d’Achille d’une grande partie du monde des affaires et de la classe politique  – en particulier les députés –, et qu’il peut en faire sa principale arme.

M. Saïed en a fait une nouvelle fois la preuve le 26 mai 2021. En recevant ce jour-là Hichem Mechichi, le chef du gouvernement, et Brahim Barteji, le ministre de la Défense, le chef de l’État a affirmé que 25 députés étaient poursuivis dans des affaires de corruption par le Pôle financier et économique, mais que «le ministère public restait silencieux à leur sujet».

Il aussi clairement laissé entendre qu’il soupçonne – sans le nommer – le président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, d’utiliser les dossiers de corruption comme moyen de pression. En somme, en s’érigeant en concurrents de l’INLUCC, les dirigeants et les députés de la majorité veulent réduire sa capacité de nuire à leurs intérêts, et empêcher le président Saïed de l’instrumentaliser à son profit, et contre eux.


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com