Réouverture des frontières: les médecins algériens craignent de nouvelles contaminations

Une ambulance est garée devant le service des maladies infectieuses de l'hôpital de Boufarik, en pleine pandémie du coronavirus, à Boufarik, en Algérie, le 26 mai 2021 (Reuters)
Une ambulance est garée devant le service des maladies infectieuses de l'hôpital de Boufarik, en pleine pandémie du coronavirus, à Boufarik, en Algérie, le 26 mai 2021 (Reuters)
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Publié le Vendredi 28 mai 2021

Réouverture des frontières: les médecins algériens craignent de nouvelles contaminations

  • L’Algérie ouvrira de nouveau ses frontières le 1er juin aux vols en provenance de France, de Tunisie, d'Espagne et de Turquie. Les pays du Golfe devront encore attendre
  • Au total, l'Algérie a enregistré 126 000 cas de coronavirus et 3 300 décès depuis le début de la pandémie

ALGER: Les médecins algériens craignent que la réouverture des frontières la semaine prochaine ne déclenche une nouvelle flambée de cas de Covid-19, malgré les mesures sanitaires, les personnes vivant à l'étranger étant nombreuses à vouloir rentrer chez elles pour voir leur famille.

Les frontières sont pour la plupart fermées depuis que cette pandémie a émergé au début de 2020, bloquant des milliers d'Algériens travaillant à l'étranger, et séparant les familles ayant la double nationalité, tout en contribuant à empêcher des taux d'infection plus graves.

«Je crains une probable augmentation des cas après l'ouverture des frontières. Les risques sont élevés en raison des variants», affirme Wafa, un médecin qui travaille dans une clinique privée à Alger, qui a préféré garder l’anonymat, tout en critiquant la politique de l'État.

L'Algérie, pays producteur de pétrole, a fermé ses frontières, et suspendu ses vols en mars 2020 lorsque la pandémie s’est étendue, ne les rouvrant aux vols humanitaires depuis la France qu'entre janvier et mars de cette année, avant que ne survienne une nouvelle vague de contaminations.

Au total, l'Algérie a enregistré 126 000 cas de coronavirus et 3 300 décès depuis le début de la pandémie. Elle ouvrira de nouveau ses frontières le 1er juin aux vols en provenance de France, de Tunisie, d'Espagne et de Turquie. Les pays du Golfe, où vivent et travaillent également de nombreux Algériens, devront encore attendre.

Le gouvernement a brièvement décidé de reporter la reprise des vols, mais a ensuite changé d'avis, tout en imposant des restrictions supplémentaires.

«Nous pouvons ouvrir partiellement les frontières, tant que nous respectons les mesures de prévention, notamment un test PCR, et un confinement de cinq jours à l'arrivée», a déclaré à Reuters Mohamed Yousfi, directeur de l'organisation des maladies infectieuses en Algérie.

Il a cependant averti qu'il existait encore un risque. «Nous avons découvert que certaines personnes testées négatives en France ont été contaminées quelques jours après leur entrée en Algérie», a affirmé Yousfi.

Des entreprises étrangères, notamment dans le secteur de l'énergie, se sont plaintes de ne pas avoir été en mesure de faire venir du personnel, et même des cadres supérieurs en Algérie, selon un directeur étranger basé à Alger, qui travaille dans le secteur pétrolier.

Pour des milliers d'Algériens bloqués à l'étranger, la décision du gouvernement d’ouvrir partiellement les frontières est un soulagement, même si certains se  plaignent d’avoir à payer le séjour de cinq jours dans un hôtel agréé à leur arrivée en Algérie.

«C’est une excellente nouvelle. Après avoir été bloqué plus d’un an en France, je suis vraiment heureux de rentrer chez moi», confie par téléphone Douadi Azouz, un Algérien vivant à Lille.

«Cela me coûtera beaucoup d'argent, car je dois payer le test PCR et les cinq jours à l'hôtel, mais cela n'a pas vraiment d'importance», assure-t-il.

L'Algérie a déclaré que sa stratégie sanitaire comprendrait cinq vols quotidiens en provenance de chaque pays avec lesquels les liaisons directes ont été rétablies. Les Algériens basés aux Émirats arabes unis et dans d'autres pays du Golfe ont exprimé leur mécontentement après avoir été exclus des nouvelles mesures.

«Je suis furieux. J'ai le mal du pays. J'espère qu'ils programmeront bientôt un vol pour nous», s’est ainsi exclamé Zoheir Cheikh, basé à Dubaï.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".