Une start-up égyptienne en mission pour fournir de l'eau potable en Afrique

Selon un rapport de 2019 de l'Organisation mondiale de la santé et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, près de 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à de l’eau potable et salubre. (Photo fournie)
Selon un rapport de 2019 de l'Organisation mondiale de la santé et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, près de 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à de l’eau potable et salubre. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 28 mai 2021

Une start-up égyptienne en mission pour fournir de l'eau potable en Afrique

  • Selon un rapport de 2019 de l'OMS et de l'UNICEF, environ 2,2 milliards de personnes dans le monde ne disposent pas d'une eau potable gérée en toute sécurité
  • L’initiative «Buy Me Filter» de Water Will offre une solution durable à la pénurie d’eau au sein des communautés rurales d’Égypte et d’autres pays

LE CAIRE: L'accès à une eau potable propre et salubre compte parmi les plus grands défis auxquels sont confrontés les populations de nombreuses régions dans le monde.

En 2015, les objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies avaient réussi à réduire de moitié le nombre de personnes qui ne bénéficient pas de cet accès, mais beaucoup souffrent encore du manque de services d'assainissement et du manque d'eau potable traitée, en particulier au sein des communautés rurales.

Selon un rapport de 2019 de l'Organisation mondiale de la santé et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, environ 2,2 milliards de personnes dans le monde ne disposent pas d’eau potable à la gestion sécuritaire, 4,2 milliards sont privées de services d'assainissement sécuritaires et 3 milliards n'ont pas les installations de base, ne serait-ce que pour se laver les mains.

En Égypte, l'un des pays confrontés à une crise potentielle, on prévoit que la part de l'eau par personne diminuera d'ici 2025. Water Will, une startup sociale fondée au Caire en 2019, vise à relever ces défis.

Un grand nombre de personnes dans le monde souffrent encore du manque de services d'assainissement et du manque d'eau potable et salubre, en particulier au sein des communautés rurales. (Photo fournie)
Un grand nombre de personnes dans le monde souffrent encore du manque de services d'assainissement et du manque d'eau potable et salubre, en particulier au sein des communautés rurales. (Photo fournie)

«Nous voulions non seulement aider les habitants des communautés rurales, mais aussi leur donner les moyens de s'aider eux-mêmes», a révélé le co-fondateur et PDG de Water Will, Mohannad Hicham, âgé de 29 ans. «Grâce à la nouvelle startup, ils peuvent passer de bénéficiaires à clients et acheter les filtres qui résoudraient leurs problèmes d'eau sans attendre l'aide de qui que ce soit».

Par l'entremise de son initiative « Buy Me Filter», Water Will vise à fournir de l'eau potable aux communautés rurales en Égypte et dans d'autres régions d'Afrique.

«Après un an de recherche et de développement, nous avons mis au point le filtre à eau en céramique, une solution durable faite de matériaux naturels et traitée avec des nanoparticules», a expliqué Hicham.

Le filtre est conçu de manière à éliminer les impuretés, les odeurs, les bactéries et les minéraux lourds qui se trouvent souvent dans l'eau à la disposition des résidents des communautés rurales. Au prix de EGP 320 ($20), il est plusieurs fois moins cher que les autres alternatives.

Grâce à son initiative «Buy Me Filter», Water Will compte fournir de l'eau potable aux communautés rurales en Égypte et dans d'autres régions d'Afrique. (Photo fournie)
Grâce à son initiative «Buy Me Filter», Water Will compte fournir de l'eau potable aux communautés rurales en Égypte et dans d'autres régions d'Afrique. (Photo fournie)

«Nous nous sommes rendus au Kenya et avons fabriqué le filtre nous-mêmes dans une usine là-bas, et l'avons distribué à 500 familles», a indiqué Hicham. L'équipe est ensuite retournée en Égypte pour construire une usine et acquérir les permis d'exploitation nécessaires.

Officiellement lancé fin 2020, «Buy Me Filter» vise à distribuer des centaines de filtres au Kenya et en Égypte dans les prochains mois. Le fonctionnement est assez simple: les particuliers, les groupes ou les organisations peuvent visiter le site Web de «Buy Me Filter», acheter un ou plusieurs filtres pour faire un don aux communautés rurales des deux pays.

«Nous lançons également un filtre haut de gamme en 2021», a dévoilé Hicham. «Plutôt que de simplement donner un filtre pour les autres, vous pouvez acheter un filtre haut de gamme pour vous-même, et un filtre en céramique sera donné en contrepartie à une famille dans le besoin au sein des communautés rurales».

LA PÉNURIE DE L'EAU AU NIVEAU MONDIAL

* 2,2 milliards : Le nombre de personnes n'ayant pas accès à une eau potable à la gestion sécuritaire.

* 4,2 milliards de personnes sans services d'assainissement sûrs.

* 3 milliards : Le nombre de personnes qui ne disposent pas d'installations de base ne serait-ce que pour se laver les mains

Water Will conclut également des partenariats avec de petites et de très petites entreprises, ainsi que des fondations dans les domaines qu'elle dessert, et les forme à commercialiser et vendre les filtres.

«Ceci assure la distribution du produit dans ces communautés en plus d’y créer des opportunités commerciales», poursuit Hicham.

Plus de 50% des Égyptiens vivent dans des communautés rurales, et plus de 30% sont en dessous du seuil de la pauvreté. En conséquence, l'accès à des systèmes de filtration d'eau plus coûteux est un luxe que beaucoup d’entre eux ne peuvent pas se permettre.

«Même si les habitants de ces communautés achètent des filtres à eau à plusieurs étages, le coût du changement régulier des filtres à bougies sera trop élevé compte tenu de la mauvaise qualité de l'eau», a soutenu Hicham.

Water Will conclut également des partenariats avec de petites et de très petites entreprises, ainsi que des fondations dans les domaines qu'elle dessert, et les forme à commercialiser et vendre les filtres. (Photo fournie)
Water Will conclut également des partenariats avec de petites et de très petites entreprises, ainsi que des fondations dans les domaines qu'elle dessert, et les forme à commercialiser et vendre les filtres. (Photo fournie)

Le filtre en céramique de Water Will, quant à lui, est conçu pour durer deux ans sans frais supplémentaires.

Étant donné que de nombreux accélérateurs d'entreprises et investisseurs s'intéressent davantage au secteur de la technologie que les startups sociales, trouver du soutien au départ a été difficile pour Hicham et son équipe.

Ils ont surmonté ce défi en collectant des fonds auprès d'amis et de familles, qui ont été utilisés pour créer un prototype auquel ils ont participé dans des concours de démarrage pour lever plus de capitaux.

Dans les prochaines années, «Buy Me Filter» vise à rivaliser sur des marchés plus urbains avec son filtre haut de gamme, en profitant de la durabilité du produit.

Dans les prochaines années, «Buy Me Filter» vise à rivaliser sur des marchés plus urbains avec son filtre haut de gamme. (Photo fournie)
Dans les prochaines années, «Buy Me Filter» vise à rivaliser sur des marchés plus urbains avec son filtre haut de gamme. (Photo fournie)

«D'ici 2025, nous voulons en outre avoir notre première usine entièrement détenue en dehors de l'Égypte, en Afrique, afin de pouvoir maintenir le coût de nos filtres destinés aux communautés rurales à des prix plus bas», a assuré Hicham.

Hicham a de plus insisté qu'il est important pour les entreprises qui souhaitent avoir un impact social de générer des bénéfices. Il ajoute: «Nous avons besoin que de nombreuses entreprises travaillent dans ce domaine afin que nous puissions trouver plus de solutions aux problèmes de l'eau, qui vont à coup sûr doubler de nombre, au fil des prochaines années».

 

  • Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, fruit des initiatives internationales de Mohammed ben Rached Al Maktoum, et qui reflètent la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et Émir de Dubaï et explorent la possibilité de changer la condition de la région arabe.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Détenus palestiniens: des responsables du CICR rencontreront le ministère britannique des Affaires étrangères  

 Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (CICR)
Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (CICR)
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  • Le gouvernement de Netanyahou a empêché le personnel du CICR d’avoir accès aux détenus palestiniens depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre
  • Il a précisé que cette interdiction resterait en vigueur jusqu’à ce que le Hamas autorise l’accès aux otages israéliens capturés lors de l’attaque

LONDRES: Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge s’entretiendront avec le ministère britannique des Affaires étrangères pour lui faire part de leurs inquiétudes au sujet de l’initiative britannique consistant à visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

Le ministre des Affaires étrangères David Cameron aurait négocié un accord avec le gouvernement israélien pour permettre à deux observateurs juridiques britanniques et à un juge israélien de rendre visite à certains prisonniers détenus dans les prisons israéliennes, à la lumière d’informations faisant état de «traitements inhumains», rapporte jeudi The Guardian.

Dans un entretien accordé ce week-end à la BBC, Cameron affirme avoir abordé cette question avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

«Tout n’est pas si sombre... Je lui ai dit que l’inaccessibilité aux détenus était inadéquate et que nous avions besoin d’un système indépendant d’inspection et de réglementation. Les Israéliens semblent désormais le faire», soutient-il.

Le gouvernement de Netanyahou a empêché le personnel du CICR d’avoir accès aux détenus palestiniens depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre. Il a précisé que cette interdiction resterait en vigueur jusqu’à ce que le Hamas autorise l’accès aux otages israéliens capturés lors de l’attaque.

Les critiques affirment que cette position pourrait constituer une violation des conventions de Genève, le CICR ayant demandé à plusieurs reprises aux deux parties en conflit de permettre l’accès à toutes les personnes détenues, comme le prévoient les conventions.

Les observateurs ont également fait part de leurs inquiétudes au sujet de la capacité de l’initiative britannique «d’affaiblir l’État de droit» et de créer un «précédent dangereux» quant à la manière dont les détenus sont traités dans d’autres zones de conflit, ajoute le rapport du journal The Guardian.

Le directeur du CICR pour la région Moyen-Orient, Fabrizio Carboni, est actuellement à Londres. Il devrait s’entretenir avec des responsables du ministère des Affaires étrangères.

Dans un entretien accordé au journal d’information britannique, l’organisation humanitaire déclare que les détenus palestiniens doivent être traités comme des personnes protégées ayant accès au CICR, conformément aux conventions de Genève.

«Des informations faisant état d’une décision du gouvernement israélien d’autoriser les observateurs à visiter certains lieux de détention circulent. Le CICR espère que des mesures appropriées seront prises pour protéger la santé et le bien-être des détenus, qui restent primordiaux. Nous réitérons notre volonté de reprendre nos activités de détention mandatées», peut-on lire dans le communiqué.

Chris Doyle, chroniqueur d’Arab News et directeur du Conseil pour la compréhension arabo-britannique, a déclaré que le plan du ministère des Affaires étrangères risquait d’établir un système qui contournerait le CICR et les réglementations internationalement acceptées.

«Il n’y a aucune transparence quant à la solution de rechange proposée par Cameron... Je doute fort que deux avocats choisis par le ministère des Affaires étrangères, en compagnie d’un juge de la puissance occupante, bénéficient de l’expertise du CICR. Ils seront plutôt emmenés dans des prisons assainies», dit-il.

«Ce qui est arrivé aux milliers de Palestiniens emmenés de Gaza vers Israël est un problème majeur. Ni nous ni leurs familles ne savons où ils se trouvent, s’il s’agit de combattants ou d’enfants, ou même pourquoi, dans certains cas, ils sont contraints de rester en sous-vêtements. Nous n’avons aucune nouvelle de la part du gouvernement britannique à ce sujet», ajoute-t-il.

Au cours d’une trêve d’une semaine entre le Hamas et les forces israéliennes en novembre, le CICR a joué un rôle actif en facilitant l’échange de 105 otages israéliens détenus par le Hamas et de 240 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Washington annonce avoir arrimé la jetée à Gaza, prête à recevoir de l'aide

Des membres de l'armée américaine, de la marine américaine et de l'armée israélienne ont mis en place le Trident Pier, un quai temporaire pour acheminer l'aide humanitaire, sur la côte de Gaza. (Reuters)
Des membres de l'armée américaine, de la marine américaine et de l'armée israélienne ont mis en place le Trident Pier, un quai temporaire pour acheminer l'aide humanitaire, sur la côte de Gaza. (Reuters)
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  • Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël
  • Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation

JERUSALEM: Les Etats-Unis ont annoncé avoir achevé jeudi une jetée provisoire sur la côte de Gaza, devant permettre d'acheminer plus d'aide dans le territoire ravagé par sept mois de guerre et dont les principaux points d'entrée sont bloqués depuis plus d'une semaine.

Des militaires américains "soutenant la mission humanitaire de livraison d'aide supplémentaire aux civils palestiniens dans le besoin, ont arrimé la jetée temporaire à la plage de Gaza", indique sur X le commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom).

"Il est prévu que des camions chargés d'aide humanitaire commencent à accoster dans les prochains jours", poursuit le Commandement, précisant que l'aide sera remise à l'ONU qui "coordonnera sa distribution dans Gaza".

Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a toutefois indiqué que les négociations se poursuivaient concernant la distribution de l'aide.

"Nous finalisons nos plans opérationnels pour assurer que nous sommes prêts à gérer (l'aide) quand la jetée flottante sera totalement opérationnelle, tout en assurant la sécurité de notre personnel", a-t-il déclaré.

Répétant la préférence de l'ONU pour la voie terrestre, il a estimé que l'aide humanitaire "ne peut pas et ne devrait pas dépendre d'une jetée flottante loin de là où les besoins sont les plus aigus".

Que l'aide arrive "par la mer ou par la route, sans carburant elle n'arrivera pas aux gens qui en ont besoin", a-t-il insisté.

Interrogé sur ces inquiétudes, un porte-parole du Département d'Etat américain, Vedant Patel, a indiqué que les Etats-Unis travaillaient avec l'ONU sur les modalités. Mais "de notre point de vue, nous pensons que c'est prêt à fonctionner et que l'aide va commencer à arriver dès que possible".

Le vice-amiral Brad Cooper du Centcom, a annoncé l'arrivée "d'environ 500 tonnes (d'aide) dans les prochains jours (...) réparties entre plusieurs bateaux".

"Des milliers de tonnes d'aide sont dans les tuyaux", a-t-il ajouté, précisant que l'aide sera contrôlée en amont à Chypre. "Il n'y aura pas de soldat américain au sol à Gaza."

A terme, Washington espère l'arrivée de l'équivalent de "150 camions par jour", a précisé une porte-parole du Pentagone.

Ce projet de jetée d'un coût annoncé de 320 millions de dollars selon le Pentagone, avait été annoncé en mars par le président Joe Biden, pour pallier aux restrictions imposées par Israël, allié historique des Etats-Unis, à l'acheminement terrestre de l'aide vers la bande de Gaza.

Londres a annoncé mercredi qu'un navire chargé d'aide avait quitté Chypre à destination de cette installation.

Il doit y débarquer environ 100 tonnes d'abris temporaires pour les habitants de Gaza, quelque 2,4 millions de personnes dont environ 70% ont été déplacées par la guerre, dans un territoire déjà surpeuplé et assiégé depuis sept mois.

La marine et des troupes d'infanterie encadrent cette "opération humanitaire", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne, Nadav Shoshani.

Mercredi, plus de 200 camions sont entrés à Gaza, via le passage d'Erez-Ouest et celui de Kerem Shalom, chargés notamment de farine et de carburant (76.000 litres) et "nous allons les transférer au Programme alimentaire mondial pour approvisionner les organisations et les boulangeries à travers Gaza", a-t-il déclaré.

Israël a lancé une offensive sur la bande de Gaza en riposte à une attaque sanglante sur son sol de commandos du Hamas et ses alliés, le 7 octobre.

L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrivait déjà au compte-gouttes, mais son entrée à Gaza est désormais largement entravée aux deux principaux points de passage -Kerem Shalom depuis Israël et Rafah depuis l'Egypte.

L'armée israélienne s'est emparée le 7 mai du côté palestinien du passage de Rafah, par lequel transitait la totalité du carburant indispensable au fonctionnement des infrastructures et hôpitaux de Gaza et à la logistique humanitaire.

Depuis, l'Egypte refuse de coordonner l'acheminement de l'aide avec Israël par Rafah, les deux pays se renvoyant la responsabilité du blocage.

Fermé plusieurs jours début mai après avoir essuyé des tirs de roquettes du Hamas, Kerem Shalom est officiellement ouvert, mais des organisations humanitaires affirment ne pas pouvoir y collecter l'aide acheminée, faute de carburant et en raison de combats alentour.


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com