Des groupes terroristes dans la ligne de mire de la Turquie

Les unités antiterroristes turques ont récemment arrêté plusieurs hauts responsables de Daech dans différentes villes du pays. (Photo, Reuters)
Les unités antiterroristes turques ont récemment arrêté plusieurs hauts responsables de Daech dans différentes villes du pays. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 27 mai 2021

Des groupes terroristes dans la ligne de mire de la Turquie

  • La Turquie serait devenue le lieu de prédilection des cellules dormantes d'al-Nusra dans la région, tout comme certains membres de Daech
  • Les autorités d'Ankara, parfois assistées par les services de renseignement américains, ont réalisé plusieurs opérations simultanées récemment

ANKARA: La police turque a arrêté mercredi sept membres présumés de l'organisation Front al-Nusra, au cours d'une opération antiterroriste dans la capitale Ankara.

Les équipes antiterroristes recherchaient également quatre autres personnes toujours en fuite, et soupçonnées d'être liées au mouvement, issu de la Syrie et classé comme groupe terroriste en Turquie depuis 2014.

Des opérations simultanées ont eu lieu en Turquie contre Daech, alors que la police avait récemment arrêté plusieurs hauts responsables dans différentes villes.

Mardi, la police a arrêté 16 membres présumés de Daech dans onze provinces, dans le cadre d'une opération nationale. Les arrestations ont eu lieu le lendemain de la détention d'un homme syrien, soupçonné d’appartenir à Daech, dans la province de Nigde, au centre de l'Anatolie.

Entretemps, lundi, un membre présumé de Daech nommé Moustafa Abdelvahap Mahmut, a été arrêté à Istanbul. Spécialiste en explosifs, recherché par les États-Unis, Mahmut aurait planifié de mener une attaque terroriste en Turquie. L'opération s'est déroulée conjointement entre les services de renseignement américains et turques.

La semaine dernière, un membre présumé de Daech a été arrêté par la police turque à 500 mètres du consulat américain à Istanbul. Un autre a été appréhendé au dernier étage d'un immeuble voisin.

Début mai, Basim, nom de code d’un djihadiste afghan et l'une des personnes les plus proches d'Abou Bakr Al-Baghdadi, l'ancien chef de Daech tué il y a deux ans par les États-Unis, a été arrêté à Istanbul. Il était en possession d’un faux passeport.

Nihat Ali Ozcan, un grand expert des affaires étrangères au sein du groupe de réflexion TEPAV basé à Ankara, et ancien commandant militaire turc, affirme à Arab News que la Turquie est devenue le lieu de prédilection des cellules dormantes d'al-Nusra dans la région.

«Il n'est pas surprenant qu'elles soient toujours actives en Turquie. Elles établissent leurs liens avec le monde extérieur à travers les territoires turcs, en termes de logistique, de réseaux et d’effectifs», a-t-il précisé.

Selon Ozcan, leur présence accrue et cachée constituait une menace non seulement pour la sécurité intérieure turque, mais aussi pour l'Occident et la Russie.

«Les paramètres changeants dans la province syrienne d'Idlib tenue par les rebelles sont également notables car al-Nusra a récemment placé tous les petits groupes dissidents sous son hégémonie et les a éliminés. Ils essaient maintenant de renforcer leur influence pour préserver leur autorité dans la région», a-t-il ajouté.

Hayat Tahrir Al-Sham (HTS), une branche du Front al-Nusra maintient son contrôle d’Idlib et ses alentours.

Le ministère russe des Affaires étrangères affirme pour sa part qu’al-Nusra stocke des produits chimiques à Idlib, pour les utiliser plus tard contre des civils et imputer l’attaque chimique à d’autres parties.

Mardi, le Centre du ministère russe de la Défense pour la réconciliation des parties opposées en Syrie a annoncé que le Front al-Nusra a mené en une journée 46 bombardements contre Idlib.

Les experts ont également indiqué que des opérations antiterroristes similaires et l’apparition de certains réseaux clandestins en Turquie ont généralement lieu au printemps et en été, et que la fréquence des opérations ne cesse d'augmenter jusqu'en septembre, lorsque la mobilité des groupes terroristes diminue progressivement dans la région.

Ozcan n'avait pas prévu la collaboration stratégique et politique entre al-Nusra et Daech sur le sol turc dans la période en cours, bien que des membres des deux groupes aient été capturés simultanément en une semaine.

«Frapper des cibles occidentales constituent le dénominateur commun. Ils peuvent collaborer de manière tactique, mais ils n'ont pas de liens organiques, et leurs objectifs réels sont différents», explique-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.