GAZA: Le mouvement islamiste palestinien Hamas a assuré mercredi qu'"aucun centime" de l'aide internationale à la reconstruction de la bande de Gaza ne serait détourné, promettant un processus "transparent et impartial", après une guerre avec Israël ayant ravagé l'enclave.
Une trêve est entrée en vigueur le 21 mai entre le Hamas au pouvoir à Gaza et Israël, après 11 jours de conflit ayant coûté la vie à plus de 250 personnes, en majorité des Palestiniens.
Les efforts diplomatiques s'intensifient pour consolider ce cessez-le-feu fragile et aider à la reconstruction de la bande de Gaza, où de nombreux immeubles ont été pulvérisés et les infrastructures endommagées dans des frappes israéliennes.
"Nous saluons tout effort international ou arabe pour reconstruire la bande de Gaza", a déclaré mercredi le chef du bureau politique à Gaza, Yahya Sinouar, lors d'une conférence de presse.
"Nous veillerons à que le processus soit transparent et impartial (...) J'affirme notre engagement à ne prendre aucun centime destiné à la reconstruction et aux opérations humanitaires, nous n'avons jamais pris un centime par le passé", a-t-il affirmé.
Mardi à Jérusalem, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken en tournée au Proche-Orient a déclaré vouloir éviter que le Hamas, organisation considérée comme terroriste les Etats-Unis et l'Union européenne, "bénéficie" de l'aide à la reconstruction de Gaza.
Israël, qui impose un blocus terrestre et maritime à l'enclave palestinienne depuis près de 15 ans, accuse le groupe armé d'avoir détourné l'aide internationale à des fins militaires et a dit souhaiter un "mécanisme" international pour le contourner dans l'envoi des aides.
Le conflit entre le Hamas et Israël, le quatrième depuis 2008, a éclaté le 10 mai avec le tir par le Hamas de salves de roquettes vers Israël en solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés lors de plusieurs jours d'affrontements avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est occupé. A l'origine des heurts, la menace d'expulsion de familles palestiniennes au profit de colons israéliens.
Du 10 au 21 mai, 254 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, parmi lesquels 66 enfants et des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 12 morts parmi lesquels un enfant, une adolescente et un soldat.