Algérie: vague de condamnations de manifestants du Hirak

Des manifestants dans les rues de la capitale Alger, le 26 février 2021 (Photo, AFP)
Des manifestants dans les rues de la capitale Alger, le 26 février 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 26 mai 2021

Algérie: vague de condamnations de manifestants du Hirak

  • Près de 20 personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement ces dernières 24 heures en Algérie
  • Plus de 2 000 manifestants ont été interpellés, dont près d'une centaine ont été placés en garde à vue et une soixantaine sous  mandat de dépôt depuis la décision du ministère de l'Intérieur de bannir de facto les rassemblements du Hirak

ALGER: Près de 20 personnes ont été condamnées à des peines de prison ces dernières 24 heures en Algérie pour avoir tenté de participer à des marches du mouvement de contestation du Hirak, a indiqué mardi une ONG de défense des droit humains.  

Plus de 2 000 manifestants ont été interpellés, dont près d'une centaine ont été placés en garde à vue et une soixantaine sous mandat de dépôt, a rapporté Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), qualifiant la situation d'« inquiétante ». 

Pour briser toute opposition dans la rue avant les élections législatives du 12 juin, le ministère de l'Intérieur a décidé d'obliger les organisateurs des marches du Hirak --un mouvement sans véritable leadership-- à « déclarer » au préalable les manifestations auprès des autorités, ce qui revient à les interdire.  

Depuis, les rassemblements du Hirak ont été empêchés à Alger et dans certaines villes, entrainant des vagues d'interpellation à travers le pays. 

« Rien que vendredi dernier il y a eu au total près de 800 interpellations dans 15 wilayas (préfectures) » sur 58, a affirmé M. Salhi. 

Si la plupart des interpellés ont été relâchés dans les heures qui ont suivi, une cinquantaine ont été présentés dimanche devant les tribunaux et 17 condamnés à un an de prison ferme.  

« Près de trois mois après la grâce présidentielle du 18 février, on revient à un chiffre de 160 détenus », a déploré M. Salhi. 

Stratégie électoraliste  

Parmi les personnes poursuivies et condamnées, figurent des militants connus du Hirak --comme Slimane Hamitouche--, des opposants politiques, des défenseurs des droits humains et des journalistes. 

Le parquet a requis mardi un an de prison ferme contre Kenza Khatto, journaliste politique de la station privée Radio M, arrêtée le 14 mai alors qu'elle couvrait une tentative de marche du Hirak à Alger.    

Les chefs d'inculpation retenus sont généralement: « atteinte à l'unité nationale », « incitation à attroupement non armé » et, depuis l'interdiction des rassemblements, « non respect des mesures administratives ».  

Malgré deux échecs cinglants --la présidentielle de 2019 et le référendum constitutionnel de 2020, marqués par une abstention record--, le régime, appuyé par l'armée, est déterminé à appliquer sa stratégie électoraliste, sans tenir compte des revendications de la rue (Etat de droit, transition démocratique, justice indépendante, etc). 

Né en février 2019 du rejet d'un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le Hirak réclame un changement radical du « système » politique en place depuis l'indépendance en 1962. 

Le pouvoir affirme avoir déjà répondu aux principales revendications et qualifie les militants du Hirak de « magma contre-révolutionnaire ». 

Le 18 mai, le Haut conseil de sécurité algérien a classé comme « organisations terroristes » deux mouvements antirégime basés à l'étranger: le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement islamo-conservateur Rachad. 

Dimanche, huit  militants du MAK ont été placés sous mandat de dépôt et huit autres sous contrôle judiciaire, selon la LADDH. 

A Oran (nord-ouest), 15 hirakistes accusés d'appartenir à Rachad sont poursuivis pour « participation à une organisation terroriste » et « complot contre l'Etat », dont le professeur Kaddour Chouicha, défenseur des droits humains, son épouse journaliste Jamila Loukil et le militant Saïd Boudour. Des « charges fabriquées de toutes pièces », selon Amnesty International. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.