Les comptes WhatsApp de nombreux journalistes palestiniens bloqués

Les pressions que subissent les journalistes palestiniens ne sont pas les seules menaces qui guettent les professionnels de l'information, plusieurs reporters ont même perdu la vie au cour de l'exercice de leur métier. (Photo, AFP)
Les pressions que subissent les journalistes palestiniens ne sont pas les seules menaces qui guettent les professionnels de l'information, plusieurs reporters ont même perdu la vie au cour de l'exercice de leur métier. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 25 mai 2021

Les comptes WhatsApp de nombreux journalistes palestiniens bloqués

  • Le Centre arabe pour l'évolution des médias sociaux a documenté 500 « violations récentes des droits numériques des Palestiniens »
  • Des contenus ou des comptes ont été supprimés, des hashtags cachés, et des archives effacés. 85% des plaintes portent sur Instagram et Facebook

GAZA : Les comptes de la messagerie WhatsApp de nombreux journalistes palestiniens ont été bloqués ces derniers jours dans la foulée de la guerre éclair entre Israël et le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, ont indiqué à l'AFP des reporters et des organisations locales.

Peu après l'annonce d'un cessez-le-feu, dans la nuit de jeudi à vendredi, entre Israël et le Hamas, au terme de 11 jours de guerre, deux journalistes du bureau de l'AFP à Gaza ont reçu en arabe une notice de WhatsApp leur soulignant que leur compte avait été bloqué.

D'autres journalistes palestiniens en Cisjordanie, à Jérusalem et dans la bande de Gaza ont confirmé à l'AFP avoir aussi vu leurs comptes bloqués, notamment une équipe de la chaîne qatarie al-Jazeera, qui a toutefois indiqué avoir récupéré les comptes bloqués après s'en être plaint auprès de Facebook, propriétaire de WhatsApp.

Selon Tahseen al-Astall, vice-président du Syndicat des Journalistes palestiniens, « environ 100 journalistes » de la bande de Gaza ont vu leur compte WhatsApp suspendus ces derniers jours.

Les communiqués du Hamas, mouvement considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, circulent souvent entre journalistes dans des groupes WhatsApp sans qu'ils adhèrent au contenu des communiqués.

Ces cas ne sont pas isolés, le Centre arabe pour l'évolution des médias sociaux, une ONG aussi nommée « 7amleh » (prononcez hamlé = campagne en arabe), qui a documenté 500 « violations des droits numériques des Palestiniens », entre le 6 et le 19 dernier, soit des manifestations musclées à Jérusalem-Est à la veille de l'annonce de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Des contenus ou des comptes ont été supprimés ou limités, des mots-dièse (hashtags) ont été cachés, et du contenu d'archives effacé. 50% des plaintes portent sur Instagram, 35% sur Facebook, 11% sur Twitter et 1% sur Tik Tok », détaille l'ONG dans un rapport.

Au cours des dernières semaines, marquées par des affrontements entre des Palestiniens et la police israélienne à l'Esplanade des Mosquées de Jérusalem, puis par la guerre en Israël et dans la bande de Gaza, « nous avons constaté une escalade à l'encontre des droits numériques des Palestiniens », a indiqué à l'AFP Mona Shtaya, responsable du plaidoyer dans cette ONG basée à Haïfa, dans le nord d'Israël, faisant aussi de plaintes envers WhatsApp.


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.