Nous sommes à la quatrième semaine d’une grève sauvage et continue opérée par les agents des recettes des finances partout en Tunisie. Une paralysie généralisée des recettes fiscales directes de l’Etat, c’est-à-dire les recettes « sûres » et liquides de la fiscalité « directe » et de proximité qui garantissent un consistant fonds de roulement aux caisses de l’Etat.
Et le malheur dans tout cela, c’est que c’est une grève qui dépasse le cadre légal : la durée, les modalités et les dommages créés non seulement à l’Etat, mais au simple citoyen bloqué chaque jour devant des guichets fermés. Le simple citoyen qui désire obtenir une carte d’identité, un passeport pour un déplacement urgent, le simple commerçant déjà étouffé par les taxes en tous genres, mais aussi toutes les sociétés et les personnes qui ont des déclarations fiscales ou qui ont des obligations contractuelles telles que le logement et la cession en immobilier… Tout le monde est bouche bée devant cette incroyable mais vraie grève. La raison est comme d’habitude salariale : une prime convenue il y a quelques années a été débloquée mais les montants sont inférieurs à ceux attendus. Le ministre des Finances est pointé du doigt par la partie syndicale car il a failli à ses engagements selon eux et n’a pas cherché à dialoguer. Une version pas très solide quand on voit les conséquences graves de cette grève sur les caisses de l’Etat déjà fragiles et le besoin de liquidités
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