Erdogan qualifie de «politique» la décision de déplacer la finale de la Ligue des Champions d'Istanbul à Porto

L'UEFA a déplacé la finale de la Ligue des Champions entre Manchester City et Chelsea d'Istanbul à Porto, dans l'espoir de permettre aux supporters anglais d'y assister. Le président Recep Tayyip Erdogan a critiqué la décision de l'UEFA en disant qu'elle était «politique» (Shutterstock)
L'UEFA a déplacé la finale de la Ligue des Champions entre Manchester City et Chelsea d'Istanbul à Porto, dans l'espoir de permettre aux supporters anglais d'y assister. Le président Recep Tayyip Erdogan a critiqué la décision de l'UEFA en disant qu'elle était «politique» (Shutterstock)
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Publié le Jeudi 20 mai 2021

Erdogan qualifie de «politique» la décision de déplacer la finale de la Ligue des Champions d'Istanbul à Porto

  • «À mon avis, ils ont pris une décision politique», a déclaré Erdogan dans un discours télévisé
  • L'UEFA a annoncé que la finale entre Manchester City et Chelsea serait jouée à Porto

ISTANBUL: Le président Recep Tayyip Erdogan a critiqué mercredi la décision de l'UEFA de déplacer la finale de la Ligue des Champions d'Istanbul à Porto, la qualifiant de «politique.» 

«À mon avis, ils ont pris une décision politique», a déclaré Erdogan dans un discours télévisé. 

«Je la qualifie de politique parce que nous avons été informés il y a deux ans de la décision de jouer la Ligue des Champions en Turquie», a-t-il ajouté. 

L'UEFA a annoncé ce mois-ci que la finale entre Manchester City et Chelsea serait jouée à Porto au lieu d'Istanbul, dans l'espoir de permettre aux supporters anglais d'y assister. 

L'annonce est venue après que le gouvernement britannique a placé la Turquie sur une liste rouge de voyages liée au coronavirus. 

Erdogan a déclaré mercredi que le changement de lieu était venu après que «deux équipes de la ligue britannique ont remporté le droit de disputer la finale.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Les souffrances à Gaza sont «pratiquement inégalées», rapporte un responsable humanitaire

Une jeune fille palestinienne laisse libre cours à ses émotions dans la cour de l'hôpital Al-Chifa de la ville de Gaza après que les corps des victimes y ont été transportés, à la suite d'une frappe israélienne qui a touché une école transformée en abri dans le camp de réfugiés d'Al-Chati, dans le cadre de la guerre en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Une jeune fille palestinienne laisse libre cours à ses émotions dans la cour de l'hôpital Al-Chifa de la ville de Gaza après que les corps des victimes y ont été transportés, à la suite d'une frappe israélienne qui a touché une école transformée en abri dans le camp de réfugiés d'Al-Chati, dans le cadre de la guerre en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
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  • Gaza est désormais «inhabitable» en raison de la politique d'Israël, soutenue par l'armement fourni par l'Occident, a déclaré M. Egeland
  •  Il ne s'agit en aucun cas d'une réponse légale, d'une opération ciblée d'«autodéfense» visant à démanteler des groupes armés, ou d'une guerre conforme au droit humanitaire, a-t-il ajouté

LONDRES: Les Palestiniens de la bande de Gaza connaissent des souffrances «pratiquement inégalées», a averti l'un des plus éminents responsables humanitaires du monde à la suite d'une visite dans l'enclave, a rapporté le Guardian vendredi.

Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, s'est rendu à Gaza cette semaine et a rapporté que des familles, des veuves et des enfants ont été poussés «au-delà du point de rupture» par la guerre menée par Israël depuis un an.

Il a été témoin de «scènes de désespoir absolu», les familles palestiniennes ayant été déchirées par les attaques, les survivants étant incapables d'enterrer leurs proches décédés.

Gaza est désormais «inhabitable» en raison de la politique d'Israël, soutenue par l'armement fourni par l'Occident, a déclaré M. Egeland.

Il ne s'agit en aucun cas d'une réponse légale, d'une opération ciblée d'«autodéfense» visant à démanteler des groupes armés, ou d'une guerre conforme au droit humanitaire, a-t-il ajouté.

«Les familles, les veuves et les enfants à qui j'ai parlé endurent des souffrances pratiquement inégalées dans l'histoire récente. Rien ne peut justifier la poursuite de la guerre et de la destruction.»

Depuis l'année dernière, les familles de l'enclave ont été contraintes à plusieurs reprises de se déplacer d'une zone à l'autre en raison des ordres d'évacuation israéliens, qui couvrent désormais 80% de la bande de Gaza.

La situation est encore plus grave dans le nord de la bande de Gaza, où l'offensive et le blocus israéliens, qui durent depuis un mois, ont coupé l'accès à l'aide humanitaire à quelque 100 000 personnes.

Un général de brigade israélien a déclaré cette semaine qu'il n'était pas question d'autoriser le retour des Palestiniens chez eux dans le nord de la bande de Gaza.

Selon des experts en droit humanitaire, une telle politique de transfert forcé équivaudrait à des crimes de guerre.

Alors que l'aide continue d'être coupée à la population palestinienne, les Nations unies ont condamné«les interférences illégales avec l'aide humanitaire et les ordres qui conduisent à des déplacements forcés».

M. Egeland a mis en garde contre «l'impact catastrophique d'étouffer les flux d'aide» sur la population palestinienne, qui ne peut plus accéder à la nourriture ou à l'eau pendant plusieurs jours.

L'ancien ministre norvégien des Affaires étrangères et diplomate a déclaré: «Depuis le début de cette guerre, il n'y a pas eu une seule semaine où une aide suffisante a été acheminée à Gaza.»

Malgré la pénurie aiguë d'aide humanitaire, le Parlement israélien a adopté, cette semaine, des projets de loi interdisant à l'Office de secours et de travaux des Nations unies d'opérer dans les territoires occupés, le désignant comme une organisation terroriste.

M. Egeland a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza afin d'éviter que la situation «mortelle» ne s'aggrave, ajoutant: «Les dirigeants de tous bords agissent en toute impunité, tandis que des millions de personnes à Gaza et dans la région paient un prix terrible.»

«Les humanitaires peuvent parler de ce qu’ils voient, mais seuls ceux qui sont au pouvoir peuvent mettre fin à ce cauchemar.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'agence nationale affirme que Israël a dynamité des maisons dans trois villages frontaliers

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  • "Depuis ce matin, l'armée de l'ennemi israélien a procédé à des détonations à l'intérieur des villages de Yaroun, Aïtaroun et Maroun al-Ras, dans la région de Bint Jbeil, visant à détruire les maisons résidentielles qui s'y trouvent", a déclaré l'Ani
  • Les forces israéliennes ont également effectué un raid dans la ville de Bint Jbeil, a indiqué l'Ani, après que le Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible les troupes israéliennes dans la région frontalière

BEYROUTH: L'agence nationale d'information libanaise (Ani) a affirmé que l'armée israélienne avait fait exploser des maisons vendredi dans trois villages du sud du Liban, où Israël mène une offensive terrestre depuis plus d'un mois contre le mouvement islamiste Hezbollah.

"Depuis ce matin, l'armée de l'ennemi israélien a procédé à des détonations à l'intérieur des villages de Yaroun, Aïtaroun et Maroun al-Ras, dans la région de Bint Jbeil, visant à détruire les maisons résidentielles qui s'y trouvent", a déclaré l'Ani.

Les forces israéliennes ont également effectué un raid dans la ville de Bint Jbeil, a indiqué l'Ani, après que le Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible les troupes israéliennes dans la région frontalière.

La veille, le mouvement avait dit avoir tendu une embuscade aux forces terrestres israéliennes qui tentaient d'avancer vers Yaroun.

Le Hezbollah a revendiqué depuis mercredi huit opérations ayant visé les troupes israéliennes à la périphérie de Maroun al-Ras.

Selon l'Ani, les troupes israéliennes ont dynamité des bâtiments dans au moins sept villages frontaliers en octobre.

Le Hezbollah tire des projectiles sur le territoire israélien depuis le 8 octobre 2023, le lendemain du début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Depuis le 23 septembre, l'armée israélienne mène une campagne de frappes intenses au Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays.

Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah pour permettre le retour chez eux de 60.000 habitants du nord de son territoire déplacés par des tirs de roquettes incessants depuis le début de la guerre à Gaza.

lar/ho/anr/bfi

 

© Agence France-Presse


Femmes et enfants représentaient 70% des morts à Gaza entre novembre 2023 et avril dans un décompte partiel de l'ONU

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  • Le nouveau rapport du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme détaille également un large éventail de violations du droit international, qui pour beaucoup pourraient être assimilées à des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité
  • Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a vérifié 8.119 des plus de 34.500 personnes qui auraient été tuées au cours des six premiers mois de la guerre, constatant que "près de 70% étaient des enfants et des femmes"

GENEVE: Les femmes et les enfants représentaient "près de 70%" des morts dans la bande de Gaza sur la période novembre 2023 à avril 2024, affirme l'ONU vendredi après une minutieuse vérification d'un décompte partiel des victimes de la guerre menée par Israël contre le Hamas.

Le nouveau rapport du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme détaille également un large éventail de violations du droit international, qui pour beaucoup pourraient être assimilées à des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et peut-être même à un "génocide".

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a vérifié 8.119 des plus de 34.500 personnes qui auraient été tuées au cours des six premiers mois de la guerre, constatant que "près de 70% étaient des enfants et des femmes".

"Nous pensons que cela est représentatif de la répartition du nombre total de morts. Une proportion similaire à celle donnée par les autorités de Gaza", a souligné auprès de l'AFP Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat.

Le nombre et la nature des victimes à Gaza fait l'objet d'un débat récurrent et très animé depuis le début de la guerre menée par Israël en représailles des attaques du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023.

L'ONU et de nombreux pays estiment que le bilan quotidien donné par le ministère de la santé du Hamas est fiable. Israël le conteste depuis le début du conflit.

Selon le Haut-Commissariat, la proportion de femmes et d'enfants indique, "une violation systématique des principes fondamentaux du droit international humanitaire, notamment la distinction et la proportionnalité". Sur les décès vérifiés, 3.588 étaient des enfants et 2.036 des femmes, précise le rapport.

Sans précédent 

"Ce niveau sans précédent de morts et de blessés parmi les civils est une conséquence directe du non-respect des principes fondamentaux du droit international humanitaire", a accusé le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, dans un communiqué.

"Tragiquement, ces violations documentées se poursuivent sans relâche, plus d'un an après le début de la guerre", a-t-il ajouté.

Selon ses services environ 80% de tous les décès vérifiés avaient eu lieu lors d'attaques contre des immeubles résidentiels ou des logements similaires, et  près de 90% des personnes avaient été tués dans des incidents ayant coûté la vie à cinq personnes ou plus.

Le rapport indique que la grande proportion de décès vérifiés dans des immeubles résidentiels pourrait s'expliquer en partie par la "méthodologie de vérification" du Haut-Commissariat qui nécessite au moins trois sources indépendantes.

Il souligne également qu'il est plus difficile de collecter et vérifier les informations sur les personnes tuées dans d'autres circonstances.

Israël a insisté sur le fait que ses opérations à Gaza visent les combattants du Hamas.

Mais le rapport publié vendredi souligne que les décès vérifiés reflètent largement la composition démographique de la population générale de Gaza, plus que celle des combattants.

Israël a juré de détruire le Hamas après l'attaque du 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 déclarées mortes par l'armée.

L'offensive israélienne lancée en représailles à Gaza a fait 43.469 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.