Dans un contexte politique délétère sur fond de récession économique, l’annonce par le Conseil des ministres de la réouverture partielle des frontières à compter du 1er juin prochain se décline assurément comme un bol d’air pour nombre de compatriotes. Contraints à subir l’épreuve de l’éloignement pour les uns, bloqués à l’étranger durant quinze mois pour d’autres et séparés de leurs proches, conséquence de la fermeture décidée à cause de la pandémie, cette réouverture semble, a priori, accueillie globalement avec soulagement par nos compatriotes.
Faut-il rappeler l’épreuve angoissante, la mort dans l’âme, de ces familles qui n’ont pas pu assister à l’enterrement d’un proche ou accompagner la dépouille d’un des leurs ? En attendant l’annonce des conditions d’organisation de cette réouverture, il convient sans doute de relever que le plan arrêté de cinq vols par jour n’est pas de nature à répondre à la forte demande qui ne manquera pas de se manifester. Il ne répond pas non plus aux critères ayant présidé au choix des villes, le Sud où la situation épidémiologique est la plus stable, n’étant pas retenu. Cette limitation aux relents de prudence, compte tenu de la persistance de la pandémie et du retard accusé par l’Algérie dans la vaccination, n’est pas sans risque, comme souvent en pareille circonstance, d’encourager le phénomène des pratiques de passe-droits et de népotisme.
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