PERPIGNAN : Visa pour l'image, principal festival international de photojournalisme créé en 1989 à Perpignan, dans le sud de la France, a présenté mardi sa pré-programmation, avec "un peu de la pandémie" mais surtout des images des crises pour "réfléchir et comprendre le monde".
"Dans cette époque en proie aux nouveaux obscurantismes, où l’indignation fait rage et où nous sommes à la fois acteurs et victimes d’une désinformation anxiogène, ces reportages nous permettent de réfléchir et de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons", lance dans son édito, Jean-François Leroy, l'emblématique président du festival dont la 33e édition se tiendra du 28 août au 4 septembre.
Pour ce second Visa "sous Covid", quelques expositions abordent la pandémie, notamment "Vie et mort à New Delhi" du photographe de Reuters Danish Siddiqui, "Mon Portugal" de la photographe de l'AFP Patricia de Melo Moreira, ou "Double Peine" un travail collectif de l'agence Myop.
"On s'est dit que le Covid était bien traité dans les médias", a encore justifié M. Leroy, lors d'une visio conférence de présentation, insistant sur l'importance de révéler les points chauds de la planète.
"Nos sociétés ont continué de traverser d’autres crises, de subir de nouveaux conflits", dit le photographe.
Ainsi, Antoine Agoutian témoigne du conflit dans le Haut-Karabakh, dans une autre exposition consacrée à la couverture de la Syrie par l'AFP, on pourra découvrir, aux côtés des clichés des journalistes "les plus chevronnés de l’agence", les images "des collaborateurs indépendants de tous horizons, ainsi que des 'journalistes citoyens'".
"Pour la première fois à Visa, a souligné M. Leroy, il y aura une exposition d'un photographe anonyme... pour des raisons évidentes de sécurité" sur "la Révolution du Printemps en Birmanie".
Les interrogations qui traversaient le monde du photojournalisme après l'élection en 2020 dans la cité catalane d'une municipalité d'extrême droite semblent aujourd'hui en passe d'être dépassées.