A 12 ans, Ritaj al-Hazmi devient la plus jeune auteure d'une série de livres

Le père de Ritaj al-Hazmi a tenu à ce qu'elle suive des cours d’écriture; elle les suit, puis décide de réécrire entièrement son roman. (Fourni)
Le père de Ritaj al-Hazmi a tenu à ce qu'elle suive des cours d’écriture; elle les suit, puis décide de réécrire entièrement son roman. (Fourni)
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Publié le Lundi 17 mai 2021

A 12 ans, Ritaj al-Hazmi devient la plus jeune auteure d'une série de livres

  • Deux romans ont valu à la Saoudienne Ritaj al-Hazmi, âgée de 12 ans, de décrocher le titre de «plus jeune auteur d'une série de romans du monde»
  • -«Depuis que je me suis mise à lire, j'ai découvert ce que je voulais faire quand je serai plus grande: me connecter au monde à travers la lecture, l'écriture, les échanges d'idées, de points de vue et d'opinions»

LA MECQUE : Deux romans ont valu à la Saoudienne Ritaj al-Hazmi, âgée de 12 ans, de décrocher le titre de «plus jeune auteur d'une série de romans du monde», un record validé par le livre Guinness des records. Elle publie cette année son troisième roman et travaille actuellement sur deux autres projets.

Ritaj al-Hazmi a passé son enfance à lire des romans et des récits fantastiques. C’est en 2016 qu’elle décide de se lancer dans l’écriture, alors qu’elle se trouve dans une librairie en compagnie de son père: elle imagine soudain ses ouvrages sur les rayons, aux côtés des plus grands auteurs.

Elle a souhaité écrire pour les jeunes de son âge dans la mesure où la plupart des livres s’adressent, selon elle, soit aux plus âgés, soit aux plus jeunes.

«Depuis que je me suis mise à lire, j'ai découvert ce que je voulais faire quand je serai plus grande: me connecter au monde à travers la lecture, l'écriture, les échanges d'idées, de points de vue et d'opinions», confie-t-elle.

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La jeune romancière souhaitait que son premier livre soit une fiction. Photo fournie.

La jeune romancière souhaitait que son premier livre soit une fiction: «Je voulais que mon livre véhicule une idée qui permette aux lecteurs de poursuivre leurs rêves sans relâche. J'étais convaincue que mon écriture pouvait les y aider.»

Une fois le brouillon de son premier livre terminé, elle l'envoie à un éditeur. Ce dernier lui recommande de donner davantage de détails, mais pas question pour elle de baisser les bras avant de mener à bien ce premier projet.

Son père demande qu'elle suive des cours afin de se familiariser avec le genre littéraire romanesque et d’apprendre à le maîtriser. Elle les suit, puis décide de réécrire intégralement son livre.

«J’ai suivi les cours de maîtrise de l’écriture [Writing Mastery] proposés par Jessica Brody. Je me suis donc mise à écrire en respectant les notions que je venais d’acquérir. Je me suis notamment demandé comment captiver les lecteurs, comment structurer mon récit et quels pouvaient être les ingrédients judicieux à introduire dans une fiction, ainsi que les meilleures méthodes pour la mener, telles que la méthode utilisée dans l'ouvrage Save the Cat (“Sauver le chat”)», explique-t-elle.

EN BREF

- Une fois le brouillon de son premier livre terminé, elle l'envoie à un éditeur. Ce dernier lui recommande de donner davantage de détails, mais pas question pour elle de baisser les bras avant de mener à bien ce premier projet.

- Trouver un éditeur disposé à publier le livre de Ritaj al-Hazmi, compte tenu de son âge, représentait un défi de taille; mais la jeune fille signe, au mois de janvier 2020, un contrat avec une maison d'édition.

C'est à la fin de l’année 2018 que Ritaj achève son premier livre, Treasure of the Lost Sea («Le trésor de la mer perdue»). Elle le soumet à l'éditeur et entame l'écriture de son deuxième roman, Portal of the Hidden World («Le portail du monde secret»). Ces deux ouvrages ont été publiés en 2019.

«J’ai participé à la Foire internationale du livre de Riyad, où j'ai signé mon premier livre. Là, une célèbre chaîne de télévision, la MBC, m’a interviewée. J'ai évoqué mon parcours dans le domaine de l'écriture», raconte-t-elle.

Trouver un éditeur disposé à publier le livre de Ritaj al-Hazmi, compte tenu de son âge, représentait un défi de taille; mais la jeune fille signe, au mois de janvier 2020, un contrat avec une maison d'édition.

Au cours de la même année, elle prévoit de rédiger le troisième livre de la série. «J'avais parcouru quelques blogs qui évoquaient le thème de l'avenir. Je me suis dit qu’il constituerait un bon sujet de réflexion pour mes personnages principaux. Comme la série parle surtout de pouvoirs magiques, je savais qu'il serait intéressant d'apporter un certain changement qui permettrait aux protagonistes d'essayer quelque chose de nouveau», révèle-t-elle.

Ritaj a l'habitude de choisir le titre de ses livres avant de les écrire. Cependant, ce titre a changé à maintes reprises durant la rédaction de l’ouvrage. Elle l’a finalement choisi en rapport avec son thème: Beyond the Future World («Au-delà du monde à venir»).

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Alors que la rédaction du troisième livre de la série était en cours – et que ses parents étaient en quête de nouveaux cours d’écriture pour elle –, Ritaj a décidé de lancer son propre atelier. Elle a commencé à préparer les diapositives de la présentation, à élaborer le contenu, les points de discussion et, surtout, la façon de faire passer ses connaissances à ceux qui désirent apprendre à écrire.

«Une fois que j'ai été prête et que j'ai présenté l'atelier, j'ai été étonnée de voir tous ces enfants qui venaient pour apprendre. J'ai beaucoup appris de cet atelier», se félicite-t-elle. «L’une des choses les plus importantes, lorsque l’on a acquis des connaissances, c'est de les transmettre aux autres. On doit se souvenir des choses que l’on a apprises et des raisons qui nous ont motivés.»

Beyond the Future World a marqué Ritaj; il lui a permis de vivre un voyage «inoubliable».

«Le message que je souhaite faire passer à chacun, et en particulier aux jeunes de mon âge, est le suivant: laissez libre cours à vos rêves, vivez vos passions sans attendre. Il faut saisir les idées, tout comme les opportunités», conclut-elle.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".