La Malaisie et l'Indonésie exhortent l’ONU à mettre un terme à la « violence » d'Israël

Des soldats israéliens détiennent une Palestinienne dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, où les expulsions de familles palestiniennes ont suscité la colère, le 15 mai 2021. (AFP)
Des soldats israéliens détiennent une Palestinienne dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, où les expulsions de familles palestiniennes ont suscité la colère, le 15 mai 2021. (AFP)
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Publié le Mardi 18 mai 2021

La Malaisie et l'Indonésie exhortent l’ONU à mettre un terme à la « violence » d'Israël

  • Le Conseil de sécurité discutera ouvertement de la montée de la violence dimanche, ont déclaré des diplomates cette semaine
  • La Malaisie est depuis longtemps un fervent partisan de la cause palestinienne, faisant pression pour une solution à deux États basée sur les frontières d’avant 1967

KUALA LUMPUR : La Malaisie et l'Indonésie ont exhorté samedi le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir pour mettre fin aux frappes israéliennes sur Gaza, dans un contexte où le conflit entre les forces israéliennes et les militants palestiniens fait rage.

La Malaisie et l’Indonésie ont exhorté samedi le Conseil de sécurité des Nations Unies à intervenir et à arrêter les frappes d’Israël sur Gaza.

Le Premier ministre malaisien Muhyiddin Yassin a déclaré que, lors d’une conversation téléphonique avec le président indonésien Joko Widodo, les deux dirigeants ont convenu que les «actions méprisables» d’Israël devaient être immédiatement arrêtées.

«Nous étions d’avis que la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité des Nations Unies, devrait agir rapidement pour mettre fin à toutes les formes de violence commises par Israël et sauver la vie des Palestiniens», a déclaré M. Muhyiddin dans un discours télévisé.

«À ce jour, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a publié aucune déclaration sur la situation actuelle en Palestine en raison de l’opposition des États-Unis d’Amérique», a-t-il déclaré.

La Malaisie est depuis longtemps un fervent partisan de la cause palestinienne, faisant pression pour une solution à deux États basée sur les frontières d’avant 1967.

Le Conseil de sécurité discutera publiquement de l’aggravation de la violence dimanche, ont déclaré des diplomates cette semaine. Le conseil de 15 membres s’est réuni en privé cette semaine au sujet des pires hostilités dans la région depuis des années, mais n’a jusqu’à présent pas été en mesure de s’entendre sur une déclaration publique, ont déclaré des diplomates.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a annulé une visite prévue avec son homologue autrichien pour exprimer son mécontentement envers le gouvernement du chancelier Sebastian Kurz qui a fait flotter le drapeau israélien à Vienne en signe de solidarité, comme l'a déclaré samedi le ministère autrichien des Affaires étrangères.

En effet, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, devait rencontrer Alexander Schallenberg mais a renoncé à ce voyage, a déclaré une porte-parole de M. Schallenberg pour confirmer une information publiée par le quotidien Die Presse.

FAITS MARQUANTS

 

  • Le ministre iranien annule sa visite en Autriche à cause du drapeau israélien
  • Le Maroc enverra 40 tonnes d'aide aux Palestiniens
  • L'Égypte envoie des ambulances pour évacuer les blessés de Gaza

« Nous regrettons cette décision et nous en prenons note. Cependant, il est clair comme le jour, pour nous, que lorsque le Hamas tirera plus de 2 000 roquettes sur des cibles civiles en Israël, nous ne garderons pas le silence », affirme la porte-parole.

À Téhéran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a confié à l'agence de presse semi-officielle ISNA que « M. Zarif ne voyait pas l'intérêt du voyage dans les circonstances actuelles, et les arrangements relatifs au voyage n'ont donc pas été finalisés ».

Le différend intervient lors de pourparlers à Vienne visant à relancer l'accord de 2015 passé entre les puissances occidentales et l'Iran, en vertu duquel ce dernier a accepté de limiter son programme nucléaire contre l'allègement des sanctions.

Solidarité du Maroc

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a ordonné que 40 tonnes d'aide aux Palestiniens soient expédiées en Cisjordanie et à Gaza au lendemain des violences perpétrées récemment.

L'aide comporte de la nourriture, des médicaments et des couvertures et sera transportée à bord d'avions militaires, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Par ailleurs, le Maroc a dénoncé « les actes de violence qui se produisent dans les territoires palestiniens occupés » et a réitéré son souhait de parvenir à une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Le Maroc a renoué ses liens avec Israël en décembre dans le cadre d'un accord conclu sous l'égide des États-Unis, qui prévoit également la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

Contribution de l’Égypte

Pour sa part, l'Égypte a ouvert son poste frontalier de Rafah avec la bande de Gaza pour permettre à dix ambulances de transporter vers les hôpitaux d'Égypte les Palestiniens gravement blessés par les frappes aériennes israéliennes, selon des responsables du secteur médical.

L'Égypte a « exceptionnellement ouvert le passage de Rafah pour permettre à 10 ambulances égyptiennes d'entrer dans la bande de Gaza afin de transporter des Palestiniens blessés ... pour qu'ils soient soignés en Égypte », a déclaré un responsable médical.

Le cheikh Ahmed Al-Tayeb, grand imam de la mosquée et de l'université Al-Azhar en Égypte, a lancé une campagne sur les réseaux sociaux en « soutien au peuple palestinien ». «  Arrêtez les massacres », a-t-il dit.

« Fini le silence et les politiques de deux poids deux mesures si nous œuvrons véritablement pour parvenir à la paix ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.