MONTREAL: Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi à travers le Canada pour dénoncer la répression israélienne contre les Palestiniens et réclamer «la libération de la Palestine».
A Toronto, Montréal ou Ottawa, plusieurs milliers de personnes, arborant souvent des drapeaux, sont descendues dans la rue pour exprimer leur solidarité envers les Palestiniens, dénoncer les «crimes de guerre» commis selon eux par Israël, ou appeler l'Etat hébreu à «cesser de tuer des enfants».
A Montréal, une foule importante s'est rassemblée sur une place du centre-ville, devant une banderole proclamant que «Jérusalem appartient aux Palestiniens».
Des manifestants scandaient «Palestine libre» ou «Israël terroriste», a constaté un journaliste de l'AFP. Un cortège s'était auparavant rendu dans l'ouest de la ville pour manifester devant le consulat général d'Israël.
La manifestation s'est déroulée dans le calme, mais quatre personnes ont été interpellées, dont une pour avoir brisé une vitre près du consulat, a indiqué la police samedi soir.
A Toronto, où un rassemblement a eu lieu dans la soirée, un petit groupe de personnes a agité des drapeaux israéliens, mais la police a évité tout contact entre ce groupe et les manifestants pro-palestiniens.
«Attitude plus ferme»
Entre 2 000 et 3 000 personnes, selon la police, se sont aussi rassemblées à Ottawa, la capitale fédérale, des manifestants réclamant notamment, comme dans d'autres villes, une intervention de la communauté internationale et du gouvernement canadien en faveur des Palestiniens.
«Nous demandons au gouvernement canadien d'adopter une attitude plus ferme à propos de ce qui se passe en Palestine», a déclaré à Radio Canada une responsable de l'Association des Palestiniens arabes du Canada, organisatrice de la manifestation.
Des rassemblements ont également eu lieu dans d'autres villes, dont Winnipeg, Halifax et Vancouver.
Tard dans la soirée, le chef de la diplomatie canadienne Marc Garneau a insisté sur «l'importance fondamentale de protéger les journalistes», après l'attaque israélienne qui a détruit un immeuble abritant des médias internationaux à Gaza. Le ministre a appelé «toutes les parties à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la violence».
Les Palestiniens commémorent chaque 15 mai la Nakba, la «catastrophe» qu'a représenté à leur yeux la création d'Israël en 1948, synonyme d'exode pour des centaines de milliers d'entre eux.
Mais cette année, l'anniversaire arrive en pleine flambée de violence entre Israël et les militants du Hamas et d'autres groupes armés à Gaza. Depuis le début lundi de l'opération israélienne, la plus importante depuis la guerre de 2014 avec le Hamas, plus de 150 personnes dont une majorité de Palestiniens ont été tuées.