Commémoration de la Nakba dans le monde, déchaînement israélien à Gaza

Des Palestiniens assistent aux funérailles de deux femmes et huit enfants de la famille Abou Hatab dans la ville de Gaza,  tués par une frappe aérienne israélienne, le 15 mai 2021 (Photo, AP / Khalil Hamra)
Des Palestiniens assistent aux funérailles de deux femmes et huit enfants de la famille Abou Hatab dans la ville de Gaza, tués par une frappe aérienne israélienne, le 15 mai 2021 (Photo, AP / Khalil Hamra)
Les Palestiniens brûlent un drapeau israélien dans la ville occupée de Bethléem, en Cisjordanie, le 15 mai 2021, pendant qu'ils commémorent la Nakba, la «catastrophe» de la création d'Israël en 1948. (Photo, AFP /Hazem Bader)
Les Palestiniens brûlent un drapeau israélien dans la ville occupée de Bethléem, en Cisjordanie, le 15 mai 2021, pendant qu'ils commémorent la Nakba, la «catastrophe» de la création d'Israël en 1948. (Photo, AFP /Hazem Bader)
Les Palestiniens défilent avec une banderole indiquant «Nous ne vivrons pas deux fois la Nakba» dans la ville occupée de Bethléem, en Cisjordanie, le 15 mai 2021, alors qu'ils commémorent la Nakba. (Photo, AFP / Hazem Bader)
Les Palestiniens défilent avec une banderole indiquant «Nous ne vivrons pas deux fois la Nakba» dans la ville occupée de Bethléem, en Cisjordanie, le 15 mai 2021, alors qu'ils commémorent la Nakba. (Photo, AFP / Hazem Bader)
Les manifestants et les militants se rassemblent près du monument de Washington dans la capitale américaine pour exprimer leur colère face à l'action militaire israélienne à Gaza qui a fait de nombreux morts parmi les civils. (Photo, AFP/Tasos Katopodis / Getty Images)
Les manifestants et les militants se rassemblent près du monument de Washington dans la capitale américaine pour exprimer leur colère face à l'action militaire israélienne à Gaza qui a fait de nombreux morts parmi les civils. (Photo, AFP/Tasos Katopodis / Getty Images)
Des gens manifestent à Los Angeles le 15 mai 2021 pour soutenir les Palestiniens attaqués par les forces d'occupation israéliennes. (Photo, AFP / Patrick T. Fallon)
Des gens manifestent à Los Angeles le 15 mai 2021 pour soutenir les Palestiniens attaqués par les forces d'occupation israéliennes. (Photo, AFP / Patrick T. Fallon)
Des gens participent à une manifestation à l'hôtel de ville de Houston le 15 mai 2021, au Texas, pour soutenir les Palestiniens confrontés à des frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza. (Photo, AFP/Brandon Bell / Getty Images)
Des gens participent à une manifestation à l'hôtel de ville de Houston le 15 mai 2021, au Texas, pour soutenir les Palestiniens confrontés à des frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza. (Photo, AFP/Brandon Bell / Getty Images)
Des gens se sont rassemblés pour une manifestation marquant la Journée de la Nakba le 15 mai 2021 à New York et pour soutenir les Palestiniens confrontés aux frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza. (Photo, AFP/David Dee Delgado / Getty Images)
Des gens se sont rassemblés pour une manifestation marquant la Journée de la Nakba le 15 mai 2021 à New York et pour soutenir les Palestiniens confrontés aux frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza. (Photo, AFP/David Dee Delgado / Getty Images)
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Publié le Lundi 17 mai 2021

Commémoration de la Nakba dans le monde, déchaînement israélien à Gaza

  • Une frappe aérienne israélienne tue 10 personnes dont deux femmes et huit enfants d'une même famille
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères appelle à un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza

GAZA / LONDRES / NEW YORK: Les Palestiniens ont marqué samedi l'anniversaire de la Nakba, la «catastrophe», où plus de 700 000 personnes ont été chassées de leurs foyers pour permettre la création de l'État d'Israël en 1948.

Israël a célébré la journée en tuant deux femmes et huit enfants d'une même famille lors d'une frappe aérienne sur un camp de réfugiés.

Trois missiles lourds ont également détruit la tour Al-Jala’a de 12 étages dans la ville de Gaza, qui abritait les bureaux des médias, notamment l'Associated Press et Al Jazeera, et bombardé le domicile de Khalil Al-Hayeh, un haut leader du Hamas.

Les frappes aériennes israéliennes sur Gaza ont tué au moins 139 personnes, dont 39 enfants et 22 femmes.

De son côté, le Hamas a tiré des centaines de roquettes sur Israël, tuant huit personnes, la dernière en date du samedi lorsqu'un homme est mort dans une frappe de roquette sur la banlieue de Tel Aviv à Ramat Gan.

L'attaque contre le bâtiment de l'AP, qui contenait également des appartements résidentiels, a suscité l'indignation. L'armée israélienne a signalé que le Hamas opérait à l'intérieur du bâtiment, mais n'a fourni aucune preuve.

«Le monde en saura moins sur ce qui se passe à Gaza à cause de ce qui s'est passé aujourd'hui», a affirmé le directeur général de l'AP, Gary Pruitt. «Nous sommes choqués et horrifiés».

Auparavant, un raid aérien israélien sur le camp de réfugiés densément peuplé de Shati, à l’ouest de la ville de Gaza, a tué 10 Palestiniens d’une même famille, la frappe la plus meurtrière d’Israël de ce dernier conflit

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Les Palestiniens défilent avec une banderole indiquant «Nous ne vivrons pas deux fois la Nakba» dans la ville occupée de Bethléem, en Cisjordanie, le 15 mai 2021, alors qu'ils commémorent la Nakba. (Photo, AFP / Hazem Bader)

Des missiles ont pris pour cible la maison de trois étages d'Alaa Abou Hatab, 35 ans, tuant sa femme, quatre de ses cinq enfants, sa sœur et quatre de ses cinq enfants. Un bébé de cinq mois a survécu, ainsi que la fille d’Abou Hatab, qui demeure aux soins intensifs.

En larmes, le beau-frère d’Abou Hatab, Mohammad Al-Hadidi, a raconté à Arab News que ses enfants avaient insisté pour passer la nuit chez leur oncle afin de jouer avec leurs cousins.

«J’ai entendu le bruit des bombardements, mais je ne savais pas que c’était le bâtiment où se trouvaient ma femme et mes enfants. J’ai reçu un appel pour me dire que la maison d’Abou Hatab était prise pour cible. Je me suis précipité vers la maison, pour retrouver tous mes enfants avec ma femme, sous les décombres».

Alors que les frappes aériennes israéliennes se poursuivaient, Heba Al-Attar, 45 ans, a déclaré à Arab News: «Le sentiment que j'ai, c'est : quand serai-je tuée? Quand notre maison sera-t-elle détruite? Comment mes trois enfants vivront-ils sans moi,  s'ils survivent? J'ai peur tous les jours, je ne peux même pas dormir la nuit».

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, ont appelé samedi à un cessez-le-feu immédiat. Ils ont exhorté «la communauté internationale à affronter les pratiques agressives israéliennes contre le peuple palestinien frère».

Des dizaines de milliers de manifestations

Au moment où les forces israéliennes intensifiaient le bombardement de Gaza, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les grandes villes européennes comme Londres, Berlin, Madrid et Paris pour soutenir la cause palestinienne.

À Londres, plusieurs milliers de manifestants portant des pancartes «Arrêtez de bombarder Gaza» et scandant «Palestine libre» ont convergé vers Marble Arch, près de Hyde Park, dans la capitale britannique, pour marcher vers l’ambassade d’Israël.

Des foules énormes se sont rassemblées tout au long de Kensington High Street, où se trouve l'ambassade d’Israël.

«Cette fois, c'est différent», a annoncé l'ambassadeur palestinien Husam Zomlot aux manifestants».

«Cette fois, on ne nous refusera plus. Nous sommes unis. Nous en avons assez de l'oppression».

Simon Makepace, un comptable de 61 ans, a déclaré à l'AFP qu'il s'était joint aux manifestations parce que «le monde entier devrait faire quelque chose, y compris ce pays».

«La Palestine sera libre»

Dans les villes d'Amérique du Nord, des dizaines de milliers de manifestants propalestiniens ont également appelé à la fin des attaques israéliennes contre la bande de Gaza.

Les manifestations se sont déroulées durant l’anniversaire de la Journée de la Nakba, ou la «catastrophe», qui a vu des centaines de milliers de Palestiniens déplacés lors de la création d’Israël en 1947-1948.

Des rassemblements de solidarité avec les Palestiniens à l'occasion de l'anniversaire de la Journée de la Nakba ont eu lieu dans des villes comme New York, Boston, Washington, Montréal et Dearborn, Michigan.

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Les manifestants et les militants se rassemblent près du monument de Washington dans la capitale américaine pour exprimer leur colère face à l'action militaire israélienne à Gaza qui a fait de nombreux morts parmi les civils. (Photo, AFP/Tasos Katopodis / Getty Images)

Plusieurs Juifs étaient présents, tenant des pancartes disant «Pas en mon nom» et «Solidarité avec la Palestine» alors que les manifestants ont envahi une rue du quartier qui compte une importante population arabe.

«Je suis ici parce que je veux qu’une vie palestinienne soit égale à une vie israélienne et ce n’est pas le cas aujourd’hui», a confié Emraan Khan, 35 ans, stratège d’entreprise de Manhattan, en agitant un drapeau palestinien.

«Quand vous avez un État doté de l'arme nucléaire et un autre État de villageois avec des pierres, il est clair que lequel doit être blâmé», a-t-il ajouté.

Alison Zambrano, une étudiante de 20 ans, est venue du Connecticut voisin pour participer à la manifestation.

«Les Palestiniens ont le droit de vivre librement et les enfants de Gaza ne doivent pas être tués», a-t-elle déclaré à l'AFP.

Mashhour Ahmad, un Palestinien de 73 ans qui vit à New York depuis 50 ans, a signalé: «Ne blâmez pas la victime pour l'agression».

«Je demande à M. Biden et à son cabinet de cesser de soutenir les meurtriers. Soutenez les victimes et arrêtez l'oppression.

«La violence commise récemment par l'armée israélienne est un génocide», a-t-il ajouté, soulevant une affiche au-dessus de sa tête qui disait «Palestine libre, mettre fin à l'occupation».

Le président Joe Biden s'est entretenu séparément samedi avec ses homologues israélien et palestinien, exprimant sa «profonde inquiétude» face à six jours de violence qui ont fait des dizaines de morts et de blessés.

Biden a aussi exprimé «l’engagement ferme de Washington en faveur d’une solution à deux États comme étant la meilleure voie dans le but de parvenir à une résolution juste et durable du conflit israélo-palestinien», selon la Maison Blanche.

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Les gens de Montréal assistent à une manifestation le 15 mai 2021 pour dénoncer les actions militaires d'Israël dans les territoires palestiniens. (Photo, Graham Hughes / La Presse canadienne via l’AP)

Des foules de gens se sont rassemblées à Copley Square à Boston, tandis que quelques centaines se sont rassemblées sur le terrain du Washington Monument dans la capitale américaine.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Montréal, au Canada, appelant à «la libération de la Palestine».

Lors de la manifestation dans le centre de la ville canadienne, les manifestants ont en outre dénoncé les «crimes de guerre» commis par Israël à Gaza, brandissant  des pancartes accusant Israël de violer le droit international

 

(Avec AFP)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'Arabie saoudite et la France renforcent leur partenariat stratégique dans le domaine de la santé

Le ministre saoudien de la santé, Fahd ben Abdulrahman Al-Jalajel, a rencontré vendredi à Paris des responsables français de la santé afin de réaffirmer et d'approfondir la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé. (SPA)
Le ministre saoudien de la santé, Fahd ben Abdulrahman Al-Jalajel, a rencontré vendredi à Paris des responsables français de la santé afin de réaffirmer et d'approfondir la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé. (SPA)
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  • Fahd ben Abdulrahmane Al-Jalajel en visite en France

PARIS : Le ministre saoudien de la Santé, Fahd ben Abdulrahmane Al-Jalajel, a rencontré vendredi à Paris des responsables français dans le domaine de la santé pour réaffirmer et approfondir la coopération entre les deux pays dans ce secteur, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les entretiens entre M. Al-Jalajel, Catherine Vautrin et Yannick Nodder ont porté sur la construction d'un partenariat stratégique mettant l'accent sur la politique de santé publique, le développement des systèmes de santé, la prévention des maladies et la réponse aux situations d'urgence, selon l’agence.

Les deux parties ont fait l'éloge des réformes ambitieuses du secteur de la santé de l'Arabie saoudite dans le cadre de Vision 2030, notamment en matière de santé numérique, de biotechnologie et d'innovation.

Les ministres se sont félicités de la quasi-finalisation d'un accord majeur visant à formaliser la collaboration en matière de soins de santé et ont assisté à la signature de plusieurs protocoles d'accord entre l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris et l'Autorité saoudienne du Croissant-Rouge.

Ces accords visent à stimuler la recherche scientifique, l'innovation et les services d'urgence préhospitaliers.

Ils se sont également engagés à renforcer la coopération sur les questions de santé mondiale, notamment la résistance aux antimicrobiens, et ont souligné l'importance de collaborer avec des institutions internationales telles que l'Académie de l'Organisation mondiale de la santé et le Centre international de recherche sur le cancer.

Au cours de sa visite, M. Al-Jalajel a également rencontré des responsables français de haut niveau, notamment Clara Chappaz, ministre de l'Intelligence artificielle et du Numérique, et Laurent Saint-Martin, ministre du Commerce extérieur et de la diaspora française.

Il a également assisté au forum du Conseil d'affaires franco-saoudien, au cours duquel des accords stratégiques ont été signés dans les domaines de la santé numérique, de l'oncologie, de la médecine d'urgence et de la biotechnologie, à l'appui des objectifs de la Vision 2030.

Les deux pays se sont engagés à maintenir un dialogue régulier et à activer des canaux d'action conjoints pour assurer la mise en œuvre efficace de leur partenariat en matière de santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: entre 13 et 66 ans de prison pour des opposants jugés pour "complot"

Dalila Ben Mbarek (C), avocate et membre du comité de défense des détenus accusés de « complot contre la sécurité de l'État », brandit le signe de la victoire devant le palais de justice de Tunis. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Dalila Ben Mbarek (C), avocate et membre du comité de défense des détenus accusés de « complot contre la sécurité de l'État », brandit le signe de la victoire devant le palais de justice de Tunis. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Vendredi soir, lors de la troisième et dernière audience, plusieurs avocats de la défense ont dénoncé une « mascarade » quand le juge a mis sa décision en délibéré sans réquisitoire ni plaidoiries. 
  • Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, par lequel il s'est octroyé les pleins pouvoirs, défenseurs des droits et opposants dénoncent une régression des libertés en Tunisie, pays qui avait lancé le Printemps arabe en 2011.

TUNIS, TINISIE : Le tribunal de première instance de Tunis a prononcé des peines de prison allant de 13 à 66 ans à l'issue d'un procès pour « complot » contre le président Kais Saied. Les prévenus ont été jugés coupables de « complot contre la sûreté de l'État » et d' « adhésion à un groupe terroriste ».

Parmi les condamnés, des personnalités de l'opposition, des avocats et des hommes d'affaires. Certains étaient déjà emprisonnés, d'autres en liberté ou en exil.

Vendredi soir, lors de la troisième et dernière audience, plusieurs avocats de la défense ont dénoncé une « mascarade » quand le juge a mis sa décision en délibéré sans réquisitoire ni plaidoiries. 

Contrairement aux deux précédentes, l'audience, à laquelle les journalistes internationaux et les diplomates étrangers n'étaient pas conviés, a été particulièrement houleuse et surveillée par la police. Plusieurs accusés étaient accusés de contacts suspects avec certaines ambassades.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, par lequel il s'est octroyé les pleins pouvoirs, défenseurs des droits et opposants dénoncent une régression des libertés en Tunisie, pays qui avait lancé le Printemps arabe en 2011.

À partir du printemps 2023, des dizaines de responsables politiques, avocats, militants des droits, notamment des migrants, et chroniqueurs connus ont été arrêtés en vertu d'un décret réprimant la diffusion de fausses nouvelles, contesté comme prêtant à une interprétation trop large.

Le procès dit « du complot » a commencé le 4 mars. Les accusés sont en détention et doivent s'exprimer en visioconférence. Leurs avocats ont exigé leur présence au tribunal, sans succès. Au moins six d'entre eux ont observé une grève de la faim pour faire valoir ce « droit élémentaire ».

La défense a critiqué le dossier, tandis que l'ONG Human Rights Watch a affirmé que le procès se tenait dans « un contexte répressif ».

En février, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme avait dénoncé la « persécution des opposants » en Tunisie.

Le gouvernement a répondu en exprimant sa « profonde stupéfaction ».


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le sud

Des personnes inspectent un véhicule incendié qui aurait été touché par une frappe israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
Des personnes inspectent un véhicule incendié qui aurait été touché par une frappe israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi dans un nouveau raid israélien visant un véhicule près de la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban
  • Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban

GHAZIYEH: Une personne a été tuée vendredi dans un nouveau raid israélien visant un véhicule près de la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant viser combattants et infrastructures du mouvement islamiste libanais soutenu par l'Iran.

"Le raid mené par l'ennemi israélien contre une voiture sur la route Saïda-Ghaziyeh a fait un mort", a indiqué le ministère de la Santé.

Après la frappe, le véhicule tout-terrain a pris feu, provoquant un nuage de fumée noire dans le ciel, selon un journaliste de l'AFP sur place. L'armée libanaise a bouclé la zone et les pompiers sont intervenus pour maîtriser les flammes.

La frappe n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais l'armée israélienne a affirmé avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah parmi lesquels des "commandants" cette semaine dans le sud du pays.

Après le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur le territoire israélien, disant agir ainsi en soutien aux Palestiniens.

En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte avec des bombardements israéliens intenses au Liban qui ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts, selon les autorités.