Ce n'est pas une course présidentielle ordinaire. Celui qui deviendra chef de l'Etat pour les quatre prochaines années mènera une période de transition sous la bannière du «maintien de l'identité du régime». Cette identité est confrontée à des défis quant à sa légitimité, et donc le conflit pour savoir qui deviendra le prochain président va s'intensifier au cours des prochains jours après que la bataille se soit limitée à «l'aile conservatrice», qui s’est démêlée pour le contrôle des institutions judiciaires et législatives de l'État . Cependant, les conservateurs font face à une véritable crise dans le choix du prochain président. Ils ont trois choix: soit un candidat de l'establishment militaire, de l'establishment religieux, soit une figure civile conservatrice. Cependant, on s'attend à ce que la course soit réservée aux deux premiers.
Il ne fait aucun doute que Velayat-e Faqih (système de droit religieux) est confronté à une crise de légitimité après avoir perdu une grande partie de sa légitimité nationale, qui s'est manifestée par le faible taux de participation lors des élections précédentes, dans lesquelles moins de 25% de l'électorat a voté. Ainsi, l'aile conservatrice se prépare à l'éventualité d'un boycott de l'élection présidentielle en recourant à ce qu'elle appelle la «légitimité révolutionnaire», ce qui lui confère la légitimité dont elle a besoin.
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