Les milices pro-iraniennes contraignent les leaders de la contestation irakienne à se cacher

Un manifestant irakien qui porte le masque du personnage créé par DC Comics Joker prend la pose lors d’une manifestation antigouvernementale dans la capitale Bagdad, le 23 novembre 2019 (AFP/Photo d’archives)
Un manifestant irakien qui porte le masque du personnage créé par DC Comics Joker prend la pose lors d’une manifestation antigouvernementale dans la capitale Bagdad, le 23 novembre 2019 (AFP/Photo d’archives)
Sur cette capture d’écran d’une vidéo de l’AFPTV prise le 27 août  2020, le militant irakien Ihab al-Wazni, tué le 9  mai dernier, incite les protestataires à descendre dans la rue pour exiger la fin des effusions de sang (AFP/Photo d’archives)
Sur cette capture d’écran d’une vidéo de l’AFPTV prise le 27 août  2020, le militant irakien Ihab al-Wazni, tué le 9  mai dernier, incite les protestataires à descendre dans la rue pour exiger la fin des effusions de sang (AFP/Photo d’archives)
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Publié le Mercredi 12 mai 2021

Les milices pro-iraniennes contraignent les leaders de la contestation irakienne à se cacher

  • Le 9  mai, Ihab al-Wazni, l’un des coordinateurs des manifestations dans la ville sainte chiite de Karbala, a été tué devant son domicile par des hommes à moto
  • Beaucoup de personnes ont perdu la vie dans les rues pendant les rassemblements et d’autres ont été prises pour cibles sur le pas de leur porte, loin des manifestations

ERBIL/BOGOTA: L’année dernière, Mustafa Makki Karim, 24 ans, a fui Bagdad pour la région semi-autonome du Kurdistan irakien, où règne une sécurité relative, après avoir reçu des menaces de mort de la part de groupes pro-iraniens en raison de sa participation au mouvement de protestation contre la corruption et l’incompétence du gouvernement qui a éclaté au mois d’octobre 2019. 

Lors du mouvement d’agitation populaire qui s’en est suivi, le jeune militant s’est vu affubler du surnom de «Joker» en raison du masque de clown qu’il portait pour dissimuler son identité, alors que lui et sa «division blindée de Tahrir» défendaient leur campement de place de la Victoire, à Bagdad. 

«J’ai quitté ma vie, ma famille, mes amis, mon avenir pour mon pays et pour les âmes des gens que nous avons perdus», déclare Karim à Arab News, en sûreté dans son studio de la ville d’Erbil. Il a reçu de la grenaille dans la jambe et a perdu un œil après que les troupes irakiennes ont tiré sur la foule. 

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Des manifestants irakiens agitent des drapeaux nationaux lors d’une manifestation antigouvernementale sur la place Tahrir de Bagdad, le 6 décembre 2019 (AFP/Photo d’archives)

Aujourd’hui, Karim et d’autres individus qui vivent la même situation ont été contraints de se cacher afin de se remettre des blessures subies lors d’affrontements avec les forces de sécurité et des voyous de la milice. Ils ne cessent de s’inquiéter pour leurs camarades qui ont fait le choix de de rester. 

Leurs craintes ne sont pas infondées. Le 9 mai, Ihab al-Wazni, l’un des coordinateurs des manifestations dans la ville sainte chiite de Karbala, a été tué devant son domicile par des hommes à moto. Opposant virulent à la corruption et à l’influence de l’Iran en Irak, Al-Wazni était une figure phare de la campagne de protestation. 

Le mois d’octobre 2019 a marqué le début du plus grand mouvement social populaire de l’histoire moderne de l’Irak. Écœurés par une élite dirigeante corrompue, considérée comme étant aux ordres des puissances étrangères, des jeunes Irakiens – devenus adultes après la chute du dictateur Saddam Hussein – ont défilé par centaines de milliers dans les villes du pays, exigeant le renversement de l’ordre établi après 2003. 

C’est un véritable défi qu’ils ont lancé au pouvoir sur la place Tahrir de Bagdad, à l’occasion de batailles rangées entre manifestants et forces de sécurité qui se sont déroulées sur les ponts adjacents menant à la zone verte fortifiée; c’est de cette enclave que les responsables gouvernementaux et les diplomates étrangers ont pu, non sans inquiétude, observer la scène. 

Environ six cents personnes ont été tuées pour avoir participé à ce mouvement de protestation: beaucoup ont perdu la vie dans les rues pendant les rassemblements et d’autres ont été prises pour cibles sur le pas de leur porte, loin des manifestations. 

Selon Amnesty International, l’observateur mondial des droits humains, des centaines de personnes ont été tuées par des balles réelles, par des cartouches de gaz lacrymogène militarisé ou par d’autres armes jugées inappropriées à la maîtrise d’une foule de civils. De nombreux soldats et policiers ont été blessés par des jets de pierres ou par des bombes incendiaires lancées par des manifestants. 

«J’ai commencé à participer aux protestations pour en finir avec cette classe politique corrompue, explique Karim à Arab News. Ma vie a été totalement transformée par les manifestations. J’étais étudiant à l’université. J’ai célébré la remise des diplômes sur la place Tahrir. J’avais pris l’habitude d’aller de Tahrir jusqu’à mon université pour passer mes examens, avant de retourner aux manifestations.» 

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Dans la ville de Nassiriya, au sud de l’Irak, un manifestant irakien, drapé dans le drapeau national de son pays, observe des pneus qui s’embrasent le 12 février 2020, lors des manifestations antigouvernementales (AFP/Photo d’archives) 

Ce masque de clown emblématique fut popularisé par le thriller américain Joker, sorti en 2019, avec Joaquin Phoenix dans le rôle-titre. Au fil des manifestations qui se sont produites à travers le monde, il est devenu un symbole de rébellion contre des élites indifférentes et méprisantes. 

Les médias pro-iraniens en Irak ont même qualifié les jeunes manifestants de « gangs de Joker» et ils les ont accusés de recevoir un soutien américain dans le but de renverser l’État irakien. En réalité, des branches phares du régime iranien ont lâché leurs sbires paramilitaires sur les manifestants afin de maintenir leur emprise sur l’Irak. 

«J’avais pris l’habitude de cacher mon identité. Pendant plusieurs mois, personne n’a su que j’étais le Joker; mais mon oncle a révélé mon identité aux miliciens. Il faisait partie de Saraya al-Salam», raconte Karim, qui fait référence aux Brigades de la paix, héritières de l’Armée du Mahdi, l’ancienne milice dirigée par le religieux chiite Moqtada al-Sadr. 

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Des manifestations ont éclaté au mois d’octobre 2019 à Bagdad, la capitale irakienne, et dans sa partie sud à majorité chiite, pour dénoncer la corruption gouvernementale ainsi que la pénurie d’emplois (AFP/Photo d’archives) 

«Soudainement, je devins un homme recherché dans tous les points de contrôle et une action en justice fut lancée contre moi par Asaïb Ahl al-Haq», ajoute-t-il, faisant allusion à une milice soutenue par l’Iran et connue pour avoir déployé des combattants en Syrie afin de soutenir le régime d’Al-Assad. 

«Mon frère, mon cousin et moi avions nos photos et nos noms placardés partout dans les rues. Ils y ont été placés par Asaïb Ahl al-Haq. Notre maison a été la cible de tirs.» 

 

Irak: en un clin d'œil

  • 30: le nombre d’activistes décédés depuis le mois d’octobre 2019. 
  • 12,83%: le taux de chômage. 
  • 25,17%: le taux de chômage des jeunes. 

Source: Statista 

Plutôt que de reculer, Karim enleva son masque. «J’ai pris la décision de révéler mon identité à la télévision. Je leur ai dit qui j’étais et ce que je faisais. Avec d’autres, nous étions en première ligne pour faire barrage aux forces qui voulaient pénétrer par effraction sur la place Tahrir.» 

Après de premières victoires, notamment la démission du Premier ministre de l’époque, Adel Abdel-Mehdi, et après avoir acquis une sympathie internationale massive, le mouvement a commencé à se fragmenter. 

La pandémie de coronavirus (Covid-19) a porté le coup de grâce à ce mouvement dépourvu de leadership clair, divisé sur la stratégie à mettre en place et apeuré par la police ainsi que par les assassinats politiques. 

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Ahmed Latif Taher est un jeune Irakien qui fut contraint de fuir vers la région du Kurdistan après avoir reçu des menaces de la part des milices pro-iraniennes en raison de sa participation au mouvement de protestation (Photo d’Arab Nexws/Kareem Botane) 

Lors du premier anniversaire de la «révolution Tishreen», au mois d’octobre 2020, Karim et d’autres militants restés sur place ont tenté de redynamiser un mouvement en déclin. Mais leurs tentatives pour marcher sur la zone verte ont été déjouées par les forces de sécurité qui ont repris Tahrir. 

Après l’écrasement de leur rébellion par les forces pro-iraniennes et face à une élite déterminée à conserver le pouvoir à tout prix, ceux qui avaient critiqué les milices et s’étaient opposés à leur toute-puissance devinrent la cible de représailles. 

Alors que les tueurs assassinaient les leaders de la contestation un par un, Karim savait qu’il devait fuir. Même sa famille a été contrainte de déménager dans une autre ville afin d’éviter une punition collective. 

«Les milices ont appelé à ma mort. Je ne peux pas retourner dans des villes irakiennes en dehors du Kurdistan», indique-t-il. «Je n’ai pas d’avenir ici, en Irak. Toutes les milices me poursuivent, en particulier les Kataeb Hezbollah [le Hezbollah irakien, NDLR] et Asaïb Ahl al-Haq, qui veulent me tuer.» 

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L’année dernière, Mustafa Makki Karim, 24 ans, a fui Bagdad pour trouver dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien une sécurité relative. Il a été menacé de mort par des groupes pro-iraniens en raison de sa participation aux manifestations antigouvernementales. Il réside désormais à Erbil, où il regarde des photos sur lesquelles il arbore le masque de Joker, souvenir des journées remplies d’espoir de la place Tahrir (Photo d’Arab News/Kareem Botane) 

Ces menaces sont bien réelles. Thaer Karim al-Tayeb, d’Al-Diwaniya, une ville située juste à l’est de la ville sainte irakienne de Nadjaf, a été mortellement blessé par une voiture piégée en raison du rôle qu’il a joué dans le mouvement. 

«Il rêvait d’obtenir un emploi au ministère du Pétrole et de se marier avec sa petite amie, raconte Malik, le frère d’Al-Tayeb. Mais les milices l’ont assassiné. Le 14 décembre 2019, elles ont placé un engin explosif dans sa voiture.» 

«Il a été hospitalisé pendant neuf jours avant de mourir. Nous ne connaissons pas l’auteur de l’assassinat; nous n’avons aucun indice sur les coupables. J’ai même rencontré le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et le gouverneur de Diwaniya, ainsi que les chefs de la sécurité: cela n’a donné aucun résultat, mais seulement des fausses promesses. En plus, j’ai reçu des menaces.» 

Rendre justice à Al-Tayeb semblait clairement un objectif impossible à atteindre. «Après la mort de mon frère, un homme au visage masqué s’est approché de moi à moto. Il m’a dit que je devais arrêter les recherches sur la mort de mon frère», raconte Malik. 

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Thaer Karim al-Tayeb, d’Al-Diwaniya, une ville située juste à l’est de la ville sainte irakienne de Nadjaf, a été mortellement blessé par une voiture piégée le 14 décembre 2019 en raison du rôle qu’il a joué dans le mouvement. Son frère réclame toujours justice (Photo d’Arab News/Kareem Botane) 

Rares sont ceux qui doutent qu’un lien existe entre les services de renseignement iraniens et la campagne de répression et d’intimidation, qui utilise les tactiques habituellement déployées par Téhéran contre les manifestants lorsqu’ils osent se rebeller. 

«Les milices et les pays qui les soutiennent veulent semer le chaos dans le pays», dénonce Ahmed Latif Taher, un autre jeune Irakien contraint de fuir vers la région du Kurdistan. «Nous savons que le gouvernement et les milices, c’est la même chose», ajoute-t-il. 

Toutefois, il déclare que le fait de combattre frontalement les milices pro-iraniennes s’avérerait désastreux. Il souhaite plutôt que la communauté internationale maintienne la pression sur le régime iranien afin qu’il cesse ses activités extraterritoriales en Irak et ailleurs dans la région. 

«Nous ne voulons pas d’une révolution armée qui détruirait le pays de toute façon. Cela ferait de lui une autre Syrie, et nous ne voulons pas cela», affirme Taher. «Ils ont suffisamment d’armes pour exterminer les gens. Ils tueraient pour rester au pouvoir. Nous avons besoin d’une intervention de l’ONU qui fasse pression sur l’Iran afin qu’il renonce à son emprise sur la région.» 

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Mustafa Makki Karim, âgé de 23 ans, grimé en Joker, le personnage de bande dessinée et de film créé par DC Comics, prend la pose lors d’une manifestation antigouvernementale dans la capitale Bagdad, au mois de novembre 2019. Il porte un bouclier antiémeute improvisé sur lequel figure un texte écrit en arabe, qui signifie: «Tahrir Shield Division» («division du bouclier de Tahrir») (AFP/Photo d’archives) 

Alors que l’Irak se trouve en proie à une nouvelle vague de Covid-19 et que le pays souffre d’une économie et d’une infrastructure anéanties par des décennies de guerre et de mauvaise gestion, les griefs des manifestants restent sans réponse. 

«Je ne regrette en rien ma participation aux manifestations», confie Karim, qui fait défiler sur son téléphone les photos de la place Tahrir où se tient son alter ego masqué, revêtu d’un gilet pare-balles. 

«Les manifestations ont généré en Irak une plus grande prise de conscience. Jour après jour, nous incitons les gens à nous rejoindre, même ceux qui travaillent pour les milices.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com