ALGER: Le Comité scientifique chargé de la pandémie de coronavirus en Algérie a approuvé la prochaine réouverture des frontières sous des conditions "strictes", plus d'un an après leur fermeture, a annoncé jeudi le ministre algérien de la Santé.
"Nous avons donné des instructions, suivant les orientations du Comité scientifique, en vue d'autoriser prochainement l'entrée des Algériens et des étrangers sur le territoire national, mais dans le cadre de mesures très strictes", selon le ministre, Abderrahmane Benbouzid, cité par l'agence de presse officielle APS. Aucune date n'a encore été annoncée.
Les personnes arrivant en Algérie devront présenter à leur arrivée "un test PCR négatif daté de moins de 36 heures et se soumettre à des tests que nous jugeons fiables", a indiqué M. Benbouzid, sans expliciter son propos.
"Les personnes (testées) négatives seront autorisées à entrer et informées des recommandations et consignes à suivre. Les personnes positives seront, elles, soumises à une quarantaine durant 10 jours", a-t-il ajouté.
Les voyageurs en provenance de pays où les variants du virus sont répandus "seront soumis à d'autres examens", a-t-il encore dit, sans plus de détails.
Depuis quinze mois, plusieurs millions d'Algériens de l'étranger doivent composer avec la décision d'Alger de maintenir les frontières fermées et de suspendre les vols commerciaux ainsi que les liaisons maritimes, pour juguler les contaminations.
Les vols de rapatriement, qui avaient eux été maintenus sous condition, ont finalement été suspendus le 1er mars en raison de l'émergence du variant anglais fin-février en Algérie.
Cette fermeture prolongée du pays a déclenché des mouvements de protestation au sein de la nombreuse diaspora algérienne.
Avec près de 125 000 cas officiellement déclarés dont 3 355 décès, le pays le plus peuplé du Maghreb (44 millions d'habitants) enregistre actuellement environ 200 cas de contamination par jour.