Interview: «Entre l’UE et l’Arabie saoudite, un partenariat dans un même esprit visionnaire»

Interview: «Entre l’UE et l’Arabie saoudite, un partenariat dans un même esprit visionnaire»
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Publié le Dimanche 09 mai 2021

Interview: «Entre l’UE et l’Arabie saoudite, un partenariat dans un même esprit visionnaire»

  • L’un des domaines particulièrement prometteurs pour les futurs échanges commerciaux entre l’Europe et l’Arabie saoudite est la production d'énergie propre
  • L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite a accordé un entretien à Arab News pour marquer la Journée de l'Europe, qui célèbre la paix et l'unité au cœur du projet de l'UE

RIYAD: Tous les ans, le 9 mai, les 27 États membres de l’Union européenne (UE) célèbrent la Journée de l’Europe, en reconnaissance de l’intégration et de la diversité, et des décennies de paix que vit le continent. Si cette journée est l'occasion de réfléchir au passé agité de l’Europe, et à ses défis actuels, elle lui permet aussi de regarder vers l'avenir, selon Patrick Simonnet, ambassadeur de l'UE en Arabie saoudite, à Bahreïn et Oman. 

«C’est toujours une chance pour nous de nous souvenir de la valeur de la paix et de l’unité, qui sont au cœur même du projet européen», déclare le diplomate français à Arab News lors d’une interview exclusive. «Cela fait partie de notre ADN, de l’identité de l’Europe.» 

Le 9 mai est une date importante: elle commémore cette journée de 1950, au cours de laquelle les anciens ennemis, la France et l'Allemagne, se sont unis dans le cadre de la déclaration Schuman pour créer le groupe précurseur de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (Ceca). Un accord qui a jeté les bases de l'UE moderne, un groupe d’échanges commerciaux englobant aujourd'hui 448 millions d'habitants parlant 24 langues. 

«La Journée de l'Europe nous aide à regarder d'où nous venons, deux guerres mondiales, puis la décision de nous unir. Je pense que l'Europe n'est pas en mauvais état à l’heure actuelle. Nous faisons face à de nombreux défis, mais nous avons aussi de grands projets», explique l’ambassadeur. «La Journée de l'Europe vise sans aucun doute à regarder vers l'avenir, à se questionner sur l’héritage que nous laisserons à nos enfants, sur la gestion de cette pandémie, et la lutte contre le changement climatique, entre autres.» 

EN CHIFFRES

  • 6  ̶  Membres fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l'acier. 
  • 27  ̶  Total des États membres de l'UE. 
  • 447 millions – Estimation de l’ensemble de la population de l'UE. 

Simonnet pense que l'UE et le Royaume partagent le même esprit visionnaire, en créant un partenariat dynamique. Il établit des parallèles entre le Pacte vert européen (l'initiative de développement durable de l'UE lancée en décembre 2019) et les principaux objectifs de développement du programme de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui vise à diversifier l'économie non pétrolière du Royaume, à autonomiser ses citoyens, et à encourager l'ouverture aux visiteurs et aux investisseurs. 

«J'ai été très heureux de célébrer cette semaine le cinquième anniversaire de la Vision 2030, à dix ans de sa mise en application totale», a déclaré Simonnet à Arab News. «C’est un sujet crucial. Je pense que vous l’entendrez de tous les Européens, il s'agit d'un programme remarquable, qui se rapproche également beaucoup de certains aspects du Pacte vert européen, l'équivalent de la Vision 2030 pour l'Europe.» 

«Il s’agit d’un programme très ambitieux. C’est une source d’inspiration pour le reste de la région. Nous pensons que c’est une excellente base pour nous en termes de coopération économique. Il existe de nombreux secteurs d’intérêt commun dans lesquels nous pensons pouvoir travailler ensemble», affirme également Simonnet. 

L'UE moderne est aujourd'hui un bloc commercial qui compte 448 millions d'habitants parlant 24 langues. (AFP / Fichier Photo)
L'UE moderne est aujourd'hui un bloc commercial qui compte 448 millions d'habitants parlant 24 langues. (AFP / Fichier Photo)

 

DATES MARQUANTES DE L'UE

1950 Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères propose la mise en commun des ressources

1951 Création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier

1957 Traité de Rome signé par six nations pour former la CEE et l'Euratom

1979 Premières élections au Parlement européen

1986 Date limite fixée pour la création du marché unique européen

1992 Le traité de Maastricht établit l'Union européenne (UE)

Les accords de Schengen de 1995 entrent en vigueur dans 7 États membres

1999 Introduction de l'euro comme monnaie unique européenne

2009 Le traité de Lisbonne signé en 2007 entre en vigueur

Actuellement, environ 28% de toutes les importations saoudiennes proviennent d’Europe, ce qui fait de l’UE le deuxième plus grand partenaire commercial du Royaume. L’un des domaines particulièrement prometteurs pour les futurs échanges commerciaux est la production d'énergie propre. 

«Il existe un grand potentiel pour les exportations d'hydrogène de l'Arabie saoudite vers l'Europe, à un moment où les pays européens  essayent de devenir plus propres dans le type de carburant qu’ils consomment», précise-t-il. «Que l'ambition du Royaume soit d'être l'un des principaux exportateurs d'hydrogène, qu'il soit bleu ou vert, est vraiment très important pour nous. Cela pourrait nous aider à atteindre nos propres objectifs climatiques.» 

Simonnet a apporté son soutien aux Initiatives vertes d'Arabie saoudite et du Moyen-Orient, deux programmes lancés en avril de cette année, visant à réduire les émissions de carbone, stimuler les énergies renouvelables, protéger les écosystèmes et reboiser des parties du Royaume, et du Moyen-Orient dans son ensemble.              

L’ambassadeur fait part de son admiration pour l'engagement de la Vision 2030 en faveur du tourisme, notamment le plan de développement du site historique d’AlUla, lancé en avril, qui, selon lui, attirera les investissements étrangers, tout en partageant la diversité et la richesse de la culture saoudienne avec le monde. 

«Nous sommes tous impressionnés par le vaste potentiel et les énormes développements dans le pays en termes d'installations touristiques», souligne Simonnet. «Le tourisme est peut-être un mot trop simpliste, car il s’agit de diversité, de culture, de traditions, de nature, mais aussi également d’innovation.» 

«L’objectif n’est donc pas seulement de promouvoir la diversité de la culture. Je pense que le Royaume a un très grand potentiel pour devenir une plaque tournante régionale, et même mondiale, qui attirera certainement toute l'attention des investisseurs et des touristes», précise l’ambassadeur.  

La relation entre l’Arabie saoudite et l’UE est cimentée par de nombreux problèmes communs de sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme, la guerre contre la drogue et le conflit au Yémen. 

«Le Yémen est situé sur la mer Rouge. C’est par la mer Rouge que transite 20% de tout le commerce européen. Si le trafic maritime est perturbé dans cette zone maritime, le commerce devra trouver un autre itinéraire plus complexe. Nous avons donc un intérêt clair en matière de sécurité», assure Simonnet, qui a réagi positivement à l'initiative de paix saoudienne annoncée en mars. 

«La sécurité de la navigation, la stabilité, la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme, la lutte contre la drogue, tout cela constitue notre programme commun de sécurité. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de procéder à de nombreuses consultations politiques, et visites dans les deux sens. C'est une base vraiment solide pour notre partenariat», conclut Simonnet. 

Twitter: @NoorNugali 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 

 

COMMENT L'EUROPE EST PASSÉE DE L'ENDETTEMENT ET DE LA RUINE À LA PAIX ET À LA PROSPÉRITÉ

La Journée de l'Europe, commémorée le 9 mai de chaque année, célèbre la paix et l'unité sur le continent. En ce jour de 1950, Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, expose à Paris son idée d'une nouvelle forme de coopération politique qui rendrait impensable la guerre entre nations européennes.

À peine cinq ans plus tôt, le continent était sorti de la Seconde Guerre mondiale dans un état de ruine, avec des millions de morts et de déplacés, des économies gravement déformées et des gouvernements grevés de dettes.

Le désir généralisé de coopération - d'abord pour se remettre, puis pour garantir qu'un tel conflit ne se reproduirait jamais - donne lieu en 1950 à la création d'un bloc commercial, la Communauté européenne du charbon et de l'acier, comprenant la Belgique, la France, l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.

Cette initiative est suivie en 1957 par le traité de Rome, qui crée la Communauté économique européenne, également connue sous le nom de Marché commun. Avec la suppression des tarifs commerciaux entre les États membres, le continent connaît une décennie de croissance économique fulgurante dans les années 1960.

En 1973, la communauté se développe, avec l'adhésion du Danemark, de l'Irlande et du Royaume-Uni au bloc. À la fin de la décennie, les premières élections européennes ont eu lieu, renforçant l'influence du Parlement européen et de ses membres élus au suffrage direct.

L’expansion de l’UE s’est accélérée dans les années 80, avec l’adhésion de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal au bloc. L'Acte unique européen a été signé en 1986 pour régler les problèmes commerciaux et créer le marché unique. Les plus grands bouleversements sont cependant à venir, avec la chute du mur de Berlin en 1989, créant une Europe sans frontières.

Au cours des années 90, le marché unique est complété par les «quatre libertés» de circulation - marchandises, services, personnes et argent. La décennie voit également la signature des traités de Maastricht et d'Amsterdam et l'accueil de trois nouveaux membres - l'Autriche, la Finlande et la Suède. C'était aussi la décennie de l'accord de Schengen qui doit permettre à terme aux gens de voyager sans contrôle de passeport.

L'aube du nouveau millénaire apporte encore plus d'expansion, avec l'adhésion de 10 pays en 2004, suivie de la Bulgarie et de la Roumanie en 2007, et l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne en 2009. C'est aussi la décennie de l'euro, avec plusieurs pays adoptant une monnaie commune.

Telle a été le succès de l’Union dans la préservation d’une paix durable que l’UE reçoit le prix Nobel de la paix en 2012. Cependant, l’UE est confrontée à certains de ses plus grands défis au cours de la dernière décennie. La crise de la dette de la zone euro menace de mettre en pièces la monnaie commune. La crise des réfugiés et une série d'attaques terroristes inspirées de Daech soulèvent des doutes sur le principe de la libre circulation.

Vient ensuite le référendum sur le Brexit, avec le vote des Britanniques en faveur d'une séparation, de manière à poursuivre leurs propres accords commerciaux et arrangements frontaliers.

Ces événements ont ébranlé la confiance dans le projet européen et le concept d'une union toujours plus étroite. Mais avec l'émergence de la Chine en tant que grande puissance mondiale, une plus grande affirmation de la Russie sur le flanc oriental de l'Europe et la réévaluation par les États-Unis de ses objectifs stratégiques, les amitiés dont jouissent les États membres de l'UE ont permis au bloc de répondre collectivement à des défis communs et surtout de maintenir la paix.
- Robert Edwards BOGOTA, COLOMBIE


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com