Les tensions augmentent à Jérusalem après qu'un groupe orthodoxe s'est vu refusé l'accès au culte

Des fidèles chrétiens orthodoxes sont assis devant l'église du Saint-Sépulcre le jour de la cérémonie du Feu sacré, au milieu des restrictions assouplies liées au coronavirus, dans la vieille ville de Jérusalem, le 1er mai 2021 (Photo, Reuters).
Des fidèles chrétiens orthodoxes sont assis devant l'église du Saint-Sépulcre le jour de la cérémonie du Feu sacré, au milieu des restrictions assouplies liées au coronavirus, dans la vieille ville de Jérusalem, le 1er mai 2021 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 04 mai 2021

Les tensions augmentent à Jérusalem après qu'un groupe orthodoxe s'est vu refusé l'accès au culte

  • La ville de Jérusalem est en passe de devenir le nouvel épicentre du conflit israélo-palestinien, alors que les tensions ne cessent de croître entre les citoyens locaux et les autorités
  • En Jordanie et dans certaines parties des territoires palestiniens, un accord communautaire a été conclu, permettant à tous les chrétiens de célébrer Noël le 25 décembre aux côtés des catholiques et des protestants

AMMAN: La ville de Jérusalem est en passe de devenir le nouvel épicentre du conflit israélo-palestinien, alors que les tensions ne cessent de croître entre les citoyens locaux et les autorités.

Samedi, Bassem Khoury, un homme d'affaires chrétien palestinien, a conduit à Jérusalem une délégation de trente-sept diplomates pour assister aux cérémonies du Feu sacré.

Ils se sont heurtés à une force israélienne qui leur a refusé l’entrée. Au niveau de la Nouvelle Porte, un responsable israélien a attaqué physiquement Khoury. «Il m'a jeté à terre. Un diplomate russe est venu m’aider. J'ai l'intention de poursuivre le policier israélien pour cet acte et pour la violation d'une ordonnance du tribunal adressée au club orthodoxe qui appelait la police à faciliter l'entrée des chrétiens afin qu’ils participent à des cérémonies religieuses», explique Khoury à Arab News.

Après une longue attente, la police s'est excusée et la délégation a été autorisée à entrer.

Un porte-parole de la police de Jérusalem déclare à Arab News que les autorités ont dû restreindre le nombre de fidèles en raison du risque d’engorgement.

«Le nombre maximal de personnes ayant été atteint, la police a dû agir pour empêcher les autres d'entrer, cela afin d’assurer la sécurité des gens, selon les directives destinées à lutter contre la propagation de la Covid-19», fait savoir ce porte-parole. Cependant, selon Bassem Khoury, l'église et ses environs n’étaient pas encombrés. «Normalement, des dizaines de milliers de touristes et de chrétiens locaux assistent à l'événement. Cette année, il y en avait à peine 2 000», ajoute l’homme d’affaires.

Ce dernier prévient que les tentatives israéliennes de restreindre l'entrée des chrétiens obéissent à une politique plus large dirigée contre les musulmans et les chrétiens palestiniens, qui vise à faire de Jérusalem une «ville absolument juive».

En bref

  • Samedi, Bassem Khoury, un homme d'affaires chrétien palestinien, a conduit à Jérusalem une délégation de trente-sept diplomates pour assister aux cérémonies du Feu sacré.
  • Ils se sont heurtés à une force israélienne qui leur a refusé l’entrée. Au niveau de la Nouvelle Porte, un responsable israélien a attaqué physiquement Khoury.
  • Après une longue attente, la police s'est excusée et la délégation a été autorisée à entrer.

«Ils refusent d’accorder le droit de vote aux Palestiniens de Jérusalem, ils empiètent de jour en jour sur la mosquée Al-Aqsa, et maintenant, ils refusent même aux chrétiens palestiniens leur droit fondamental à la liberté de culte», s’indigne Khoury. Les chrétiens orthodoxes de Palestine, d'Égypte et d'autres pays ont célébré le dimanche de Pâques le 2 mai dernier.

En Jordanie et dans certaines parties des territoires palestiniens, un accord communautaire a été conclu, permettant à tous les chrétiens de célébrer Noël le 25 décembre aux côtés des catholiques et des protestants, tout en commémorant Pâques, conformément à la tradition orthodoxe.

Par ailleurs, un tribunal israélien a reporté dimanche la décision d'expulser six familles palestiniennes de la région de Sheik Jarrah.

Des dizaines de Palestiniens font face à une dépossession imminente de leurs maisons dans le quartier occupé de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, à travers ce qu’ils dénoncent comme une mesure visant à les expulser et à construire une colonie israélienne.

Jawdat Manna, coordinateur de la campagne de Jérusalem pour la communauté Sheikh Jarrah, déclare à Arab News que cette décision s’apparente à «une tentative du régime d'apartheid pour trouver un moyen de sortir du dilemme auquel il fait face après que des avocats ont présenté des documents qui réfutent les affirmations des colons».

Manna explique que la Cour appelle maintenant les deux parties à parvenir à un compromis. Il précise que les Palestiniens exigent de conserver leurs maisons et qu’ils ne sont en aucun cas disposés à voir leurs droits bafoués.

Des avocats du Koweït, d'Irak, de Bahreïn, de Turquie, du Royaume-Uni et des États-Unis prennent également part à cette affaire, fait savoir Manna.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.