La France et les recompositions géopolitiques en Méditerranée

Un bras de fer se joue entre le président français Macron et son homologue turc Erdogan (Photo, AFP).
Un bras de fer se joue entre le président français Macron et son homologue turc Erdogan (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 05 mai 2021

La France et les recompositions géopolitiques en Méditerranée

  • La multiplication des acteurs impliqués et la dynamique insufflée par la France pour assurer une solidarité européenne avec la Grèce et Chypre ont conduit à de conflits à basse intensité en Méditerranée
  • Confrontée à l‘accélération du rôle turc, l’irruption russe et l’émergence de la Chine en Méditerranée, la France joue la carte d’une nouvelle politique européenne

PARIS: Ces derniers mois, les conflits et les tensions en Méditerranée se sont imposés sur l’agenda international. De la Méditerranée orientale à la Libye, la diplomatie française fait face à des recompositions géopolitiques dans le bassin méditerranéen. Pour la France, l’intérêt porté à cette zone s’explique par la volonté de s’affirmer comme puissance mondiale au sein de l’Europe, et face aux ensembles américain et asiatique.

Au-delà du bras de fer qui se joue entre le président Emmanuel Macron et son homologue turc, Reçep Tayyip Erdogan, et du récent «sofagate» lors du voyage à Ankara d’Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne), la politique méditerranéenne de Paris n’est pas seulement dictée par les agissements d’Erdogan, mais par plusieurs autres éléments décisifs.

- L’enjeu de tiraillements et de confrontations en Méditerranée est mondial: les puissances qui s’affrontent sont régionales ou globales

- L’enchevêtrement des affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord depuis vingt ans, où les rivalités sont exacerbées autour de frontières fermées (comme entre l’Algérie et le Maroc), ou incontrôlées (entre le Liban et la Syrie) 

- La lutte contre le terrorisme, avec la multiplication des foyers djihadistes

- Les flux migratoires déstabilisants: la question migratoire, au-delà de la dimension des droits humains, trouble même les relations entre les États européens

Ces derniers mois, les conflits et les tensions en Méditerranée se sont imposés sur l’agenda international.

- Le défi de l’entente ou de tensions entre civilisations et religions. La question de l’islam radical et politique, d’une part, et les actes racistes et islamophobes, d’autre part, mettent les décideurs français et européens à rude épreuve. La Méditerranée est en effet la mer des trois religions du Livre, ce qui fait de son bassin une zone de rencontres et de confrontations. De nouvelles règles du jeu doivent être définies pour favoriser l’harmonie et la primauté de la citoyenneté, et contenir les aspects négatifs de l’extrémisme et des clashs interreligieux

- L’enjeu énergétique qui touche à la fois les grandes richesses pétrolières et gazières, et le passage d’oléoducs et gazoducs alimentant l’Europe 

 - Le transport maritime, vital pour le commerce avec les détroits de Gibraltar, des Dardanelles et de Sicile, ainsi que le canal de Suez (son blocage ponctuel à la fin de mars 2021 a rappelé à chacun que la Méditerranée pouvait redevenir une mer fermée, handicapant le commerce maritime mondial)

De la Méditerranée orientale à la Libye, la diplomatie française fait face à des recompositions géopolitiques dans le bassin méditerranéen.

 - La présence de bases étrangères, notamment américaines, revêt une dimension sécuritaire, mais vise aussi à protéger les flux énergétiques et les transports maritimes

 - Les litiges en Méditerranée orientale à propos de richesses énergétiques et de tracés frontaliers (la Turquie et ses voisins, Israël et le Liban). Ces litiges mettent en relief les conflits énergétiques et les jeux d’influences qui traversent cette zone. 

 - L’importance de câbles de télécommunications sous-marins, qui sont de véritables autoroutes de l’information. Des précautions sont prises pour prévenir une action subversive de la part des acteurs mal intentionnés, qui pourraient isoler une grande zone de communications cruciales et stratégiques. Les puissances de l’Otan veillent sur ce secteur vital

 - La montée en puissance de la Turquie, ainsi que les pressions russe et chinoise pour modifier les équilibres géopolitiques, incitent la France et les puissances européennes à adapter leurs stratégies en fonction de percées de puissances rivales, à la lumière de la remise en cause de l’hégémonie américaine qui a prévalu depuis les années 1970

Historiquement, c’est à partir de la Méditerranée (jadis centre géographique du système-monde), que Fernand Braudel a forgé le concept de l’«économie-monde», qui préfigurait la mondialisation des dernières décennies du XXᶱ siècle. Même si l’Atlantique a enlevé à la Méditerranée sa place centrale, même si l’on assiste actuellement à l’émergence d’un nouveau pôle d’influence entre les océans Atlantique et Pacifique  ̶ et malgré les recompositions géopolitiques au sein de la Méditerranée  ̶ , cette dernière demeure une référence centrale de la politique extérieure française.

L’époque actuelle traversée par des tiraillements et des confrontations, alors que se dessine le nouveau paysage politique en Méditerranée, s’inscrit dans la continuité historique de «la mer la plus humaine» de la planète, tissée par les relations, les échanges, les rivalités et les conflits.

Depuis la fin de 2019, on craignait à juste titre que la crise en Méditerranée orientale et la confrontation en Libye ne débouchent sur de conflits ouverts. Mais la multiplication du nombre des acteurs impliqués et la dynamique insufflée par la France pour assurer une solidarité européenne avec la Grèce et Chypre ont conduit à des conflits à basse intensité. Il aura suffi que l’administration Biden remplace celle de Trump, et la menace de sanctions européennes contre Ankara, pour que le président Erdogan commence à céder, et tente de composer avec l’Union européenne et ses rivaux régionaux (en particulier l’Égypte). Les mécanismes diplomatiques sont finalement parvenus à enrayer les risques de confrontation armée.

Confrontée à une nouvelle configuration en Méditerranée marquée par l‘accélération du rôle turc, l’irruption russe et l’émergence de la Chine, la France joue la carte d’une nouvelle politique européenne pour reprendre pied dans une région fortement déstabilisée, alors que sa voix s’est trouvée éclipsée ces dernières années, de la Syrie à la Libye.

Jusqu’ici, l’initiative française pour le sauvetage du Liban n’a pas abouti. Mais, ces revers n’ont pas empêché la Commission européenne de présenter en février dernier un «nouvel agenda pour la Méditerranée», financé à hauteur de sept milliards d’euros pour la période 2021-2027. Ces engagements visent à aider les Méditerranéens à «bâtir un voisinage méridional pacifique, sûr, plus démocratique, plus vert, prospère et inclusif». Même si le récent déplacement à Ankara du président du Conseil européen, et de la présidente de la Commission, a été entaché d’une faute protocolaire à l’égard de Madame von der Leyen, on pourrait parler d’un début d’apaisement des tensions en Méditerranée orientale.

L’établissement progressif de meilleures relations entre la Turquie et les autres acteurs méditerranéens et moyen-orientaux n’est pas singulière dans cette zone longtemps déstabilisée. À la lisière de la Méditerranée, et en lien avec ses convulsions, on assiste à une autre tentative d’apaisement entre l’Arabie saoudite et l'Iran. Biden œuvre en effet pour conclure un accord nucléaire avec Téhéran, à la suite des actions de Trump pour une normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes. Sur un autre plan, l’accord de coopération stratégique signé entre la Chine et l’Iran, ainsi que l’activisme russe, de la Syrie à la Libye, démontrent l’ampleur de recompositions géopolitiques à l’œuvre. Pour la France, c’est le moment opportun pour renforcer les points d’appui de l’Europe dans une zone prioritaire sur les plans stratégique et économique.


Grève nationale : les syndicats unis contre le budget du futur gouvernement

Des policiers attendent l'arrivée du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau à la Porte d'Orléans à Paris, le 18 septembre 2025, avant une journée de grèves et de protestations à l'échelle nationale à l'appel des syndicats sur le budget national de la France. (AFP)
Des policiers attendent l'arrivée du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau à la Porte d'Orléans à Paris, le 18 septembre 2025, avant une journée de grèves et de protestations à l'échelle nationale à l'appel des syndicats sur le budget national de la France. (AFP)
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  • Journée de grève nationale ce jeudi à l’appel des 8 principaux syndicats français, unis contre les mesures budgétaires jugées « brutales »
  • Les autorités redoutent des débordements à Paris, avec jusqu’à 100 000 manifestants attendus et la présence annoncée de casseurs. 900 000 personnes pourraient se mobiliser dans toute la France

Les syndicats français ont promis une "journée noire" de manifestations et de grèves jeudi pour peser sur les choix budgétaires du prochain gouvernement, en pleine crise politique dans la deuxième économie de l'UE.

A Paris, le préfet de police s'est dit "très inquiet" de la présence de nombreux casseurs venant pour "en découdre" dans la manifestation prévue dans la capitale, qui pourrait selon lui rassembler 50.000 à 100.000 personnes.

Les autorités s'attendent à une mobilisation massive, avec plus de 250 cortèges annoncés qui pourraient réunir jusqu'à 900.000 personnes à travers le pays, soit cinq fois plus que lors du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre lancé sur les réseaux sociaux, hors de tout cadre syndical.

Cette mobilisation lancée par les huit syndicats français, unis pour la première fois depuis le 6 juin 2023, vise les mesures budgétaires "brutales" préconisées cet été par le Premier ministre François Bayrou pour réduire le déficit de la France (coupes dans le service public, réforme de l'assurance chômage, gel des prestations sociales notamment).

Son gouvernement alliant le centre droit et la droite, minoritaire à l'Assemblée nationale, a été renversé par les députés le 8 septembre.

Nommé le lendemain, son successeur Sébastien Lecornu - troisième Premier ministre d'Emmanuel Macron depuis juin 2024, le cinquième depuis sa réélection en 2022 - s'est lui aussi engagé à réduire le déficit qui plombe les comptes de la nation (114% du PIB), tout en promettant des "ruptures sur le fond" en matière budgétaire.

Ce fidèle du président a entamé une série de consultations avec les partis politiques avant de composer un gouvernement et présenter son programme, en vue de boucler dès que possible un projet de budget pour 2026.

Il a également reçu quasiment tous les syndicats, qui n'en ont pas moins maintenu leur mot d'ordre, espérant une mobilisation similaire à celles de 2023 contre la réforme des retraites qui avaient régulièrement réuni un million de manifestants, dont un pic à 1,4 million.

- "Démonstration de force" -

"Aucune des mesures catastrophiques du musée des horreurs de M. Bayrou n'est enterrée !", s'est indignée lundi la leader de la CGT, Sophie Binet, après avoir rencontré le nouveau Premier ministre.

L'abandon par Sébastien Lecornu de la très controversée suppression de deux jours fériés voulue par François Bayrou est "une première victoire", qui "confirme que nous sommes en position de force", a-t-elle estimé.

Même la CFDT, syndicat réputé plus apte au compromis, est "plus que jamais motivée pour aller dans la rue", a fait savoir sa responsable Marylise Léon qui attend "des faits et des preuves" du nouveau chef de gouvernement, et notamment un "besoin d’efforts partagés".

Elle a apprécié à cet égard que le successeur de François Bayrou se dise selon elle conscient de la nécessité de "faire quelque chose" au sujet de la taxation des hauts patrimoines, revenue au cœur du débat.

"Le budget va se décider dans la rue", estime Mme Binet, qui évoque une "démonstration de force" et laisse entrevoir une mobilisation dans la durée.

Côté transports, le trafic sera "perturbé" voire "très perturbé" dans la capitale, ainsi que pour les trains interurbains.

Ce sera moins le cas pour les trains régionaux et les TGV. Un service proche de la normale est attendu dans les aéroports, le principal syndicat de contrôleurs aériens ayant reporté sa grève.

A l'école, un tiers des enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) seront grévistes. L'ampleur du mouvement dans la fonction publique en générale reste encore à préciser.


Le PDG de CMA CGM assure «ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale» des médias qu'il possède

Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC. (AFP)
Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC. (AFP)
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  • "Tout ce qu'on fait c'est leur donner cette bouffée d'oxygène (...) On ne leur demande pas de dire blanc ou de dire noir, ça c'est eux qui gèrent", a poursuivi le milliardaire, président de l'armateur CMA CGM, dont la branche médias est CMA Media
  • Selon lui, les médias ne "représentent qu'une part modeste" des investissements de son groupe, "moins de 5%", mais "répondent à un enjeu majeur, la vitalité démocratique"

PARIS: Auditionné à l'Assemblée nationale mercredi, Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM, a assuré "ne pas s'immiscer dans la ligne éditoriale" des médias qu'il possède, quelques jours après l'acquisition du média vidéo Brut, qui suit celle de BFMTV ou RMC.

"Les journaux ou chaînes de télévision qu'on a rachetés ont une indépendance, ce sont des journaux qui sont nuancés, qui offrent le pluralisme. Je ne m'immisce pas dans la ligne éditoriale de ces journaux", a-t-il déclaré lors d'une audition devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée.

Il répondait au député France insoumise René Pilato qui suggérait une "grande loi de séparation des entreprises et des médias".

"Si des investisseurs comme le groupe CMA CGM ne viennent pas, ces médias malheureusement tombent", a ajouté M. Saadé, rappelant que le secteur des médias est "très sinistré".

"Tout ce qu'on fait c'est leur donner cette bouffée d'oxygène (...) On ne leur demande pas de dire blanc ou de dire noir, ça c'est eux qui gèrent", a poursuivi le milliardaire, président de l'armateur CMA CGM, dont la branche médias est CMA Media.

Selon lui, les médias ne "représentent qu'une part modeste" des investissements de son groupe, "moins de 5%", mais "répondent à un enjeu majeur, la vitalité démocratique".

"Dans un monde traversé par les +fake news+, je crois que les industriels ont un rôle à jouer pour défendre le pluralisme, l'indépendance et la qualité de l'information. Si nous voulons continuer à produire de l'information en France et résister à la domination des grandes plateformes, nous devons garantir des groupes de médias solides capables de créer des contenus de qualité et de les diffuser sur tous les supports", a-t-il défendu.

Outre BFMTV, RMC, et désormais Brut, CMA Media possède les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, La Provence et Corse Matin. Le groupe vient également de racheter la chaîne télé Chérie 25 (NRJ Group).

Vendredi, les Sociétés des journalistes (SDJ) de BFMTV, RMC et La Tribune avaient déploré qu'"une prise de position de Rodolphe Saadé sur l'actualité politique et sociale du pays (ait) été diffusée à l'antenne de BFMTV" jeudi.

Il s'agissait d'extraits écrits tirés d'une tribune publiée dans La Provence après le mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre. "Les entreprises ne sont pas des adversaires, elles sont des partenaires de la Nation", y écrivait notamment M. Saadé.

 


Faure «sur sa faim» après son entretien avec Lecornu, resté «très flou» sur ses intentions

Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions". (AFP)
Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions". (AFP)
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  • Si M. Lecornu était "là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets et nous censurerions dès la (déclaration) de politique générale", que prononce chaque nouveau Premier ministre, a-t-il prévenu
  • Il était accompagné par le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, celui des sénateurs Patrick Kanner, et la maire de Nantes Johanna Rolland

PARIS: Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, est ressorti "sur sa faim" de son entretien mercredi avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, resté selon lui "très flou sur ses intentions".

"Pour l'instant, nous sommes restés sur notre faim et nous verrons bien ce qu'il a à nous dire dans les prochains jours", a déclaré le premier secrétaire du PS, à l'issue de sa première rencontre à Matignon, qui a duré près de deux heures.

Si M. Lecornu était "là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets et nous censurerions dès la (déclaration) de politique générale", que prononce chaque nouveau Premier ministre, a-t-il prévenu à la veille d'une importante journée de mobilisation syndicale.

Il était accompagné par le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, celui des sénateurs Patrick Kanner, et la maire de Nantes Johanna Rolland.

A propos de la journée d'actions de jeudi, il a expliqué que ces manifestations seraient "aussi un élément du rapport de force que nous devons installer avec un exécutif qui, jusqu'ici, n'a pas fait la démonstration de sa capacité à comprendre la colère et même l'exaspération des Français".

Olivier Faure a également dit qu'il ne souhaitait pas "voir revenir sur la table une loi immigration", estimant que le Premier ministre macroniste était "tiraillé par une droite qui lorgne de plus en plus vers l'extrême droite" et avait  "beaucoup de problèmes dans son propre socle commun".

"Nous ne cherchons pas la censure, nous ne cherchons pas la dissolution, nous ne cherchons pas la destitution. Nous cherchons à ce que les Français soient entendus", a-t-il plaidé, en citant un sondage Ifop commandé par le parti montrant que les Français, quelles que soient leurs sensibilités, plébiscitent les mesures poussées par le PS.

"Il y a des mesures qui sont très majoritaires dans le pays, pour la taxe Zucman" sur les hauts patrimoines, "pour en finir" avec la réforme des retraites, pour "rendre du pouvoir d'achat", notamment à travers "un taux différentiel de CSG", a-t-il détaillé.