Nucléaire iranien: percée espérée d'ici «trois semaines» mais «succès pas garanti»

Le processus a démarré début avril et les protagonistes rappellent régulièrement que la tâche est «compliquée» et les obstacles sont nombreux. (Photo, AFP)
Le processus a démarré début avril et les protagonistes rappellent régulièrement que la tâche est «compliquée» et les obstacles sont nombreux. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 02 mai 2021

Nucléaire iranien: percée espérée d'ici «trois semaines» mais «succès pas garanti»

  • Les trois pays européens ont pour leur part regretté le manque d'avancées cette semaine
  • Biden veut rejoindre l'accord et les émissaires de Washington à Vienne participent à des pourparlers indirects avec l'Iran

VIENNE: Les négociateurs sur le nucléaire iranien ont dressé un bilan d'étape mitigé samedi à Vienne à l'issue d'un 3e round de pourparlers pour sauver l'accord de 2015 et appellent à aller plus vite, dans l'espoir d'aboutir d'ici «trois semaines» selon la partie russe.

«Un succès n'est en aucun cas garanti mais pas impossible», a tempéré une source diplomatique du côté européen, tout en promettant de «redoubler d'efforts» pour y parvenir.

Les représentants des Etats toujours parties à l'accord (Iran, Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni), qui se sont réunis pendant un peu plus d'une heure, «ont noté les progrès incontestables réalisés», a commenté sur Twitter l'ambassadeur russe Mikhaïl Oulianov, faisant état d'un «optimisme prudent».

«Il n'y a pas d'échéance, mais les participants visent une conclusion fructueuse des discussions dans environ trois semaines», a-t-il poursuivi. «Est-ce réaliste? Nous verrons».

Les trois pays européens ont pour leur part regretté le manque d'avancées cette semaine.

«Nous avons beaucoup de travail et il nous reste peu de temps. Dans ce contexte, nous aurions espéré davantage de progrès», ont-ils souligné, expliquant que «les points les plus critiques n'avaient pas encore été résolus».

« Maturité » des discussions 

«Les échanges ont atteint en quelque sorte une maturité (...), les désaccords apparaissent plus clairement» et la phase rédactionnelle «avance doucement», a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères et chef de la délégation à Vienne, Abbas Araghchi, interrogé par la télévision d'Etat Irib.

Désormais, les négociateurs «retournent dans leur capitale» et se sont donné rendez-vous «vendredi prochain», a précisé dans un communiqué le ministère.

Tous «ont convenu que le travail devait se poursuivre avec davantage de rapidité et de sérieux au cours de la prochaine session», a ajouté Téhéran. 

Le JCPOA, acronyme anglais qui désigne communément l'accord international sur le nucléaire iranien, est censé empêcher la République islamique de se doter de l'arme atomique, mais il est moribond depuis le retrait des Etats-Unis de Donald Trump en 2018 et le retour dans la foulée des sanctions américaines à l'encontre de Téhéran.

Samedi matin, Européens, Russes et Chinois avaient eu des consultations communes avec les Américains, selon un diplomate européen, mais sans les Iraniens qui refusent de rencontrer les émissaires de Washington, les négociations se faisant donc de manière indirecte.

Le processus a démarré début avril et les protagonistes rappellent régulièrement que la tâche est «compliquée» et les obstacles sont nombreux.

Trois groupes d'experts planchent sur le sujet.

Il s'agit d'écrire noir sur blanc quelles mesures punitives le gouvernement américain de Joe Biden est prêt à lever et comment l'Iran compte renouer en échange avec les restrictions dont il s'est affranchi dans le domaine nucléaire.

Selon M. Araghchi, «un accord a été trouvé» pour retirer les sanctions touchant les secteurs de l'énergie (pétrole et gaz notamment), automobile et financier, ainsi que «la plupart» de celles visant des institutions et cadres du régime, mais les discussions continuent sur d'autres cas.

Autre enjeu, définir «l'enchaînement possible» des étapes pratiques afin de remettre l'accord sur les rails.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.