Le Polisario … pourquoi faire ?

Pour le voisin algérien, le Polisario est une précieuse flèche dans son arsenal de compétition à l’égard du Maroc (Photo Atlas Info)
Pour le voisin algérien, le Polisario est une précieuse flèche dans son arsenal de compétition à l’égard du Maroc (Photo Atlas Info)
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Publié le Samedi 01 mai 2021

Le Polisario … pourquoi faire ?

  • Au regard des évolutions internationales que connaît le dossier du Sahara une certaine interrogation gagne beaucoup en pertinence : À quoi sert le Polisario dans une équation politique où l’indépendance de ce territoire est totalement exclue ?
  • Quelle est l’utilité de la carte du Polisario dans un univers où le plafond des solutions proposée ne dépassera pas l’autonomie dans le cadre d’une régionalisation marocaine avancée ?

Pour le voisin algérien, le Polisario est une précieuse flèche dans son arsenal de compétition à l’égard du Maroc. Si précieuse qu’il en a fait une cause sur laquelle son institution militaire déverse chaque année des dollars par millions pourvu qu’elle conserve sa capacité de nuisance.

Si précieuse que le régime algérien préfère passer par pertes et fracas les essentiels besoins de sa population, santé, éducation, logement plutôt que de priver le Polisario de son aide et de son parrainage.

Si précieuse enfin qu’il la considère dans les faits comme l’unique dossier de son appareil diplomatique à travers le monde, dédié corps et âme à faire lustrer l’image des milices séparatistes du Polisario au lieu de défendre dans les grands forums les intérêts des citoyens Algériens.

Pour tenter de convaincre son opinion de plus en plus réticentes, le régime algérien lève l’étendard du principe de l’autodétermination. Son opposition ainsi que le bon sens de sa population lui répond : Pourquoi ce régime est-il si attaché à ce principe alors qu’il le dénie ouvertement et quotidiennement au peuple algérien qui proteste dans la rue pour exiger des conditions de vie décente et à la Kabylie qui crie avec souffrance et frustration son identité et son particularisme ?

Le Polisario n’est ni plus ni moins qu’un instrument militaire à travers lequel le régime algérien aspire à projeter sa puissance régionale. Dans la doctrine des généraux algériens, une Algérie puissante et conquérante ne peux exister que face à un Maroc affaibli. Dans l’idéologie militarisée de ce régime, les rêves de puissance et de domination ont été nourris par une ivresse gazière et pétrolière qui lui procurait dans le passé les capacités sonnantes et trébuchantes d’acheter les consciences et les réseaux.

Ce logiciel de gouvernance est toujours à l’œuvre à Alger alors que les Marocains, forts de leurs droits historiques, de leur incontestable unité, de leurs leadership régional, ont réussi des percées diplomatiques qui l’ont spectaculairement rendu caduc.

Il est compréhensible que le régime actuel algérien, qui a bâti toutes sa stratégie sur le soutien inconditionnel du Polisario, ne peut pas faire marche arrière aussi brusquement. Non pas qu’il considère que l’aventure politique et militaire dans laquelle il avait engagé la région pourrait un jour être couronnée de succès selon ses propres critères, mais parce qu’un changement de politique est une stratégie coûteuse qui nécessite un reniement public de tout sur quoi était basée la diabolisation du voisin marocain.

La carte du Polisario ne sert pas uniquement les obsessions politiques internes algériennes, elle assouvie aussi les aspirations de blocage de tous ceux qui luttent ouvertement contre l’idée même de la construction du Grand Maghreb. Maintenir vivace un foyer de tensions dans cette région est la meilleure garantie que le rêve unitaire ne verra pas le jour de sitôt. C’est dans ce contexte qu’il faut inscrire l’hésitation de certains à sauter le pas de la reconnaissance totale de la souveraineté marocaine sur son Sahara et à l’enterrement définitive de ce dossier.

Et c’est dans ce contexte aussi qu’il faut placer la sortie de l’ancien Premier ministre français Manuel Valls et son analyse de la situation : « Ce conflit  provient d’un monde qui n’existe plus, le monde des blocs, les vestiges de Yalta et ses conséquences sur un continent comme l’Afrique, tout cela est désuet et la fiction entretenue sur l’indépendance du Sahara subsiste encore dans certaines sphères politiques espagnoles ».

Cette invitation lancée aux Européens, Français et Espagnoles à sortir de la zone grise et à soutenir publiquement la marocanité du Sahara, devient de plus en plus persistante et difficile à ignorer de la part des grands centres de décisions en Europe.

Le Polisario sert aujourd’hui uniquement à prolonger une situation de crise et de tensions dans une région où les risques de déstabilisation à cause d’autres organisations armées comme Daesh et Al Qaida est pesant.

Aujourd’hui plus que jamais la communauté internationale est invitée à mettre fin à ce cauchemar sécuritaire et à investir dans la paix et la stabilité régionale. L’entretien téléphonique entre le Secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken et son homologue marocain Nasser Bourita ont consacré ce choix lorsqu’ils ont discuté  « des possibilités d’accroître la coopération en Afrique pour promouvoir la prospérité et la stabilité économiques ».

Et même si le compte rendu de l’entretien ne l’évoque pas, des sources américaines très bien informées assurent que les Etats-Unis “ne vont pas revenir” sur la Proclamation confirmant la marocanité du Sahara.

 

Cet article a été initialement publié sur Atlas info: https://atlasinfo.fr/le-polisario-pourquoi-faire.html

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Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.