Les Palestiniens célèbrent leur victoire à Jérusalem, mais d'autres tensions se profilent

Des manifestants palestiniens agitent le drapeau national devant la Porte de Damas, dans la vieille ville de Jérusalem, le 26 avril 2021. (Photo, AFP)
Des manifestants palestiniens agitent le drapeau national devant la Porte de Damas, dans la vieille ville de Jérusalem, le 26 avril 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 avril 2021

Les Palestiniens célèbrent leur victoire à Jérusalem, mais d'autres tensions se profilent

  • Les décideurs israéliens espèrent que le retrait des barrières métalliques qui bloquaient l’accès à l'Esplanade va servir à rétablir le calme
  • Laylat al-Qadr, la Nuit du destin, coïncide cette année avec la commémoration israélienne de la guerre de 1967

AMMAN: Les Palestiniens ont fait la fête dimanche soir devant la porte de Damas, après avoir contraint les autorités israéliennes de retirer les barrières métalliques qui bloquaient l’accès à l'Esplanade des Mosquées, à l'entrée principale de la vieille ville de Jérusalem, aux festivités du ramadan.

Ofer Zalzberg, directeur du programme Moyen-Orient à l'Institut Herbert Kelman pour la Transformation des Conflits, explique à Arab News les motivations d'Israël: Tel Aviv aurait ôté les barrières car il reconnaît que l’interdiction favorise «une expansion des manifestations palestiniennes vers Jérusalem et la Cisjordanie, une autre expansion, celle des affrontements entre Juifs et Arabes à travers Israël, en plus de provoquer des attaques de missiles du Hamas à partir de Gaza».

Les décideurs israéliens espèrent que cette décision va servir à rétablir le calme, selon Zalzberg. «Ils sont conscients néanmoins qu’il se pourrait que ça ne soit pas le cas, et que les manifestations palestiniennes soient enchevêtrées avec d’autres dynamiques, comme celle de l’intention peu populaire du président Mahmoud Abbas de reporter les élections, et le désir de certains membres du Hamas de s’en dissocier publiquement».

Mais les analystes palestiniens ne voient pas, tous, de lien entre les manifestations et le scrutin.

L'ancien ministre palestinien du Travail, Ghassan Khatib, précise à Arab News que les «manifestations à Jérusalem viennent en réaction aux limitations autour de la porte de Damas. Les élections sont par contre reliées à un nombre d'autres dossiers, comme les restrictions israéliennes sur le vote des habitants de Jérusalem, l'arrestation de plusieurs candidats de Hamas par Israël, ainsi que la dynamique palestinienne interne».

Johnny Mansour, historien et conférencier de Haïfa, affirme à Arab News qu'Israël «est entièrement préoccupé par les négociations post-électorales relatives à la coalition, et ne prendra aucune décision rapidement».

Mansour prévient que s’il y a bien une seule décision qu'Israël serait capable de prendre facilement, ce serait de s’assurer que le Hamas ne s’enracine pas en Cisjordanie.

«La victoire sur les barrières métalliques va être de courte durée, et le conflit reviendra rapidement à la case départ, indépendamment de ce qui s'est passé dans la vieille ville de Jérusalem».

Le professeur de politique de l’Université Bir Zeit, Ali Jarbawi, croit que la participation des Palestiniens de Jérusalem aux prochaines élections a reçu le feu vert quand les États-Unis ont déplacé leur ambassade à Jérusalem.

C'est devenu une question de souveraineté pour les Israéliens, selon lui, ils ne vont pas y renoncer facilement.

Si les tensions actuelles vont inévitablement s’essouffler, une autre date charnière se profile.

De nombreux musulmans palestiniens vont déferler sur la ville lors des derniers dix jours du ramadan.

Les préparatifs vont bon train pour Laylat al-Qadr, la Nuit du destin qui tombe le 10 mai cette année. Une date qui coïncide avec la Journée de Jérusalem, célébrée par les israéliens afin de commémorer leur contrôle sur la vieille ville après la guerre de juin 1967.

 

Cet article est la traduction d'un article paru sur Arab News.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.