L’art et la manière de la Aïta, hommage à Bouchaïb El Bidaoui

Bouchaïb El Bidaoui, figure emblématique de l'art de la aïta (Photo, Capture d’écran YouTube).
Bouchaïb El Bidaoui, figure emblématique de l'art de la aïta (Photo, Capture d’écran YouTube).
Short Url

L’art et la manière de la Aïta, hommage à Bouchaïb El Bidaoui

  • D’aucuns comparent la aïta à la geste hilalienne, un art combinant chant et poésie ; sa naissance remonterait à la dynastie almohade (XIIIe siècle)
  • Cette rencontre se veut un hommage à un grand maître de la Aïta Marsaouia, Bouchaïb El Bidaoui (1929-1964), qui renouvela et popularisa cet art et bouscula son époque

Institut du monde arabe (IMA)

Dans le cadre des Arabofolies, festival musical, des arts et des idée

Le 10 juin 2021, 19h

Pour plus d'informations, cliquez ici.

Le patrimoine musical de la aïta, art populaire marocain porté par des cheikhates au verbe haut, fut un temps méprisé et frappé d’interdit. Il est aujourd’hui réhabilité par le travail de sauvegarde, d’interprétation et d’archivage de chercheurs, musiciens et musicologues. Retour sur un patrimoine poétique et festif, au fil d'une séance dédiée au grand chanteur Bouchaïb El Bidaoui, figure emblématique de l'art de la aïta.

D’aucuns comparent la aïta à la geste hilalienne, un art combinant chant et poésie ; sa naissance remonterait à la dynastie almohade (XIIIe siècle). Les transformations sociales et urbaines qui ont affecté la société marocaine y sont pour beaucoup dans l’essor et la diffusion de la aïta; avec l’apparition des caïds dans des régions  rurales et agricoles telles Abda, Chaouia et Doukkala, la Aïta consigna, par la voix des femmes cheikhates, les faits et gestes d’une société partagée entre tradition et modernité.

On en dénombre neuf grands styles: Hasbaoui, Marssaoui  Zaeri, Chyadmi, Haouzi, Mellali, Jabli, Khouribgui. Ce patrimoine, un temps méprisé et frappé d’interdit, se trouve aujourd’hui réhabilité par un travail de sauvegarde, d’interprétation et d’archivage que l’on doit à certains chercheurs, musiciens et musicologues avec à leur tête Hassan Najmi, Ouled Bouaazzaoui, Ouled Ben Aguida et bien d’autres.

Cette rencontre se veut un hommage à un grand maître de la Aïta Marsaouia, Bouchaïb El Bidaoui (1929-1964), qui renouvela et popularisa cet art et bouscula son époque en se mettant dans la peau d’une femme chikha. 

Avec la participation de : Hassan Najmi, poète, écrivain, chercheur. Président de l’Union des Ecrivains Marocains pour deux mandats : 1998-2005. Fondateur de la Maison de la poésie en 1996. Préside actuellement le Pen International-Centre Maroc. Auteur de plus d’une vingtaine de textes (essais, romans et poésie), dont le chant de la Aïta, la poésie orale et la musique traditionnelle au Maroc. Ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues étrangères. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ; il a longtemps travaillé sur les questions des droits de l’Homme et de l’histoire de l’immigration en France. Il est notamment coauteur du rapport pour la création d’un musée de l’immigration, remis à Lionel Jospin en 2001.

Et la participation exceptionnelle de Khalid Bouaazzaoui, artiste musicien et pilier de la troupe Ouled Bouaazzaoui, considéré comme le digne héritier de Bouchaïb El Bidaoui.

Rencontre suivie de la projection du film documentaire Le Blues des cheikhates de Ali Essafi

Maroc/Égypte, documentaire, 2004, 56’

Les cheikhates, chanteuses populaires du Maroc, sont à la fois les femmes les plus aimées et les plus marginalisées, et ce pour une seule et unique raison : leur liberté! Liberté de mœurs et de ton qui leur permettent, et à elles seules, de chanter l’injustice et le sort fait à la femme. Ce que Cheikha Aïcha résume avec des mots simples : « Notre vie est semblable à cette bougie qui brûle et se sacrifie pour que les autres voient ! »


Les attaques de requin ont augmenté dans le monde en 2023, selon un bilan annuel

Un document de capture d'écran prise en juillet 2023 montre un grand requin blanc adulte filmé au large de la côte californienne, près de Santa Barbara (Photo, @TheMalibuArtist / AFP).
Un document de capture d'écran prise en juillet 2023 montre un grand requin blanc adulte filmé au large de la côte californienne, près de Santa Barbara (Photo, @TheMalibuArtist / AFP).
Short Url
  • Le bilan annuel de l'International Shark Attack File (Isaf), une banque de données de l'Université de Floride (Etats-Unis), fait état de 69 morsures «non provoquées» de requin en 2023 dans le monde, contre 63 en 2022
  • Ces attaques, dont plus de la moitié (36) ont eu lieu aux Etats-Unis, ont fait 10 morts, soit le double de l'année précédente

WASHINGTON: Les attaques de requin ont augmenté en 2023 à travers le monde même si l'espèce est menacée d'extinction, l'Australie enregistrant un nombre disproportionné de décès, selon une étude publiée lundi.

Le bilan annuel de l'International Shark Attack File (Isaf), une banque de données de l'Université de Floride (Etats-Unis), fait état de 69 morsures "non provoquées" de requin en 2023 dans le monde, contre 63 en 2022.

Ces attaques, dont plus de la moitié (36) ont eu lieu aux Etats-Unis, ont fait 10 morts, soit le double de l'année précédente.

L'Isaf distingue dans son étude les attaques "non-provoquées" de celles dites "provoquées", à savoir les morsures survenant après qu'un humain s'est approché intentionnellement d'un requin ou a nagé dans une zone où des appâts sont utilisés pour attirer les poissons.

Seules les attaques "non provoquées" ont été comptabilisées dans le bilan, après avoir été recensées via des articles de presse.

Mais l'augmentation de ces attaques ne signifie pas que les requins sont plus nombreux ou deviennent plus agressifs, souligne Gavin Naylor, co-auteur de l'étude.

"Globalement, le nombre de requins a baissé", explique-t-il. Selon une étude publiée en 2021 dans la revue Nature, les populations mondiales de requins et de raies ont en effet chuté de 71% depuis 1970.

Mais du fait de la surpêche et du réchauffement des eaux, les requins se rapprochent des côtes pour chasser. Ce qui créé un fossé entre le discours des scientifiques et le vécu des pêcheurs, qui en observent de plus en plus, pointe M. Naylor.

Autre élément pouvant jouer: l'amélioration de la qualité de l'eau. Cette dernière a par exemple eu pour conséquence en 2023 d'attirer davantage de poissons sur les côtes new-yorkaises et, par conséquent, des requins-taureaux.

Plusieurs personnes ont ainsi été mordues par des requins l'été dernier près de Long Island, poussant les autorités à renforcer les patrouilles antirequins.

Sur les 10 décès enregistrés en 2023, quatre l'ont été en Australie, dont trois dans la région reculée de la péninsule d'Eyre, deux aux Etats-Unis et un aux Bahamas, en Egypte, au Mexique et en France (Nouvelle-Calédonie).

Dans la péninsule d'Eyre, l'essor de la population de phoques a poussé les requins blancs à se rapprocher des côtes, entrant davantage en contact avec les surfeurs. Or le fait qu'il s'agit d'une zone isolée diminue les chances de prise en charge rapide des victimes, pointe Gavin Naylor.


La 19e édition du Festival International du Film de Marrakech

Le jury de la dernière édition du Festival International du Film de Marrakech. (Photo, AFP)
Le jury de la dernière édition du Festival International du Film de Marrakech. (Photo, AFP)
Short Url
  • Cette édition du FIFM présentera 76 films de 33 pays
  • Présidé par le cinéaste Paolo Sorrentino, le jury de cette année décernera les prix du festival en départageant les films en compétition.

Pour plus d'informations

Du 11 au 17 novembre - Marrakech

La 19e édition du Festival International du Film de Marrakech se tiendra du 11 au 19 novembre 2022 au cœur de la cité ocre au Maroc

Cette édition du FIFM présentera 76 films de 33 pays. Elle marque aussi le grand retour des Ateliers de l’Atlas et des cycles de rencontres «In conversation with…» en mode présentiel. C’est l’un des rendez-vous les plus attendus au FIFM. Le programme «In Conversation with…» revient pour une série d’échanges qui s’annonce intense et passionnants avec des grandes personnalités du cinéma mondial. Des discussions à bâtons rompus avec des artistes qui, devant le public de Marrakech, partagent généreusement leur vision et leur pratique du cinéma, entre démonstrations brillantes et anecdotes savoureuses

Des hommages seront rendus à des figures du cinéma issus de quatre continents. Présidé par le cinéaste Paolo Sorrentino, le jury de cette année décernera les prix du festival en départageant les films en compétition.

 


HUMANÆ : La Gare du Nord expose!

Short Url
  • La Gare du Nord expose le travail de la photographe brésilienne Angelica Dass
  • La gare SNCF accueille une partie du travail documentaire de la photographe renommée, afin de célébrer la diversité et l'inclusion. Angelica Dass a photographié ses modèles à travers le monde, de New Delhi à Dublin

Gare du Nord

Pour plus d'information

La Gare du Nord expose le travail de la photographe brésilienne Angelica Dass, qui vise à démontrer et célébrer la diversité de l'Humanité, dans une exposition grand format exceptionnelle.

La photographe a constitué une mosaïque géante avec des milliers de portraits humains, dont les nuances de peau sont représentées à la manière du nuancier Pantone®, un système de codage universel des couleurs.

Cette œuvre inédite révèle la mixité et l’étendue chromatique de la peau humaine à l’échelle planétaire et confronte l’idée répandue d’une couleur chair unique.

La gare SNCF accueille une partie du travail documentaire de la photographe renommée, afin de célébrer la diversité et l'inclusion. Angelica Dass a photographié ses modèles à travers le monde, de New Delhi à Dublin, sur fond blanc, avant d'identifier la teinte de leurs visages dans la palette de couleurs Pantone. On retrouve cette couleur en arrière-plan du portrait, pour former à l'arrivée un nouveau nuancier, celui de l'Humanité, grâce aux 4000 modèles de 36 villes et 20 pays différents.

Intemporelle, l'exposition n'a pas de fin annoncée et va continuer à s'enrichir de nouveaux portraits au fil des mois. Le projet sociologique de la photographe rassemble des visages anonymes et uniques, sans étiquettes, afin de former un ensemble appelé "Humanæ".