L'Arabie saoudite dépêche de l'oxygène en Inde pour contrer une pénurie aiguë

L'approvisionnement saoudien du gaz vital s'est effectué en collaboration avec le conglomérat indien Adani Group, ainsi que la multinationale britannique de produits chimiques Linde. (Photo, Twitter / Ambassade de l'Inde à Riyad)
L'approvisionnement saoudien du gaz vital s'est effectué en collaboration avec le conglomérat indien Adani Group, ainsi que la multinationale britannique de produits chimiques Linde. (Photo, Twitter / Ambassade de l'Inde à Riyad)
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Publié le Lundi 26 avril 2021

L'Arabie saoudite dépêche de l'oxygène en Inde pour contrer une pénurie aiguë

  • «Nous apprécions grandement ce geste amical du Royaume d'Arabie saoudite»
  • «La pandémie de Covid-19 incite le monde à adopter l’approche multilatérale préconisée par Delhi et Riyad pendant la présidence saoudienne du G20»

NEW DELHI: L'Arabie saoudite a expédié dimanche 80 tonnes métriques d'oxygène en Inde afin d’atténuer les conséquences d’une pénurie aiguë du gaz vital, causée par un record d’infections de Covid-19.

Dimanche, l'Inde a signalé près de 350 000 cas du coronavirus.

L'approvisionnement saoudien en oxygène s’est effectué en collaboration avec le conglomérat indien Adani Group, ainsi que la multinationale britannique de produits chimiques Linde.

«L'ambassade de l'Inde est fière de s'associer avec Adani Group et M/s Linde afin d’expédier 80 tonnes métriques d'oxygène liquide en Inde», affirme l’instance diplomatique dans un tweet. Elle a de plus remercié le ministère de la Santé de l'Arabie saoudite «pour toute son aide, son soutien et sa coopération».

Le président du groupe Adani, Gautam Adani, a tweeté pour sa part que la «première expédition de 4 réservoirs cryogéniques ISO contenant 80 tonnes d'oxygène liquide est à présent en route de Dammam (un port en Arabie saoudite) à Mundra (un port dans l'État occidental du Gujarat)».

La deuxième vague de pandémie a durement frappé l'Inde, et a entraîné une augmentation quotidienne qui dépasse les 300 000 cas. De nombreuses villes indiennes, comme la capitale New Delhi, regorgent de personnes infectées, ce qui crée une pénurie de lits d'hôpitaux et d'oxygène et cause des milliers de décès à travers le pays.

La pénurie a causé la mort de près de 50 personnes dans deux hôpitaux de la capitale depuis jeudi.

Les besoins de Delhi s’élèvent à 700 tonnes métriques d’oxygène par jour, mais elle n’en reçoit que 380, une situation qui contraint un grand nombre d’hôpitaux de la ville à fonctionner bien en deçà de leur capacité.

«Nous avons la capacité d'accueillir 260 patients à l'hôpital, mais l'approvisionnement irrégulier et incertain en oxygène nous oblige à sous-utiliser notre capacité», explique le Dr P.K. Bhardwaj, le directeur de l'hôpital polyvalent de Saroj basé à Delhi, à Arab News.

Dr Sudha Handa, directeur médical de l'hôpital Moolchand Medcity basé dans le centre de Delhi, dit à Arab News qu'il est «constamment tenu en haleine au sujet de l'approvisionnement en oxygène».

La pénurie se fait aussi ressentir dans l'État de l'Uttar Pradesh, au nord de l'Inde, le deuxième État le plus touché en Inde, avec plus de 37 000 cas dimanche et plus de 200 décès. L’État du Gujarat, dans l’ouest de l’Inde, région d’origine du premier ministre Narendra Modi, souffre également d’une grave pénurie. Les hôpitaux de certaines des grandes villes ont dû refuser des patients qui avaient véritablement besoin de lits et d’oxygène.

Pour répondre à la crise, l'Inde a lancé vendredi l’opération «oxygène maitri» ou «l’amitié de l’oxygène» afin de contacter un nombre de pays et se procurer le gaz vital.

Samedi, l'armée de l'air indienne a apporté de Singapour quatre réservoirs cryogéniques dédiés au transport du gaz.

Le ministère indien de l'Intérieur a annoncé vendredi des négociations au sujet de l'importation de navires-citernes d’oxygène à capacité élevée, en provenance de Singapour et des Émirats arabes unis.

L’ancien ambassadeur et spécialistes en affaires internationales, Anil Trigunayat, exprime sa gratitude pour le geste de l’Arabie saoudite à l’égard de l’Inde dans cette période de crise. «Nous apprécions grandement ce geste amical du Royaume d'Arabie saoudite», dit-il à Arab News.

«L’Arabie saoudite est un partenaire stratégique de l’Inde et une amie, et elle l’a prouvé à présent que l’Inde connaît un pic inégalé de Covid-19, en plus d’une pénurie d’oxygène qui fragilise l’infrastructure médicale», affirme-t-il.

«L'Inde aussi soutient tous ses amis en dans cette période de crise. La pandémie de Covid-19 incite le monde à adopter l’approche multilatérale préconisée par Delhi et Riyad pendant la présidence saoudienne du G20».

 

 

Cet article est la traduction d'un article paru sur Arab News.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".