Virus: nouveau record de cas en Inde, confinement prolongé à New Delhi

Des proches attendent à côté de patients atteints de coronavirus Covid-19 allongés sur des civières dans un complexe hospitalier pour être admis à New Delhi. (Maude Brulard / AFP)
Des proches attendent à côté de patients atteints de coronavirus Covid-19 allongés sur des civières dans un complexe hospitalier pour être admis à New Delhi. (Maude Brulard / AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 25 avril 2021

Virus: nouveau record de cas en Inde, confinement prolongé à New Delhi

  • L’Inde, qui compte 1,3 milliard d'habitants, est en proie à une effroyable poussée épidémique avec encore 349.691 nouveaux cas dimanche
  • La crise met de nouveau en lumière la vétusté du système de santé indien, alors que la colère monte contre le manque de préparation présumé du gouvernement fédéral face à cette vague épidémique

NEW DELHI : L'Inde a recensé dimanche près de 350.000 nouvelles contaminations au coronavirus sur 24 heures, un record mondial, et les autorités locales ont décidé de prolonger d'une semaine le confinement dans la capitale New Delhi.

Le pays, qui compte 1,3 milliard d'habitants, est en proie à une effroyable poussée épidémique avec encore 349.691 nouveaux cas dimanche. L'Inde a parallèlement déploré 2.767 nouveaux décès dus au Covid-19, ce qui est un record national depuis le début de la pandémie.

"Nous avons décidé de prolonger d'une semaine le confinement", a annoncé le ministre en chef de Delhi Arvind Kejriwal. "Les ravages du coronavirus se poursuivent et il n'y a pas de répit", a-t-il dit.

La capitale, qui compte 20 millions d'habitants, est l'agglomération indienne la plus touchée par l'épidémie.

Un confinement d'une semaine y avait débuté le 19 avril pour tenter d'atténuer la pression sur les hôpitaux, confrontés à une grave pénurie d'oxygène.

New Delhi n'est pas la seule agglomération indienne actuellement soumise au confinement. Le Cachemire indien est devenu samedi la dernière région en date à annoncer un confinement pour le week-end.

Sur les sept derniers jours, l'Inde a enregistré plus de deux millions de nouveaux cas, soit une hausse de 58% par rapport à la semaine précédente, selon des données compilées par l'AFP.

"Une tempête"

La crise met de nouveau en lumière la vétusté du système de santé indien, alors que la colère monte contre le manque de préparation présumé du gouvernement fédéral face à cette vague épidémique.

Le pays a administré près de 141 millions de doses de vaccins anti-Covid jusqu'à présent mais les experts estiment qu'il faudrait accroître significativement ce nombre.

Dans son allocution mensuelle radiodiffusée, le Premier ministre Narendra Modi a estimé que l'Inde était secouée par "une tempête" et a appelé les gens à se faire vacciner et à ne pas "se laisser influencer par quelque rumeur que ce soit sur les vaccins".

Dimanche, Twitter a confirmé avoir supprimé, à la requête des autorités indiennes, des dizaines de tweets qui critiquaient l'exécutif dans la gestion de la crise sanitaire. Le réseau social américain avait déjà accédé à une telle demande en  février concernant un mouvement de contestation des agriculteurs.

La faiblesse des ressources dans les hôpitaux, où des patients ont péri du fait des pénuries d'oxygène, était dénoncée par certains tweets émanant d'élus de l'opposition.

"Quand nous recevons une requête qui est légalement recevable, nous l'examinons au prisme des règles de Twitter et des lois locales", a expliqué Twitter dans un communiqué.

Le gouvernement a intensifié les efforts pour l'approvisionnement d'oxygène, avec des trains et des vols spéciaux de l'étranger provenant notamment d'Allemagne, de Singapour ou d'Arabie saoudite.

Plus de 500 unités de production d'oxygène seront également installées dans des hôpitaux publics, a déclaré dimanche le ministère de la Santé. Les entreprises privées ont également annoncé leur contribution.

L'Allemagne se prépare à fournir à l'Inde une aide d'urgence, a déclaré dimanche la chancelière Angela Merkel. Et les Etats-Unis vont "déployer rapidement un soutien additionnel au peuple de l'Inde et aux héros du système de santé indien", a twitté dimanche le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

Le Pakistan, ennemi traditionnel, a proposé des équipements et fournitures médicaux et son Premier ministre Imran Khan a envoyé sur Twitter ses prières pour "un rapide rétablissement". La pandémie frappe également ce pays voisin qui a rapporté dimanche 157 décès en 24 heures, le plus fort bilan depuis le début de la pandémie.

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.