BRUXELLES/ PARIS : L'UE va fournir une « assistance » à l'Inde, confrontée à un nombre record de nouveaux cas de contamination par la Covid-19, en activant son Mécanisme européen de protection civile, a annoncé dimanche sur Twitter la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Institué en 2001, ce mécanisme permet aux Etats membres de l'UE participants de coordonner leur aide et de déployer des moyens dans le monde entier en cas de situation d'urgence de grande ampleur à laquelle ne peut pas faire face seule la protection civile d'un pays.
« L'UE met en commun ses ressources pour répondre rapidement à la demande d'assistance de l'Inde via le Mécanisme de protection civile de l'UE », écrit Mme von der Leyen, qui se dit « alarmée par la situation épidémiologique" dans ce pays.
Le commissaire européen à l'Aide humanitaire, Janez Lenarcic, a précisé sur le même réseau social que le Centre de coordination de la réaction d'urgence (ERCC), qui figure au coeur de ce mécanisme, coordonnait « déjà les États membres de l'UE prêts à fournir d'urgence de l'oxygène et des médicaments ».
La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé dimanche que son gouvernement se préparait à fournir une aide d'urgence à l'Inde, sans donner de détails sur son contenu.
LA FRANCE ET LES ETATS-UNIS ENVOIENT DE L'AIDE À L'INDE
La France va « apporter dans les prochains jours un soutien significatif en capacités d'oxygène » à l'Inde qui affronte une flambée des cas de coronavirus, a annoncé dimanche la présidence française.
Cette aide devrait se traduire par l'envoi de respirateurs à oxygène dont l'Inde manque cruellement, a expliqué une source proche de l'exécutif, sans plus de précisions.
Les Etats-Unis vont envoyer « immédiatement » des composants pour la production de vaccins ainsi que des équipements médicaux à l'Inde en proie à une flambée des cas de coronavirus, a déclaré dimanche le conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale.
« Les Etats-Unis ont identifié les origines d'ingrédients spécifiques nécessaires à la production en Inde de vaccins anti-Covid qui vont être immédiatement fournis à l'Inde », a précisé Jake Sullivan, sans évoquer cependant l'envoi de vaccins vers ce pays, qui a enregistré dimanche un record mondial de nouvelles contaminations au coronavirus.
Londres va envoyer des équipements médicaux d'urgence
Le gouvernement britannique a annoncé dimanche dans un communiqué envoyer plus de 600 pièces d'équipements médicaux d'urgence vers l'Inde, où les contaminations et les décès dus à l'épidémie de coronavirus atteignent des sommets.
« Des équipements médicaux vitaux, dont des centaines de concentrateurs d'oxygène et des respirateurs, sont maintenant en route du Royaume-Uni vers l'Inde », a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson, afin de « soutenir les efforts visant à prévenir de tragiques pertes de vies humaines à cause de ce terrible virus ».
À la suite de discussions avec le gouvernement indien, « le premier envoi de matériel quittera le Royaume-Uni dimanche et devrait arriver à New Delhi aux premières heures mardi matin », a indiqué le communiqué.
« Cette première livraison d'équipements permettant de sauver des vies apportera une aide indispensable » face aux « scènes déchirantes en Inde », a estimé le ministre de la Santé Matt Hancock, appelant les gouvernements des différents pays à « s'unir et vaincre ensemble cette terrible maladie ».
D'autres livraisons devraient suivre dans le courant de la semaine, est-il précisé dans le communiqué. Au total, neuf cargaisons aériennes contenant 495 concentrateurs d'oxygène et 140 ventilateurs seront envoyées.
Boris Johnson devait initialement se rendre dans le pays dimanche. Mais cette visite de trois jours a été reportée en raison de l'aggravation de la situation sanitaire.
L'Inde, qui compte 1,3 milliard d'habitants, est en proie à une nouvelle flambée de contaminations par la Covid-19. Dimanche, elle a recensé sur 24 heures près de 350 000 cas et 2 767 décès supplémentaires.
Son système de santé craque sous le flot des malades, qui font face à un manque de lits d'hôpitaux, de réserves d'oxygène et de médicaments vitaux.