Utilisez-le puis jetez-le: l'appel à se débarrasser des masques de manière sûre en Arabie saoudite

Les campagnes de sensibilisation ont aidé les gens à prendre conscience des dangers de la pandémie. (AFP)
Les campagnes de sensibilisation ont aidé les gens à prendre conscience des dangers de la pandémie. (AFP)
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Publié le Jeudi 20 août 2020

Utilisez-le puis jetez-le: l'appel à se débarrasser des masques de manière sûre en Arabie saoudite

  • Bien que des peines sévères soient prévues à l’encontre des personnes qui ne portent pas de masques dans les magasins et autres bâtiments, il n'y a actuellement aucune pénalité relative au fait de jeter des EPI dans les rues ou dans les espaces publics
  • Des équipes de contrôle de la municipalité ont déjà infligé des amendes et des pénalités pour atteinte à la santé publique et infraction aux règles sanitaires

RIYAD: Des chefs d'entreprise et des citoyens ont demandé que des amendes sévères soient appliquées à ceux qui se débarrassent de manière irresponsable des équipements de protection individuelle (EPI) utilisés sans se rendre compte que de telles actions peuvent aggraver la propagation de la maladie mortelle du coronavirus (COVID-19).

Bien que des peines sévères soient prévues à l’encontre des personnes qui ne portent pas de masques dans les magasins et autres bâtiments, il n'y a actuellement aucune pénalité relative au fait de jeter des EPI dans les rues ou dans les espaces publics, où de telles actions pourraient contribuer à la transmission de la COVID-19.

Le Dr Mohammed Al-Abd Al-Aly, porte-parole du Ministère de la Santé, a appelé les gens à veiller à ce que les masques et les gants soient jetés en toute sécurité.

« Ces objets doivent être jetés dans les poubelles …afin d’éviter la transmission de maladies et d'infections », a-t-il dit.

Manal Aqeel, une créatrice de mode qui possède un magasin d’abayas à Riyad, a affirmé qu'elle avait régulièrement trouvé des gants et des masques jetés autour de la porte de son magasin.

« Ce problème me préoccupe depuis le début de la pandémie, et il s'est aggravé après l'annonce d'amendes pour les contrevenants qui ne portent pas de masque dans les lieux publics ».

« Je remarque cela principalement dans les parkings et devant les magasins qui sont bondés de clients, tels que les supermarchés, les grossistes et les magasins populaires. Avec autant de clients au quotidien, ils (les propriétaires de magasins) ne peuvent probablement pas contrôler le comportement des personnes qui quittent le magasin avec un caddie et jettent ensuite leur masque et leurs gants près de leur voiture, ou dans le caddie lui-même, » a-t-elle ajouté.

« La solution à ce problème serait que chaque magasin confie à quelqu'un le soin de surveiller la situation à l'extérieur, en s'assurant que les gants et les masques sont jetés aux endroits désignés à cet effet ».

« Les propriétaires de magasins s'assurent que les gens portent des masques à l’entrée car, s'ils ne le font pas, le Ministère des Affaires Municipales et Rurales leur infligera des amendes. Mais lorsque les clients quittent le magasin, les propriétaires ne sont pas responsables de la façon dont ces derniers se comportent à l'extérieur. »

Aqeel a suggéré que de lourdes amendes soient imposées aux personnes qui jettent des EPI de manière irresponsable. « Les propriétaires de magasins devraient fournir davantage de poubelles près des parkings, et les gens devraient être plus conscients de la situation et du danger que cela représente pour l'environnement, » a-t-elle précisé.

Sara Shuqair, une spécialiste du contrôle de qualité au sein d'une organisation gouvernementale, a pour sa part déclaré que la responsabilité d’éliminer ces objets en toute sécurité devrait incomber aux individus et non aux propriétaires de magasins.

« Certains magasins disposent des poubelles partout, et spécialement devant leurs points de vente. Malgré cela, les gens jettent toujours des gants et des masques à l'extérieur des poubelles. Ils ne réalisent malheureusement pas la gravité de ce problème et de ses conséquences. On observe aussi ce phénomène dans les parcs nationaux, où les gens ne veillent pas à nettoyer les lieux après leur passage, et laissent leurs ordures sur place ».

« S'il y avait une sanction ou une amende sévère à l’encontre de ceux qui jettent des déchets dans les rues, les gens seraient plus attentifs au problème. Les contrevenants ne retiennent souvent pas la leçon, jusqu’à ce qu'ils reçoivent une contravention », a-t-elle estimé.

Malak Al-Harbi, une femme au foyer qui vit à la Commission Royale pour Yanbu, a déclaré que toutes les villes saoudiennes devraient être maintenues propres et bien organisées. « Je suis déterminée à rester chez moi durant cette pandémie. Le seul endroit où je vais est la plage, et vous ne verrez jamais d'ordures ici au bord de la mer », a-t-elle ajouté.

Mohammed Al-Sufyan, porte-parole de la municipalité de la Province de l’Est, a déclaré de son côté que le Ministère des Affaires Municipales et Rurales avait publié de nombreuses instructions et protocoles à ce sujet.

Selon les règlements municipaux, tous les points de vente et magasins sont tenus de fournir des masques, des gants et des désinfectants, et de suivre les consignes d’hygiène adéquates. La municipalité a également publié et distribué des livrets et des brochures sur la façon de jeter masques et gants de manière saine et sûre, notamment, là où cela est possible, au moyen de poubelles mains-libres et à ouverture à pédale.

Les équipes de contrôle de la municipalité ont déjà infligé des amendes et des pénalités pour atteinte à la santé publique et infraction aux règles sanitaires, notamment dans des cas de grands rassemblements, ainsi que de non-respect des mesures de précaution, et ont multiplié par cinq le nombre d’inspecteurs, a ajouté Al-Sufyan.

« Nous avons rencontré de grands défis lorsque la crise de la COVID-19 est apparue, mais les choses ont changé maintenant et nous contrôlons mieux la pandémie. Les campagnes de sensibilisation ont aidé les gens à prendre conscience des dangers de la pandémie. Bien qu'il y ait encore des infractions, lils suivent généralement les mesures de précaution », a-t-il affirmé.

Nasser M. Al-Hamidi, président du comité des médias de la Société des Amis de l’Environnement de la ville d’Al-Zulfi, a quant à lui déclaré: « Nous avons un besoin urgent de sensibiliser davantage le public sur la manière appropriée et sûre de jeter un masque utilisé. »

Il a enfin appelé les institutions de la société civile et les organisations environnementales à intensifier leurs efforts en vue de freiner cette pratique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".