Israël se débarrasse des masques et crie victoire sur le virus

Le ministère de la Santé a annoncé jeudi que les masques ne seraient plus nécessaires dans les espaces publics à l’extérieur.
Le ministère de la Santé a annoncé jeudi que les masques ne seraient plus nécessaires dans les espaces publics à l’extérieur.
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Publié le Lundi 19 avril 2021

Israël se débarrasse des masques et crie victoire sur le virus

  • La vaccination de près de 5 million de personnes a fait chuter le nombre de cas de coronavirus en Israël, passant de quelque 10 000 nouvelles infections par jour à la mi-janvier à environ 200 cas par jour
  • Quelque 53% des 9,3 millions d’Israéliens ont reçu les deux doses du vaccin, dont environ quatre cinquièmes de la population âgée de plus de 20 an

JERUSALEM: Les Israéliens sont descendus dans les rues sans masque dimanche pour la première fois en un an, une étape clé alors que le pays se fait vacciner pour sortir du cauchemar de coronavirus.

«C’est très étrange mais c’est très agréable», a déclaré Eliana Gamulka, 26 ans, après être descendue d’un bus près du boulevard commerçant animé de la rue Jaffa à Jérusalem et voir oté le masque.

«Vous ne pouvez pas prétendre que vous ne connaissez plus personne», sourit-elle.

Avec plus de la moitié de la population entièrement vaccinée dans l'une des campagnes de vaccination anti-COVID 19 les plus rapides au monde, le ministère de la Santé a annoncé jeudi que les masques ne seraient plus nécessaires dans les espaces publics à l’extérieur.

Pour Gamulka, chef de projet, la bonne nouvelle est arrivée au bon moment : à peine deux semaines avant son mariage.

Ce sera «très agréable de célébrer avec tout le monde, désormais sans masque», a-t-elle déclaré. «Les photos seront super! Je suis très soulagée. Nous pouvons recommencer à vivre. »

La vaccination de près de 5 millions de personnes a fait chuter le nombre de cas de coronavirus en Israël, passant de quelque 10 000 nouvelles infections par jour à la mi-janvier à environ 200 cas par jour.

Cela a permis la réouverture d'écoles, de bars, de restaurants et d'autres rassemblements à l'intérieur –  bien que les masques soient toujours nécessaires dans les espaces publics intérieurs.

En BREF

• Avec plus de la moitié de la population entièrement vaccinée dans l’une des campagnes de vaccination anti-COVID 19 les plus rapides au monde, le ministère de la Santé a annoncé jeudi que les masques ne seraient plus nécessaires dans les espaces publics à l’extérieur.

• La vaccination de près de 5 millions de personnes a fait chuter le nombre de cas de coronavirus en Israël, passant de quelque 10 000 nouvelles infections par jour à la mi-janvier à environ 200 cas par jour. Cela a permis la réouverture d'écoles, de bars, de restaurants et d'autres rassemblements intérieurs.

Il y a quelques mois à peine, Israël avait le taux d’infection le plus élevé au monde, une épidémie de coronavirus qui a fait 6 300 morts sur 836 000 cas.

Mais le pays a fait chuter sa charge de coronavirus après avoir conclu un accord pour un vaste stock de vaccins Pfizer / BioNTech.

En échange, il a accepté de payer au-dessus du prix du marché et de partager les données qu’il recueille sur les destinataires, en utilisant l’un des systèmes de données médicales les plus sophistiqués au monde.

Depuis décembre, quelque 53% des 9,3 millions d’Israéliens ont reçu les deux doses du vaccin, dont environ quatre cinquièmes de la population âgée de plus de 20 ans.

Pas plus tard qu'en janvier, il enregistrait 10 000 cas par jour.

Mais dès que les effets de la vaccination de masse se sont manifestés, en mars, il a été en mesure de mettre en œuvre une réouverture progressive.

« Il n'y a pas de meilleure publicité pour Pfizer », a déclaré Shalom Yatzkan, un programmeur informatique qui était en quarantaine après avoir attrapé le virus.

«J'ai été malade pendant trois jours, j'avais des douleurs au cou et je me sentais faible», a-t-il dit en traversant le centre de Jérusalem. « J'espère juste que les nouvelles variantes ne nous rattraperont pas »

Un autre jalon dimanche dans la sortie d'Israël des restrictions aux coronavirus a été la reprise complète du système éducatif du pays, sans restrictions sur le nombre d'élèves dans les salles de classe.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".