Trump reçoit le Premier ministre irakien à la Maison Blanche

Covid-19 oblige, c'est masqués que le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo et son  homologue irakien Fouad Hussein se sont réunis à Washington. (Photo AFP).
Covid-19 oblige, c'est masqués que le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo et son homologue irakien Fouad Hussein se sont réunis à Washington. (Photo AFP).
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Publié le Jeudi 20 août 2020

Trump reçoit le Premier ministre irakien à la Maison Blanche

  • Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi rencontre jeudi pour la première fois Donald Trump à la Maison Blanche pour évoquer l'avenir des troupes américaines en Irak
  • "Des groupes armés, qui ne sont pas sous le contrôle total du Premier ministre, ont entravé nos progrès", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien Fouad Hussein à Washington

WASHINGTON : Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi rencontre jeudi pour la première fois Donald Trump à la Maison Blanche pour évoquer l'avenir des troupes américaines en Irak et le "défi" posé par les "groupes armés" souvent alliés de l'Iran.

Washington a donné le ton dès mercredi.

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 Conférence de presse commune de MM. Hussein et Pompeo. (Photo AFP).

"Des groupes armés, qui ne sont pas sous le contrôle total du Premier ministre, ont entravé nos progrès", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien Fouad Hussein à Washington.

"Ces groupes doivent être remplacés par la police locale le plus tôt possible. J'ai assuré au Dr Fouad que nous pourrions l'aider, que nous allions l'aider", a-t-il ajouté.

Mike Pompeo n'a pas nommément désigné les factions irakiennes pro-Iran, mais la visite du Premier ministre irakien intervient sur fond d'attaques devenues quotidiennes de ces groupes contre des intérêts américains en Irak. Il s'agit aujourd'hui du principal défi de Moustafa al-Kazimi, nommé en mai dans un pays où Téhéran et Washington, ennemis jurés, se disputent l'influence.

"Nous avons discuté de comment les Etats-Unis et l'Irak peuvent travailler ensemble pour rendre l'Irak plus sûr et plus stable", a encore dit Mike Pompeo.

Pas de calendrier de retrait

Il a promis de "soutenir les forces de sécurité irakiennes" pour "diminuer la puissance des milices qui terrorisent depuis trop longtemps le peuple irakien et sapent la souveraineté nationale de l'Irak".

Un haut responsable américain a ensuite insisté sur ce "problème persistant qui représente un défi pour la sécurité et la souveraineté irakiennes et une menace pour les intérêts sécuritaires américains dans la région".

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Le secrétaire d’Etat US a la Défense et son homologue irakien Juma’a Al-Jabouri se sont également réunis en marge de la rencontre Al-Kadhimi-Trump. (Photo MARVIN LYNCHARD / DOD / AFP)          

Washington peut désormais compter à Bagdad, en la personne de Moustafa al-Kazimi, sur un dirigeant bien plus pro-américain que ne l'était son prédécesseur -- comme cette invitation rapide à la Maison Blanche tend à le démontrer.

Avant de partir pour les Etats-Unis, il a reçu pendant le week-end le général iranien Esmaïl Qaani auquel il a dit qu'"aucun pays" ne pouvait s'ingérer dans les relations irako-américaines, a rapporté à l'AFP une source proche des discussions.

La relation entre Bagdad et Téhéran doit se faire "d'Etat à Etat et non via des milices", a ajouté le chef de gouvernement, dénonçant "des milices qui tirent leur force d'Iran" pour "bombarder des cibles irakiennes et détourner de l'argent", selon cette source.

Etats-Unis et Irak ont poursuivi mercredi leur "dialogue stratégique", entamé en juin lorsque l'administration Trump avait annoncé qu'elle allait "réduire" sa présence militaire en Irak "au cours des prochains mois".

Le sort des quelque 5.000 soldats américains déployés en Irak depuis la guerre antijihadiste devrait être évoqué jeudi.

Le Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires intégrée à l'Etat irakien mais alliée de l'Iran, réclame au Parlement l'expulsion des troupes américaines depuis que l'US Army a éliminé en janvier dans une frappe à Bagdad le puissant général iranien Qassem Soleimani. Sa mort avait attisé le sentiment anti-américain et provoqué une crise entre Washington et Bagdad.

Un haut responsable américain a estimé que les "succès" contre le groupe jihadiste Etat islamique avaient permis de commencer à "réduire la présence globale" en Irak. "Ce processus va continuer", a-t-il ajouté.

"Il n'y a pas de calendrier ou de chiffres gravés dans le marbre, mais le sujet sera certainement sur la table, au moment où nous évaluons les besoins sécuritaires de l'Irak", a encore dit ce responsable, en écho à la promesse de Donald Trump de se désengager du Moyen-Orient et de "mettre fin aux guerres sans fin".


Le ministre saoudien de l’Environnement et de l’Eau dirige la délégation du Royaume au Forum mondial de l’eau

Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020
  • Il a mis en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau à Bali et assistera à la session de haut niveau, au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le forum, inauguré par le président indonésien Joko Widodo, a débuté samedi et se poursuivra jusqu’au 25 mai, en présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de responsables de 180 pays et de 250 organisations internationales.

Une délégation de haut niveau représente le secteur de l’eau au sein du Royaume. Elle participera à une exposition qui met en valeur ses efforts dans le développement de l’industrie de l’eau à travers ses contributions régionales et internationales.

Un dialogue sera également organisé en marge du forum en préparation de l’accueil par le Royaume de la 11e session du Forum mondial de l’eau en 2027 à Riyad, sous le slogan «Action pour un avenir meilleur».

L’organisation de l’événement par le Royaume constitue également «une confirmation du rôle de l’Arabie saoudite dans le règlement des problèmes d’eau dans le monde et de son engagement en faveur des questions de durabilité environnementale, sur la base des services qu’elle a offert, au cours de décennies d’expérience mondiale pionnière, en matière de production, de transport, de distribution d’eau et de solutions techniques innovantes à ses défis», rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020 – et à mettre en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités à tous les niveaux, ajoute la SPA.

Le forum de cette année se déroule sous le slogan « L’eau pour une prospérité partagée» et abordera plusieurs sous-thèmes, notamment la sécurité et la prospérité de l’eau, la réduction et la gestion des risques de catastrophe et l’hydrodiplomatie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
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  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.


Un hôpital de Gaza fait état d'un raid israélien ayant fait 20 morts à Nousseirat

De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • L'armée israélienne a dit vérifier ces faits
  • «Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat»

GAZA: Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube vingt personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza ravagée par plus de sept mois de guerre, ont rapporté l'hôpital Al-Aqsa ainsi que des témoins.

"Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat", a indiqué dans un communiqué l'hôpital Al-Aqsa. Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit, vers 3H00 (00H00 GMT). L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.