Le président de la République estime que l’Algérie doit rapidement compter sur d’autres ressources que le pétrole et voit en l’agriculture un secteur qui tire déjà l’économie nationale vers le haut. Tablant sur les exportations allant jusqu’à 5 milliards de dollars hors hydrocarbures l’année prochaine, le Président exhorte les investisseurs privés à redoubler d’initiatives.
Tebboune a révélé, hier, sa feuille de route basée sur une nouvelle politique économique qui vise, promet-il, à en finir avec le système ruineux fondé sur la rente pétrolière.
Des avertissements, des orientations et des assurances ont été livrés hier, par le président Abdelmadjid Tebboune, à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur le plan de relance pour une nouvelle économie. D’emblée, Abdelmadjid Tebboune a rejeté en bloc les scénarios prédisant la faillite économique prochaine du pays.
L’Algérie vit, certes, dit-il, une situation financière difficile, engendrée par la chute du prix du pétrole et la crise sanitaire, mais elle n’est pas mortelle.
«Le pays n’est pas à genoux, on n’étouffe pas, d’où mon refus catégorique de recourir à l’endettement extérieur quelle qu’en soit la forme, c’est-à-dire ni auprès du FMI ni de la Banque mondiale et même auprès de pays amis et frères, et ce, pour préserver notre souveraineté entière», a-t-il tranché, précisant qu’actuellement «les réserves de change s’élèvent à 57 milliards de dollars» et pas moins de 1900 milliards de dinars de disponibilités bancaires ont été réservés aux investisseurs au titre de l’année en cours, a-t-il argué.