DJEDDAH: La communauté internationale porte la responsabilité de la prolongation de la crise au Yémen, et l'Arabie saoudite ne devrait pas attendre passivement que les Houthis, soutenus par l'Iran, provoquent une catastrophe, selon un expert saoudien en relations internationales.
L’analyste politique Dr Hamdan Al-Shehri a affirmé jeudi que malgré la multitude d’initiatives lancées dans le but de mettre fin au conflit au Yémen, la communauté internationale manque de volonté pour les appliquer.
«Si la communauté internationale agissait de bonne foi, elle aurait mis en œuvre la résolution 2216 du CSNU, et qui exige que les Houthis renoncent aux armes qu'ils ont saisi des institutions militaires et sécuritaires et cessent toute forme de violence. La communauté internationale tarde à prendre des mesures punitives contre les Houthis pour servir ses propres intérêts», a déclaré Al-Shehri à Arab News.
«Les intérêts régionaux de la communauté internationale sont sa priorité absolue, non pas le Yémen ou les Yéménites», a-t-il ajouté.
Al-Shehri estime que, face au mutisme constant de la part de la communauté internationale, l’Arabie saoudite «doit confronter la force par la force» face aux attaques des Houthis.
«Nous ne devons pas attendre que les Houthis provoquent un désastre. Nous comptons sur la coalition arabe et l’armée yéménite, en particulier après l’indulgence de l’ONU en ce qui concerne la pression sur les Houthis pour qu’ils acceptent des solutions diplomatiques », souligne Al-Shehri.
Si les attaques contre le Royaume se poursuivent, selon lui, l'Arabie saoudite devrait avoir recours à des mesures militaires. «Les Houthis utilisent la force et cette force doit être confronté par la force. Nous avons testé la communauté internationale pendant sept ans, mais rien n’a été fait malheureusement».
La coalition arabe a détruit cinq missiles balistiques et quatre drones chargés d'explosifs lancés par les Houthis vers Jizan, a rapporté jeudi Al-Ekhbariya.
Ces attaques de la part de la milice soutenue par l'Iran sont les dernières d'une longue série d'actions hostiles contre le Royaume.
L'université de Jizan faisait partie de ces cibles, ainsi que d'autres sites civils protégés par le droit international humanitaire, a déclaré le porte-parole de la coalition Turki Al-Malki dans un communiqué à l'Agence de presse saoudienne, ajoutant que de telles attaques constituent des crimes de guerre. Il a signalé par ailleurs que les attaques proviennent du gouvernorat de Saadah au Yémen, et sont une «continuation des tentatives hostiles systématiques et intentionnelles des Houthis de cibler des civils».
Les Houthis, qui ont saisi la capitale yéménite, Sanaa, en 2014, ont été largement condamnés pour leurs attaques contre le Royaume.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com