Le Mali constitue un centre d’intérêt pour les observateurs politiques surtout depuis le coup d’Etat militaire qui a contraint le président Ibrahim Boubakar Keita à démissionner et dissoudre le parlement. Le soudan devrait regarder de très près ces développements, et y penser longuement.
Pourquoi ?
La réponse est simple parce que le Soudan traverse une période critique un an après sa révolution dont le monde a salué le caractère pacifique. La révolution soudanaise est devenue une référence en termes de réussite par opposition à d’autres révolutions du printemps arabe, de la Syrie à la Libye en passant par le Yémen, et qui ont toutes mal tourné. Si le Soudan réussit à surmonter les multiples obstacles qui se posent a l’heure actuelle, il aura l’opportunité de consolider sa transition pacifique vers un régime démocratique. Par contre, un échec de ce processus politique serait fatal et exposerait le pays à des dangers colossaux dont le risque de coup d’Etat et celui de violences et de guerres.
La commémoration par des manifestations populaires lundi du premier anniversaire de la « Déclaration Constitutionnelle » sous des slogans appelant « à faire l’inventaire » a été assez significative. Les Soudanais ont l’impression que les espoirs et les ambitions de leur révolution ne sont pas en train de se réaliser.