L’initiative de Macron à l’épreuve des dures réalités libanaises 

Deux jours après l’explosion qui a frappé le port de Beyrouth, le président français, Emmanuel Macron, est le premier chef d’État étranger à s’être déplacé (Photo,Thibault Camus/AFP).
Deux jours après l’explosion qui a frappé le port de Beyrouth, le président français, Emmanuel Macron, est le premier chef d’État étranger à s’être déplacé (Photo,Thibault Camus/AFP).
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Publié le Jeudi 20 août 2020

L’initiative de Macron à l’épreuve des dures réalités libanaises 

  • Si certains ont trop vite jugé la visite de Macron comme un signe de réhabilitation internationale de la classe dirigeante libanaise, il n’en était rien : les Libanais ont compris qu’il venait pour eux
  • Le président Macron a l’ambition de mener un processus ouvert et rassembleur pour aboutir à « un agenda clair de restauration d’un Liban fier, libre et souverain et soutenu par un maximum de partenaires »

BEYROUTH : À la veille du centenaire du Grand Liban, Beyrouth a été secouée par une explosion dévastatrice sur son port. Cette catastrophe survient dans le contexte difficile d’une crise économique et politique, et met en lumière les signes d’une érosion presque inéluctable de la situation libanaise. La France, marraine historique du Liban, vole au secours d’un pays à la dérive. Quelle est la toile de fond de cette démarche, quels sont les contours de l’initiative de Macron, et quelles sont ses chances d’aboutir ?

Deux jours après l’explosion qui a frappé le port de Beyrouth, le président français, Emmanuel Macron, est le premier chef d’État étranger à s’être déplacé, empressé de venir sur place et de constater l’horreur de la catastrophe qui a détruit des parties entières de la capitale libanaise, joyau de l’Est méditerranéen. Cette visite de solidarité avait aussi une dimension politique et un caractère d'avertissement dans le cadre des efforts pour sauver le Liban avant qu'il ne soit trop tard, alors que ce terrible événement survient dans les pires circonstances et coïncide avec une crise complexe. 

Macron a d’ailleurs opportunément rappelé la condition à un soutien international : reconfigurer la scène politique par la constitution d’un « gouvernement d'unité nationale et la mise en œuvre des réformes de la conférence Cedre ». Bien que les effets ne soient pas garantis, il ne semble pas que la France cède, même si elle fera tout pour éviter l’impasse.

La France, ancienne force mandataire du Liban, est proche du pays et suit de près son évolution et la crise qu’il traverse. En effet, les dysfonctionnements s’y multiplient et menacent de l’engloutir : effondrement de la monnaie nationale, inflation, corruption systémique, crise identitaire et culturelle, effondrement de la classe moyenne, dichotomie entre la classe dirigeante et la population. 

Parallèlement, le Hezbollah, omniprésent et influent dans toutes les institutions de l'État libanais, est lié aux projets de l'Iran dans la région, ce qui induit le ralliement du Liban à l’axe régional iranien et en fait l'otage du conflit américano-israélo-iranien. 

Situation qui expose de nouveau le Liban aux dangers de la guerre, malgré le lourd souvenir de celles qui se sont déroulées entre 1975 et 1990, et dont la plupart étaient les guerres des autres sur son sol. Et cela pourrait se reproduire si l’on considère la politique de sanctions américaines contre l’Iran et son axe, les relations explosives entre Israël et le Hezbollah ou encore le dossier des réfugiés syriens. 

Le Liban pourrait être une fois de plus la victime de son environnement géopolitique sous tension. D'où les démarches françaises. La dernière en date est la visite, à la fin de juillet dernier, du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, même si ses effets furent contrecarrés par le Premier ministre libanais démissionnaire Hassan Diab. En juillet toujours, le patriarche maronite Béchara al-Rai a secoué les esprits en appelant les parties prenantes de l’État libanais à une neutralité positive afin de surmonter les crises.

C’est dans ce climat délétère que s’est déroulée la visite de Macron à Beyrouth, marquée par son bain de foule dans le quartier dévasté de Gemmayzé. Les habitants ont pu lui parler de leur traumatisme et de leur colère contre le système politique libanais. Car la relation entre la France et le Liban est avant tout une relation humaine et émotionnelle. Un lien toute particulier qui prend davantage ses racines dans le XVIe siècle des chrétiens d’Orient, que dans l’héritage colonial, et a résisté à toutes les turbulences géopolitiques de l’histoire.

Et si certains ont trop vite jugé la visite de Macron comme un signe de réhabilitation internationale de la classe dirigeante libanaise, il n’en était rien : les Libanais ont compris qu’il venait pour eux, par amitié et solidarité devant l’ampleur de la tragédie.

En effet, le message français et international sur l’importance de la solidarité avec les Libanais n’a pas changé. Mais il insiste aussi cette fois pour que soit lancée une enquête internationale sur ce « Tchernobyl libanais », pour que le pays se retire du jeu des axes régionaux et qu’il entame des réformes devenues urgentes.

Scène rare, Emmanuel Macron a réussi à réunir autour d’une table les représentants des différentes factions libanaises. Mais afficher de bonnes relations et mener des discussions resteront des vœux pieux si une équipe neutre, efficace et compétente et une feuille de route réaliste ne sont pas initiées. Le président français s’est voulu franc et a donné la date limite du 1er septembre prochain pour entamer des travaux sérieux, faute de quoi l'État libanais pourrait être considéré comme un « État en faillite » par la communauté internationale, avec les conséquences qui en découleraient.

Il a fallu une série de démissions de membres du Parlement et de ministres pour qu’Hassan Diab présente enfin sa démission et celle de son gouvernement le 10 août, soit six jours après la tragédie qui a secoué le pays et attisé la colère de la population. 

Le Hezbollah a donc finalement sacrifié l’équipe d’Hassan Diab pour sauver le Parlement et protéger le président Aoun. Ce scénario est le même que celui d’octobre dernier qui a vu la chute du gouvernement de Saad Hariri qui, lui non plus, n’avait pas su trouver de réponse à la crise. Les véritables détenteurs du pouvoir sont donc le président Aoun et ses partisans politiques, sous l’emprise du Hezbollah. Ainsi, sans un changement profond du système et de ses tenants, tout effort reste vain. Cette évolution devra s’accompagner d’un retrait du Liban des conflits régionaux et de la reconquête, par le pays, de sa souveraineté mise à mal par le Hezbollah, « l’État dans l’État ».

Avec sa visite à Beyrouth, le président Macron se place comme médiateur suprême dans la crise libanaise. Le premier sujet de son projet est la formation d’un gouvernement indépendant et compétent à même d’entamer les réformes nécessaires pour remédier à la crise financière et économique et réclamées par l’opinion publique libanaise. Cette équipe sera amenée à engager la reconstruction et la préparation des élections anticipées dans un délai d’un an.

Ces premières étapes supposent que toutes les parties prenantes acceptent la formule d’un gouvernement neutre ou d’un gouvernement d’experts. Y compris le Hezbollah dont l’emprise sur la vie politique est avérée et qu’il faudra convaincre de jouer le jeu.

La collecte de 252 millions d’euros pour une aide d’urgence au Liban lors d’une visioconférence de donateurs convoquée par Paris et l’ONU, montre que les efforts de la France portent pour le moment leurs fruits.

La méthode Macron pour le Liban passe aussi par la volonté de « gérer les tensions entre les États-Unis et l’Iran, et entre les pays arabes du Golfe et l’Iran ». 

Selon une source française, le président Macron a l’ambition de mener un processus ouvert et rassembleur pour aboutir à « un agenda clair de restauration d’un Liban fier, libre et souverain et soutenu par un maximum de partenaires ».

Si les parties prenantes libanaises et leurs parrains prennent enfin conscience de l’impasse dans laquelle ils se trouvent, l’initiative française peut aboutir. Néanmoins, le pari du président Macron d’un apaisement régional qui bénéficierait à la reconstruction du Liban risque d’être confronté aux dures réalités d’une région troublée. L’initiative française manque de clarté et son ambiguïté n’est pas nécessairement constructive. Sans prise de position ferme en faveur de la reconquête de l’indépendance libanaise, tout processus risque de se terminer par un échec comme nous l’enseignent les expériences libanaises.
 


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com