NEW YORK: Le président américain Joe Biden a discuté lundi avec plusieurs grands patrons réunis lors d'un sommet virtuel organisé par la Maison Blanche sur la pénurie de semi-conducteurs qui affecte actuellement l'économie, les enjoignant à soutenir son vaste programme d'infrastructures.
«La Chine et le reste du monde n'attendent pas. Et il n'y a aucune raison pour que l'Amérique attende», a-t-il affirmé lors d'une brève intervention à cette réunion regroupant 19 chefs d'entreprises, dont ceux d'Alphabet/Google, de Dell, de General Motors, de Stellantis, d'Intel ainsi que de Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), le plus gros fabricant de semi-conducteurs mondial.
«Ces puces, ces plaquettes, les batteries, le haut-débit, ce sont des infrastructures», a souligné M. Biden en brandissant une plaquette de semi-conducteurs, sorte de disque plat aux reflets irisés.
«C'est le moment (...) pour le gouvernement, l'industrie et les différentes communautés de travailler ensemble pour s'assurer que nous sommes prêts à faire face à la concurrence mondiale qui nous attend, et que nous ne continuons pas à perdre du terrain», a ajouté le président américain.
Il a présenté fin mars un plan d'investissement de plus de 2 000 milliards de dollars, qui va faire l'objet d'âpres négociations au Congrès au cours des prochains mois. Le renforcement des capacités de fabrication de semi-conducteurs dans le pays en fait partie.
La réunion lundi était surtout l'occasion d'écouter les représentants des entreprises sur la manière d'améliorer l'approvisionnement en semi-conducteurs et la fabrication aux Etats-Unis, pas forcément de prendre des décisions, a souligné la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.
Elle était dirigée par le directeur du Conseil économique de la Maison Blanche, Brian Deese, le conseiller pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, et la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo.
Les équipements de communication (box internet, ordinateurs, téléphones), pour lesquels la demande a bondi avec la pandémie, ont été les premiers touchés par cette pénurie mondiale.
Mais c'est l'industrie automobile qui est la victime la plus visible avec une production fortement ralentie. General Motors et Ford ont ainsi été contraints de fermer temporairement plusieurs usines ou réduire la cadence.
M. Biden a déjà signé fin février un décret pour passer au crible les chaînes d'approvisionnement des biens jugés «essentiels», dont les semi-conducteurs.